La réalité dépasse souvent la fiction. Aucun cinéaste, sauf erreur de ma part, n’avait encore imaginé le Capitole investi par des centaines de « cinglés » qui n’étaient pas de doux dingues, mais des représentants de mouvements extrémistes, ouvertement racistes, que dès l’origine Donald Trump avait choisi de flatter, d’exciter et qu’il a fini – point culminant de sa croisade – par pousser à l’insurrection.
Ces images resteront. Nous nous souviendrons, en même temps, que la démocratie a tenu bon, que pas un seul tribunal n’a accordé de crédit aux tonitruantes accusations de tricheries et que le vice-président de Donald Trump a lui-même proclamé l’élection de Joe Biden.
Oui, la démocratie a tenu bon, mais on ne peut méconnaître qu’une fois encore, car c’est loin d’être la première fois, elle a désigné des personnes susceptibles de tenir des propos et d’avoir des attitudes contraires à ce qu’elle est, et même de se retourner contre elle.
Oui, la démocratie a tenu bon. Mais comment ne pas voir qu’elle a besoin d’être constamment défendue. Car elle ne va pas de soi, comme le montrent l’histoire et la géographie de notre monde. L’éducation doit apprendre la vertu démocratique, ici et partout, afin qu’aujourd’hui et demain cette vertu – n’ayons pas peur du mot – prévale et l’emporte sur toutes les formes de dictature, mais aussi de complotisme et de fanatisme.
JPS