Mon ami Bernard Poignant a toujours eu le sens de l’humour. Il nous envoie ce message : « Les Verts de Paris ont stigmatisé les vieux, appelés "boomers". Ils ont reconnu une erreur […] En ce moment, il y a un "boomer" qui s’impose : Joe Biden. Pour trouver la social-démocratie, il faut aller en Amérique, vers un président qui court vers ses 79 ans ! »
Après avoir lu ce message, je découvre l’éditorial du Monde du 30 avril intitulé : « Joe Biden, le président des travailleurs ». J’y lis que le nouveau président des États-Unis garde le cap de « la réconciliation des classes moyennes et populaires », lance un « monumental programme social et de lutte contre les inégalités » et un autre pour « compenser la chute de l’activité économique due à la pandémie », que « toute la puissance de l’État fédéral est mise à contribution », que « les riches paieront plus d’impôts ». Et la conclusion est : « Adieu, Ronald Reagan ! »
J’ajoute que cela fait du bien de voir un président, à peine arrivé, faire en cent jours, avec une grande clarté, ce qu’il avait annoncé pour lutter contre la crise sanitaire, mais aussi en matière, sociale, économique, fiscale, écologique et internationale.
Oui, cela fait du bien de découvrir un président qui fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait.
Et je repense à la France.
Et à la prochaine élection présidentielle.
Jacques Brel chantait jadis : « Pourvu que nous vienne un homme… »
… Ou une femme !
En bref, quelqu’une ou quelqu’un qui reviendrait aux fondamentaux de la gauche, aux idées de progrès et au réformisme déterminé et conséquent qui, seul, change vraiment les choses…
J’écris cela même si je sais que l’histoire de la gauche est celle du peuple, et que la gauche est plurielle comme elle l’a toujours été.
Mais il n’est jamais trop tard.
Jean-Pierre Sueur