Jean-Pierre Sueur, a transmis vendredi 22 mai une lettre à François Fillon, Premier ministre, dans laquelle il écrit notamment :
« A la suite des contacts que j’ai eus ces derniers jours avec les producteurs de lait du Loiret, je me dois d’appeler tout particulièrement votre attention sur la gravité de la situation dans laquelle ils se trouvent.
Comme vous le savez, le prix du lait payé aux producteurs a chuté de 30% en un an. Cela suscite le très légitime mécontentement de ces producteurs qui considèrent à juste titre que si les choses devaient rester en l’état, non seulement ils ne pourraient plus vivre décemment de leur travail, mais la pérennité de leurs exploitations serait largement compromise.
Dans le département du Loiret, le nombre des producteurs laitiers a chuté de 26% en huit ans.
C’est dire que si des décisions fortes ne sont pas prises, cette production serait véritablement en péril dans le Loiret, alors que je puis témoigner – par les contacts que j’ai eus avec eux – que les producteurs de lait du Loiret sont dynamiques et qu’ils ont consenti d’importants efforts pour moderniser et développer leurs exploitations.
Comme vous le savez également, les décisions prises au cours des dernières années ont malheureusement eu pour effet de réduire très sensiblement les outils de gestion et de régulation des marchés qui avaient été mis en œuvre. (…)
Cela apparaît d’autant plus paradoxal que, dans l’ensemble du champ économique, il faut aujourd’hui davantage de régulation, de maîtrise et d’organisation – ce qui existait justement en matière laitière. »
En conclusion, Jean-Pierre Sueur a demandé à François Fillon que, conformément aux demandes des producteurs de lait du Loiret, les propositions précises faites par l’interprofession (le CNIEL) soient mises en œuvre le plus vite possible « afin de dénouer la crise actuelle et de redonner espoir aux producteurs de lait qui sont actuellement très profondément affectés par la situation très difficile qui leur est faite ».