Il faut, bien sûr, aller voter le 25 mai.

Accabler l’Europe de tous les maux, ce n’est pas conforme à la vérité, ni à la réalité, et cela ne mène à rien.
Un nouveau monde se dessine.
Avec des continents qui pèseront de plus en plus au sein de l’économie mondiale. Avec de grands pays qui « émergent » vraiment. Et c’est heureux, car toute avancée, tout progrès, là où sévissaient naguère la pauvreté et la famine est positive.
Mais chacun voit bien que, dans ce contexte, une Europe forte de ses 500 millions d’habitants a la dimension et les moyens d’agir, de peser sur le cours des choses bien davantage que chacun des pays qui la composent.
J’étais récemment avec des étudiants qui, grâce au programme « Erasmus » ont fait une année d’études dans un autre pays d’Europe : tous ont trouvé cela positif, enrichissant, passionnant.
J’étais vendredi avec les agriculteurs du Loiret et j’ai entendu leurs dirigeants appeler à voter pour l’Europe car ils savent qu’en dépit des problèmes – il y en a –, la politique agricole commune est indispensable.
J’étais samedi dans une manifestation culturelle de qualité à Saint-Péravy la Colombe. On me rappelait qu’elle était soutenue par l’Europe.
Jeudi soir, à Saint Jean de Braye, Pierre Moscovici répondait à ceux qui critiquent l’élargissement en évoquant ce qui se passe en Ukraine : arrimer des pays autrefois sous l’emprise d’un « bloc » à un continent qui cultive la liberté est loin d’être négligeable.
Les raisons et les exemples fourmillent.
Il faut, bien sûr, une Europe meilleure, plus forte, maîtrisant mieux l’économie et la finance, une Europe plus solidaire, plus sociale.
Mais est-ce en démolissant ce qui a été construit qu’on ira de l’avant ? Certes non.
Or, le programme du Front National est une entreprise de démolition de l’Europe.
Pour ne prendre que cet exemple, le renoncement de la France à l’Euro serait désastreux pour notre économie, ferait flamber l’inflation, la spéculation, les taux d’intérêts.
Ce serait pour la France et les français, pour l’Europe et les européens, tourner le dos au progrès et à l’avenir que de soutenir ces thèses.
Cela ne surprendra pas. Mais, fidèle à mes convictions, j’appelle à voter pour la liste menée, dans notre région, par Jean-Paul Denanot et Karine Gloanec-Maurin et qui est soutenue par le Parti Socialiste et le Parti Radical de Gauche.
Pourquoi ?
Parce qu’elle propose une Europe plus forte, développant de grands programmes d’investissements, ce qui est si nécessaire pour l’emploi.
Parce qu’elle propose un traité social pour rééquilibrer une construction européenne trop axée sur l’union économique et bancaire.
Parce qu’elle propose une vraie gestion politique de la politique économique et bancaire.
Parce qu’elle donnera la priorité à la formation, à la recherche, à l’innovation.
Et enfin parce qu’elle soutient un candidat pour présider la commission, Martin Schulz, qui incarnera ces choix.
Enfin, n’oublions pas que, pour la première fois, en votant dimanche nous voterons pour le président de la Commission Européenne qui sera désormais désigné par le Parlement européen. C’est une évolution non négligeable.

Jean-Pierre Sueur.

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