Par une question écrite, Jean-Pierre Sueur a interpellé le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la ratification par la France de la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants.
Par une question écrite, Jean-Pierre Sueur a interpellé le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la ratification par la France de la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants.
Je tiens à signaler tout particulièrement la nouvelle édition d’un livre que vient de de publier le mouvement Aide à toute détresse (ATD) Quart Monde intitulé En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté.
Ce livre publié par les éditions Quart Monde et les éditions de l’Atelier est tout simplement remarquable. C’est un chef d’œuvre de pédagogie. Ce livre apporte en effet des réponses précises, argumentées et chiffrées à 125 questions – qui représentent chacune l’un des préjugés, l’une des « idées toutes faites » qui sont si facilement véhiculées dans notre société ou au sein de ce que qu’on appelle « l’opinion publique » s’agissant des pauvres et de la pauvreté.
Quelques exemples : « Les pauvres creusent les déficits » ; « Si l’on veut travailler, on trouve » ; « Les pauvres sont des fraudeurs » ; « « L’immigration augmente massivement en France » ; « Pour réduire le chômage et la pauvreté, il faut baisser les cotisations sociales » ; « On travaille moins en France que dans les autres pays » ; « Le montant du SMIC est trop élevé » ; « En accueillant les réfugiés en France, on provoque un appel d’air » ; etc.
Je ne puis mieux faire pour conclure que citer les deux premiers paragraphes de la préface que Cécile Duflot a rédigée pour ce livre :
« Les idées fausses, c'est ce qui mine l'intelligence. Ne pas se poser de questions, se le tenir pour dit, une fois pour toutes, dans le confort trompeur que produit le refus de réfléchir. Ce confort n'est pas seulement trompeur, il est fade, il enlève de la vie à la vie. Ne pas regarder le monde tel qu'il est, se limiter à son environnement immédiat, c'est se croire en paix sans l'être. Ce qui nous rend assurément humains et vivants c'est l'absence de renoncement, c'est le goût de changer, c'est la curiosité. C'est ce qui a fait que notre espèce humaine a défriché tant de terrains inconnus. C'est avec la pauvreté que cette mise à distance organisée est sans doute la plus commune. Refuser de regarder les pauvres et la pauvreté pour ce qu'ils sont, c'est sans doute pour beaucoup une façon de se protéger du risque de le devenir tout autant que de s'interroger sur sa responsabilité et sa capacité à agir. Et c'est pour cela que le travail d'ATD Quart Monde est si précieux. Parce qu'il ouvre les yeux, parce qu'il permet de ne plus simplement voir mais de comprendre. »
Un dernier mot : le livre coûte six euros. Ce qui est peu, vu la richesse du texte ! Achetez-le, vous ne le regretterez pas !
Jean-Pierre Sueur
Journalistes à La République du Centre, Florent Buisson et Nicolas Da Cunha nous offrent avec le livre qu’ils viennent de publier aux éditions De Borée un passionnant reportage fait des portraits de vingt-six maires ou anciens maires de France.
Étant l’un de ces vingt-six maires ou anciens maires, merci de ne voir dans ce compte-rendu aucune complaisance : je ne suis pas candidat aux élections municipales…
Je ne puis cependant cacher mon profond attachement aux collectivités locales – le Sénat en est le représentant selon la Constitution et il sait s’en souvenir –, et ce périple, de commune en commune et donc de maire en maire, que nous proposent nos deux auteurs, m’a littéralement passionné.
Car ce qui apparaît à chaque page, c’est qu’être maire, c’est une fonction humaine, très humaine. C’est que chaque commune, quelle qu’elle soit, a une âme. Il m’est arrivé d’écrire à la fin de la préface d’un livre que j’ai consacré à Orléans : « Les villes sont des êtres humains. » Et c’est vrai, terriblement vrai. Elles sont des personnalités qui peuvent donner bien des soucis, bien du fil à retordre, bien des angoisses parfois, qui peuvent donner autant de bonheurs que de déceptions – mais que l’on aime, que l’on aime comme elles sont et comme on voudrait qu’elles soient : encore plus belles ! Et d’ailleurs, pour un maire, rien n’est trop beau pour la ville qu’il administre.
Vingt-six témoignages viennent donc illustrer cela : depuis celui de Catherine Trautmann, première femme maire d’une ville de plus de cent mille habitants, qui fit preuve de tant de courage, jusqu’au maire, courageux lui aussi, de Trèbes, commune successivement marquée par un attentat puis par une inondation aux conséquences tragiques ; depuis le maire de Chambord qui se bat contre un « établissement public » qui possède quasiment la commune, jusqu’au maire de l’une des plus petites communes de France (quatorze habitants) ; depuis Yves Duteil qui raconte sans embellir les choses la vérité sur la tâche qui fut la sienne en tant que maire de Précy-sur-Marne jusqu’à Jean-Louis Guilhaumon qui a su dynamiser – et faire connaître mondialement – Marciac grâce au jazz ; des maires de banlieues à ceux de communes touristiques et à ceux de la Corse et de l’Outremer… Il faudrait tout citer… Mais j’arrête là. Je vous en ai assez dit. Le mieux est de lire l’ouvrage…
Mais je veux avant de finir, citer la préface de François Hollande qui après avoir exercé presque tous les mandats – de conseiller municipal à président de la République – nous conte combien il a aimé le mandat de maire de Tulle. Il écrit, s’agissant des maires de France : « Ces femmes et ces hommes auront par leur élection comme par leur action contribué à changer la vie de leurs concitoyens, mais leur vie aura été marquée à jamais par ce mandat. »
Jean-Pierre Sueur
>> Lire un extrait du chapitre consacré à Jean-Pierre Sueur, ancien maire d’Orléans
À de nombreuses reprises, nous avons pu constater dans le Loiret combien le régime des catastrophes naturelles était insatisfaisant, combien les maires éprouvaient parfois des difficultés pour obtenir que leur commune soit reconnue à ce titre, et combien les personnes touchées constataient que les éventuels dédommagements obtenus ne prenaient pas en compte – tant s’en faut ! – les coûts entraînés par les réparations rendues nécessaires.
C’est pourquoi je tiens à saluer le grand travail accompli par ma collègue Nicole Bonnefoy, sénatrice de la Charente, qui a fait un rapport à ce sujet, puis une proposition de loi qui a été adoptée À L’UNANIMITÉ par le Sénat.
J’espère vivement que cette proposition si nécessaire sera très prochainement inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale et adoptée par celle-ci.
JPS
Lire :
Je suis intervenu à plusieurs reprises lors de l’émission sur le « coût des obsèques » diffusée sur France 3 – sujet sur lequel je me bats depuis longtemps avec un seul objectif : défendre les intérêts des familles endeuillées, qui sont éprouvées, et donc vulnérables.
À la suite de cette émission et du débat qui l’a suivie, je souhaite préciser, très clairement, un certain nombre de points.
Sur les contrats obsèques
Sur les devis modèles
Jean-Pierre Sueur