Après une session parlementaire très chargée, je me suis envolé, avec deux collègues sénateurs, fin juillet, pour la Nouvelle-Calédonie et l’île de Wallis, en mission, afin de préparer deux rapports – sur lesquels je reviendrai – sur la situation et le devenir de ces deux territoires de la République, les plus éloignés de Paris puisqu’ils sont situés de l’autre côté de la Terre.
La conséquence est que j’ai été absent du Loiret et de certaines manifestations locales auxquelles je suis très attaché. Je pense aux comices agricoles qui sont des moments importants pour les agriculteurs et les élus et habitants du monde rural.
Je n’ai jamais été absent aux deux comices du Loiret. N’ayant pas pu aller à celui de Gien pour les raisons que je viens d’exposer, je ne voulais pas manquer celui de Châtillon-Coligny qui avait lieu ce week-end et qui fut une grande réussite.
J’ai fait le choix de cette manifestation, et de bien d’autres, comme la remarquable Saint-Fiacre d’Orléans, et les cérémonies en souvenir de la Libération et à la mémoire des résistants qui sont tombés à Gien, à, Poilly-lez-Gien et à Saint-Gondon.
Je n’ai donc pas pu aller à La Rochelle. Mais grâce à la radio et à la télévision, j’ai pu suivre les événements les plus visibles (ce ne sont pas toujours les plus significatifs) de cette « université d’été » (comme on dit – encore que l’activité principale de ces manifestations de fin d’été ne soit pas toujours d’une grande qualité universitaire – justement !).
De ce que j’ai entendu (parfois à satiété), vu et lu, je tire trois conclusions simples.
1. Je ne pense vraiment pas qu’il y ait au sein du Parti socialiste des clivages insurmontables qui soient le prélude à des ruptures irréductibles et qui feraient irrémédiablement obstacle au rassemblement des uns et des autres.
2. Il faut s’écouter, travailler ensemble. La solidarité est précieuse et même nécessaire. Mais les parlementaires ne doivent pas se départir de leur rôle, qui est d’amender les textes, de les modifier, voire de refaire la copie, afin qu’ils correspondent au mieux aux attentes des Français telles qu’ils les perçoivent sur le terrain.
3. Je ne vois pas de désaccords fondamentaux sur la nécessité de retrouver la croissance, de restaurer la compétitivité des entreprises, de réduire l’endettement et les charges excessives – pour créer des emplois, redonner du pouvoir d’achat, retrouver confiance en l’avenir. En même temps, nous pensons tous que si la gauche se doit d’être réaliste et constructive, elle ne doit jamais tourner le dos à la justice, qui est sa raison d’être.
Alors, à tous et à toutes, bon travail !

Jean-Pierre Sueur

>> A lire, à ce sujet, l'article de Richard Zampa sur Apostrophe 45

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