Sur la halle de la Charpenterie, je regrette vraiment que... dix-huit ans après... Olivier Carré réitère des affirmations strictement contraires à la vérité.

Olivier Carré a déclaré que cette halle est « un bâtiment dont les grossistes n’ont pas voulu car ils ne pouvaient pas entrer un camion. »

Je précise d’abord que ce bâtiment n’a jamais été fait pour accueillir les grossistes, mais une partie des détaillants qui étaient autrefois accueillis sous des « champignons », qui étaient vétustes, et devaient être remplacés pour des raisons de sécurité, ainsi que dans le bâtiment assez laid qui était derrière ces « champignons » et que nous avons démoli pour construire un multiplexe de cinémas ainsi qu’un parking (sans lequel il n’y aurait pas eu de multiplexe).

Ce bâtiment a été conçu en lien très étroit avec les usagers des halles et leur président, malheureusement décédé. Les architectes peuvent encore témoigner des nombreux contacts qui ont eu lieu avec ces usagers, maraîchers et détaillants, pour la conception du bâtiment.

Le fait que leurs véhicules ne puissent pas accéder au bâtiment est grossièrement inexact. Il y a, dans ce bâtiment, 21 portes au total, dont 20 permettaient l’accès des camionnettes des usagers des halles.

Il y avait, certes, une porte sur 21 devant laquelle il y avait trois marches. Cette seule porte n’était pas accessible aux camionnettes, pour cause... Simplement, les architectes l’avaient maintenue pour assurer à des fins esthétiques la symétrie entre les deux façades de l’édifice !

Il y a eu sur TF1 une émission dénommée « Combien ça coûte ? » lors de laquelle il a été tiré parti de cette SEULE porte (sur 21), filmée pour les besoins de la cause, pour « démontrer » (sic) que le bâtiment n’était pas accessible aux usagers des halles...

C’était tellement énorme que j’ai sollicité et obtenu de TF1 un « droit de réponse », qui m’a permis de rétablir la vérité.

... La vérité ayant été rétablie, et chacun pouvant constater ce qu’il en est, il est vraiment absurde de réitérer, après tant d’années, des contre-vérités aussi grossières.

J’ajoute qu’à l’époque les usagers des halles étaient unanimement hostiles à un déplacement du marché au Quai du Roi et qu’ils voulaient que ce déplacement fût le plus court possible afin de revenir rapidement sur le carreau de la Charpenterie, un certain nombre d’entre eux étant alors accueillis dans la nouvelle halle.

J’ai toujours regretté que le choix ait été fait de renoncer à la présence – qui était multiséculaire – d’un marché sur le site de la Charpenterie, au cœur de la ville ancienne, qui eût été – et serait – très complémentaire des Halles Châtelet.

Mais le choix étant maintenant fait, je souhaite, bien sûr, le meilleur, et dans de bonnes conditions financières, pour le devenir de la halle de la Charpenterie.

 

Jean-Pierre Sueur

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