La renaissance d’un quartier en centre-ville

Situé dans le centre ancien d’Orléans, près de la Loire, le quartier Dessaux, dont le passé est très riche, était devenu pour l’essentiel une friche industrielle, celle de l’ancienne vinaigrerie DESSAUX. La Ville avait acheté le terrain et les bâtiments, mais ils étaient restés en l’état. La municipalité de Jean-Pierre SUEUR entreprit de redonner vie à ce quartier. Il fallut d’abord, pour cela, choisir un plan d’ensemble : c’est l’architecte Bernard HUET, aujourd’hui disparu, qui en fut chargé. Celui-ci procéda à une analyse très fine de la trame viaire, du bâti, du paysage urbain, de manière à ce que ce renouveau se fît dans le respect de la réalité historique du quartier, depuis la période la plus ancienne (les archéologues ont trouvé sur le site les restes d’un port sur la Loire) jusqu’à l’architecture en briques des bâtiments Dessaux, construits au XIXe siècle. Huit ans de travaux ont permis de donner une nouvelle vitalité au quartier, entre les rues de la Folie, des Tanneurs, des Africains, Saint-Flou, etc. Une résidence étudiante a été construite (incluant une très conviviale « cave de la Folie »). Des logements ont été réalisés ou accueillis dans des volumes existants, et notamment des logements sociaux (car l’animation d’un quartier commence par la présence d’habitants).
La Tour blanche, entièrement restaurée, est devenue un musée permanent de l’archéologie. La place située entre cette tour et la rue de la Tour Neuve a été entièrement réaménagée, ainsi que le « guichet de moi » qui donne sur la Loire.
Enfin un bâtiment des établissements Dessaux, qui avait été construit par Gustave EIFFEL, est devenu une salle publique pour des manifestations de toute sorte et pour la vie associative. Dénommée « Salle Eiffel », la nouvelle salle répond aux nombreuses attentes en la matière, au centre-ville. Toutes ces réalisations s’ajoutent à la collégiale Saint-Pierre Le Puellier qui est devenue un centre d’exposition de grande qualité, sous l’impulsion de Nathalie GRENON.
Il reste encore beaucoup à faire. Et l’on peut espérer que l’interruption constatée depuis trois ans dans les chantiers du quartier Dessaux ne perdurera pas !