Ce vendredi 21 juin, toute leur carrière professionnelle s’est déroulée dans cette usine. Certains ont pris la suite de leur père.
C’est un gâchis, un crève-cœur que de voir la dernière entreprise française produisant des batteries au bord du gouffre.
Comment en est-on arrivé là ? L’une des causes est le défaut d’investissement, de modernisation. Une autre cause tient aux changements nombreux de direction. L’entreprise appartient - pour quelques temps encore – à un groupe financier, comme de plus en plus d’entreprises françaises. On a le sentiment que la culture financière l’emporte sur la culture industrielle.
Les salariés font face, avec dignité. N’hésitez pas à aller leur rendre visite. Ils ont créé une caisse de solidarité : « Les batteries outarvilloises ».
Je suis en lien quasi quotidien avec le ministère du redressement productif et avec son commissaire régional.
L’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) multiplie les contacts auprès d’entreprises mondiales qui pourraient être intéressées par une reprise. Même si les chances sont faibles, nous ferons le maximum jusqu’à la date butoir, qui sera probablement reportée de quelques semaines.

Jean-Pierre Sueur

 

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