La démission de Nicolas Hulot ne m’a pas étonné. Je le sentais mal à l’aise et inquiet depuis de longs mois.
Il a souhaité que son acte ne soit pas récupéré de façon « politicienne ». Je comprends cette légitime préoccupation.
Je me limiterai à un constat. On le voit aujourd’hui : l’écologie ne dépend pas d’un ministère, fût-il un ministère d’État, fût-il occupé par une forte personnalité.
C’est l’ensemble du gouvernement qui doit défendre, dans tous les domaines, de nouveaux modèles de production, de consommation, d’urbanisme, etc., qui seront autant d’aspects d’un développement durable qui créera l’activité et les emplois de demain.
Et pour cela, il faut réussir de nécessaires synthèses. Il serait absurde d’opposer l’environnement et le social, l’économie, la culture, l’éducation, l’emploi – ou de dire que l’une de ces préoccupations doit laisser les autres au second plan. Non : tout marche ensemble ! Il faut sauver la planète et il faut un monde plus juste : ce n’est pas contradictoire, c’est, plus que jamais, complémentaire.
Jean-Pierre Sueur