Jean-Pierre Sueur a été le premier intervenant dans le débat en séance publique au Sénat sur les projets de loi « rétablissant la confiance dans l'action publique » – également appelés « projets de loi de moralisation ». Il a d'abord souligné qu'il s'agissait du 31e texte sur ces sujets du financement et de la transparence de la vie politique, depuis les premiers textes de Michel Rocard jusqu'à la dernière loi de 2013, dont il a été le rapporteur, qui a créé la Haute Autorité et déjà légiféré sur les conflits d'intérêt.

Rappelant qu'il y avait aujourd'hui 451 partis politiques recensés en France, il a défendu son amendement réformant les règles en vigueur afin de mettre fin à la prolifération de ces pseudo-partis "de commodité" permettant de recueillir quelques subsides.

Sur la « réserve parlementaire », Jean-Pierre Sueur s'est prononcé contre sa suppression à un moment où celle-ci est justement devenue équitable et totalement transparente. Il a craint que cela se traduise par une perte de revenus pour les petites communes et communes rurales et a exprimé sa vigilance  à ce sujet.

S'agissant des collaborateurs parlementaires, il a regretté qu'il ne soit question d'eux dans le projet de loi qu'au sujet des « emplois familiaux », auxquels il est opposé. Il a donc défendu un amendement définissant leur fonction et prenant en compte le fait que la fin de leur contrat en cas de non-réélection du parlementaire pour lequel ils travaillent puisse être qualifiée de « licenciement économique ».

Il a également défendu la fiscalisation des indemnités de fonction des parlementaires.

Il a terminé en évoquant l'honnêteté et le dévouement de la plupart des 550 000 élus que compte notre pays.

L'intervention de Jean-Pierre Sueur a été applaudie sur tous les bancs.