Chacun voit bien que les annonces tonitruantes avant la rentrée des classes du président de la République et du ministre de l'Éducation nationale ne se sont pas traduites dans les faits. Et cela même si on a « bricolé » en formant à la hâte en quelques jours à peine des contractuels pour donner le change.
La réalité, c'est que si l'on veut une « école de l'exigence » donnant toute leur chance à tous les jeunes, une école de la connaissance, des savoirs fondamentaux et des autres savoirs, transmis au moyen de solides méthodes pédagogiques, un travail de fond est nécessaire.
Il faut – en effet – revoir la formation des enseignants qui doivent maîtriser pleinement la matière qu'ils enseignent – c'est le rôle de l'université –, mais aussi les méthodes de transmission du savoir. Je rappelle que Nicolas Sarkozy avait supprimé la formation pédagogique initiale des enseignants : ce fut une profonde erreur.
Il faut aussi mieux payer les enseignants et faire en sorte que leur place dans la cité, dans la nation soit davantage reconnue, mieux prise en compte. Ce ne sera pas forcément le plus simple, mais c'est nécessaire dans une société qui croit, ou plutôt qui doit croire, aux valeurs de la formation, de la connaissance, de la culture et de l'éducation.
JPS