Une interview de Jean Pierre Sueur à La Gazette des communes
Jean-Pierre Sueur a donné une interview à La Gazette des communes par laquelle il réagit à l’analyse de David Guéranger sur le « dépolitisation » des élections municipales.
Une interview de Jean Pierre Sueur à La Gazette des communes
Jean-Pierre Sueur a donné une interview à La Gazette des communes par laquelle il réagit à l’analyse de David Guéranger sur le « dépolitisation » des élections municipales.
J’ai été très heureux d’être invité par Michel Jean, président de la Maison Familiale Rurale du Pithiverais et par Sandrine Gérard, directrice, à une manifestation conviviale le lundi 17 mars, à Ascoux, pour fêter la « contractualisation » - autrement dit, la reconnaissance de l’autonomie – de la Maison Familiale Rurale du Pithiverais située à Vrigny et qui, grâce en particulier à l’aide de la Région, sera bientôt reconstruite à Ascoux.
Il faut dire que depuis vingt ans, cette maison familiale rurale était considérée comme une « annexe » de celle de Gien. Cette situation entraînait nombre de lourdeurs et de complexités de toute sorte !
On n’imagine pas les démarches et interventions qu’il a fallu faire quatre ans durant pour sortir de cette situation et pour que cet établissement acquière enfin son autonomie et sa capacité pleine et entière de « contractualiser » avec le ministère de l’Agriculture.
Une longue entrevue que j’ai pu avoir au cabinet du ministre, conjointement avec Serge Cheval, directeur de l’Union Nationale des Maisons Familiales Rurales et d’Education et d’Orientation, ainsi qu’un contact direct que j’ai eu ensuite ave Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, ont permis de « débloquer » enfin les choses…
Que Xavier Beulin, président de la FNSEA, qui s’est également mobilisé sur ce dossier, soit aussi remercié.
Tout est bien qui finit bien.
On notera cependant qu’il a fallu beaucoup d’énergie et beaucoup de bonne volonté pour faire aboutir des dossiers comme celui-là – qui devraient pouvoir l’être plus simplement et plus rapidement.
Jean-Pierre Sueur
.Après avoir mené le parcours politique que l’on sait, mais un avocat défendant la cause des « simples gens » souvent perdus dans les dédales de nos palais de justice.
Dans un premier livre, il a décrit la justice des mineurs, telle qu’il l’a vécue et vue de près. Ce livre, exceptionnel, s’intitule « Pas de quartier ? Délinquance juvénile et justice des mineurs ».
Par un nouvel ouvrage, Pierre Joxe récidive – si l’on peut dire ! – en se penchant sur une justice dont on parle peu, qui fait rarement la « une » des journaux, une justice oubliée, délaissée : la justice sociale.
Le titre du livre, paru aux éditions Fayard, est déjà tout un programme : « Soif de justice : au secours des juridictions sociales ».
Au travers de nombre de témoignages précis, Pierre Joxe décrit la misère, le manque de moyens, les délais beaucoup trop longs, qui caractérisent ces juridictions que sont : les tribunaux des affaires de sécurité sociale, les tribunaux du contentieux de l’incapacité, les commissions départementales d’aide sociale et, pour certaines affaires, les tribunaux administratifs.
Pierre Joxe écrit : « J’ai pu constater l’insuffisante « justiciabilité » de nombreux droits sociaux dans bien des situations, et même l’absence de toute justiciabilité – et donc, finalement de tous droits – pour les « cas sociaux » en état de pauvreté et de précarité extrêmes » (…) « Si ces (…) secteurs sont si mal traités, c’est parce qu’ils sont les parents pauvres d’une justice pauvre » (p. 15).
S’agissant des conseils de prudhommes, il nous livre ces constats : « Sur le plan national, la durée moyenne de traitement des affaires au fond (…) est de quatorze mois, mais cette moyenne recouvre d’énormes disparités » (p. 134). « Il en va de l’essence même du droit du travail et de sa fonction de protection des salariés. Comment envisager l’efficacité d’un droit si la sanction tombe quatre ans après un « licenciement sans cause réelle et sérieuse », à supposer que l’entreprise n’ait pas disparu et que ses actifs n’aient pas été liquidés ? ». (p. 137).
Face à ces situations éloquemment décrites, témoignages à l’appui, Pierre Joxe fait deux propositions concrètes.
D’abord « la création d’un ordre de juridictions sociales, à côté de nos traditionnelles juridictions judiciaires » (p. 282).
Et ensuite, un plan sur vingt ans pour rattraper le retard accumulé. Je pense qu’il a tout à fait raison quand il écrit que « certaines politiques publiques ne portent leurs fruits qu’à long terme, à condition d’être poursuivies sans relâche » (p. 294).
Il est, en effet, vain de prétendre rattraper les retards dans le court terme (même si certaines mesures très significatives peuvent être prises, comme le montre Christiane Taubira en créant 300 postes de conseillers de probation, postes si nécessaires pour lutter contre la récidive de ceux qui sortent de prison).
Mais la question est posée au politique – et aux politiques : est-il possible de mener dans la continuité des plans de grande ampleur en poursuivant avec ténacité des programmes et des projets qui s’imposent à l’évidence au-delà des aléas des conjonctures et de la succession des gouvernements ? C’est, en effet, une certaine idée de la politique qui est en jeu dans la réponse que l’on donne à cette question.
Jean-Pierre Sueur
.Ayant été saisi par des habitants du Loiret de véritables détournements dans la mise en œuvre de l’intérim - certains travailleurs se trouvant embauchés en intérim de manière quasiment pérenne - et des conséquences sociales qu’il en résulte, de cet état de choses et lui a demandé quelles mesures il entendait mettre en œuvre pour y remédier.
>> Lire la lettre de Jean-Pierre Sueur à Michel Sapin
Beaucoup d’Orléanais et d’habitants du Loiret l’ignorent. Mais les deux manifestations culturelles orléanaises les plus connues dans le monde sont : Archilab, et le concours international de piano du XXe siècle, créé et organisé par Françoise Thinat, désormais connu et suivi dans le monde entier. Sans la ténacité et l’enthousiasme de Françoise Thinat, cette manifestation n’existerait pas : qu’elle en soit grandement remerciée. La onzième édition, qui s’achève, aura été un nouveau succès. Félicitations au vainqueur, Imri Talgam (Israël) et aux deux autres finalistes, Aline Piboule (France) et Kathin Isabelle Klein (Allemagne) qui se produiront à Paris, au théâtre des Bouffes du Nord, le lundi 24 mars à 20 h 30.
Jean-Pierre Sueur
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