Je salue la décision du président de la République de faire entrer Maurice Genevoix au Panthéon.

Nul mieux que lui n’a décrit les immenses épreuves qu’ont connu les soldats de la Grande Guerre, leurs souffrances, leurs douleurs. Il l’a fait avec un total réalisme auquel il n’a jamais dérogé, sous aucun prétexte. Ce réalisme, il le voulait en totale et pure fidélité à ses camarades.

Je salue la décision de rendre conjointement hommage à tous les combattants de 14-18 et à toutes celles et tous ceux, militaires et civils – à toutes les femmes – qui ont beaucoup donné, et ont souvent donné leur vie, pour la France.

On me permettra d’avoir une pensée pour notre compatriote d’Orléans, Charles Péguy, qui est tombé au combat, sur le front de la bataille de la Marne, à la tête de sa section, le 5 septembre 1914.

La question de sa « panthéonisation », qui eût été, elle aussi, légitime, a été souvent posée. Mais je sais que sa famille a toujours tenu, à juste titre, à ce que sa dépouille restât avec celles de tous les camarades de sa section qui sont tombés en même temps que lui dans la « Grand’Tombe » où ils reposent ensemble – comme ils ont combattu ensemble – à Villeroy.

Jean-Pierre Sueur

Une conférence de Jean-Pierre Sueur sur Maurice Genevoix et Charles Péguy

À l'invitation de la municipalité de Saint-Jean-de-la-Ruelle, Jean-Pierre Sueur donnera le 17 novembre une conférence sur le thème : « Deux grands écrivains du Loiret face à la guerre : Maurice Genevoix et Charles Péguy ».