Beaucoup de commentaires ont été faits sur le « coup de tonnerre » que fut l’élection de Donald Trump.
Qu’un personnage xénophobe et protectionniste – pour s’en tenir à ces qualificatifs – devienne président de la plus grande puissance mondiale ne peut que susciter l’inquiétude, et donc la vigilance. Et cela en dépit des amodiations de ces derniers jours, visiblement opportunistes.
J’ai repris sur les « réseaux sociaux » la déclaration spontanée de Jean-Christophe Cambadélis qui m’est apparue comme une juste mise en garde : « La gauche est prévenue ! Continuons nos enfantillages irresponsables et ce sera Marine Le Pen ! »
Mais je voudrais insister sur le fait qu’après le « Brexit », cette élection constitue une véritable « Bérézina des sondages. »
Nous avons inscrit dans la loi française qu’il était indispensable d’assortir la publication de sondages de la marge d’erreur de ceux-ci. Cette disposition, pourtant légale, est rarement appliquée. On en voit les effets. Lorsque la marge d’erreur est fréquemment de plus ou moins trois pour cent, on voit que les résultats publiés doivent être interprétés avec la plus grande prudence.
Et surtout, loin d’être seulement des « instruments de mesure », les sondages deviennent des « acteurs » du débat. Et il n’est pas exclu qu’un nombre non négligeable des électeurs vote contre le résultat des sondages.
Cela mérite assurément une plus ample réflexion.

JPS