Maurice BattaisAncien conseiller municipal d’Orléans, Maurice Battais vient de nous quitter.
Maurice Battais était un homme pleinement engagé. Il avait été résistant et avait combattu au sein des Forces Françaises de l’Intérieur dans le Maine-et-Loire, et notamment à l’Ile de Chalonne. Il était titulaire de la Croix de Combattant Volontaire de la Résistance.
Il avait commencé sa vie professionnelle comme couvreur, après avoir été major de sa promotion à l’Ecole Supérieure de Couverture d’Angers. Il s’était ensuite spécialisé dans les travaux de restauration du patrimoine. Il a œuvré à ce titre dans toute la France. C’est ainsi qu’avec ses compagnons il a sauvé la cathédrale de Metz dont la toiture avait été endommagée. On lui doit aussi – entre autres – la restauration du monastère de la Grande Chartreuse, dans l’Isère.
Maurice Battais est venu à Orléans quand l’entreprise Marçais au sein de laquelle il travaillait, s’y est implantée. Il y a ensuite créé une succursale de l’entreprise familiale qui portait son nom. Passionné par son métier, et convaincu de l’importance de la formation professionnelle, il a formé de nombreux jeunes. Il était membre du jury des Meilleurs Ouvriers de France. La croix de Chevalier des Arts et Lettres lui a été remise en hommage à sa contribution à la sauvegarde de notre patrimoine.
Maurice Battais était un gaulliste de gauche. Il appartenait à la Fédération des Républicains de Progrès, aux côtés de Jean Charbonnel.
Lorsque je lui ai demandé, en 1989, de figurer sur la liste d’union que je préparais pour Orléans, il a accepté immédiatement, sans la moindre hésitation. Il fut un conseiller municipal très présent, actif, dévoué. Sa connaissance des travaux, du bâtiment et du patrimoine était très précieuse. Il s’impliqua pleinement dans la commission municipale de sécurité.
Maurice Battais était chevalier de la Légion d’Honneur.
C’était un homme chaleureux, sincère, qui a toujours été fidèle aux convictions qui étaient les siennes. C’était un homme d’entreprise et un homme de progrès.
A son épouse Alice, à ses enfants Yves et Nelly, j’exprime toute mon amitié.

Jean-Pierre Sueur

.