Communiqué de presse
Nous devons beaucoup à Augustin Cornu, qui vient de nous quitter.
Il nous a, d’abord, fait partager son sens de l’amitié et de la fraternité, sa simplicité, sa passion pour la vie et pour la culture.
Augustin Cornu fut toujours un « militant », un homme animé de solides convictions, défendant sans relâche les idées de justice auxquelles il était profondément attaché.
Au PSU, avec Marcel Reggui, Michel de La Fournière et beaucoup d’autres, puis au Parti socialiste, Augustin a partagé tous les combats (combien de campagnes électorales ?), tous les débats, tous les espoirs. Profondément solidaire, il gardait, en toute circonstance, son indépendance d’esprit. Il était toujours ouvert, attentif à chacun.
Militant politique, Augustin Cornu fut en même temps – et peut-être d’abord – un militant de la vie associative.
La culture, à Orléans, lui doit beaucoup.
Il fut l’un des acteurs du renouveau culturel d’Orléans dès les années cinquante, autour de l’APAC et de plusieurs autres associations.
Ouvrier opticien, accueillant de nombreux clients au Centre d’optique mutualiste – Augustin était très attaché au véritable esprit mutualiste –, il fut l’un des acteurs de la « culture populaire » au sens le plus noble du mot, celle qui, récusant facilité et démagogie, est porteuse de solides exigences.
C’est au sein de la vie associative qu’il a trouvé l’inspiration et le dynamisme qui donneront toute sa force à l’action qui fut la sienne, durant douze ans, en sa qualité d’adjoint à la culture à Orléans.
Dans cette fonction, Augustin Cornu a beaucoup donné de lui-même pour la création et la vie culturelle, au sens plein et fort du terme. Il a joué un rôle majeur pour la réalisation de nouveaux équipements (médiathèque, salles de théâtre, Centre chorégraphique, Zénith, Astrolabe, écoles de musique de quartier, etc.), pour la mise en œuvre de manifestations comme le Festival de jazz. Il a constamment soutenu la création dans tous les domaines : théâtre, musique, chorégraphie, arts plastiques, cinéma… Mais il ne serait pas conforme à la vérité de réduire son action à ces énumérations.
S’il s’est attaché à la construction de nouveaux équipements, Augustin Cornu se préoccupait surtout de les faire vivre dans le temps.
En tout ce qu’il faisait, il ajoutait un supplément d’âme, le sens du dialogue et de l’écoute, si bien que nombre des acteurs culturels d’Orléans, qu’ils soient professionnels ou amateurs, sont vraiment devenus et restés ses amis.
Il y aurait tant à dire sur son action à la mairie, puis à la région, et aussi au plan national où il était très connu dans les milieux de la culture.
Mais aujourd’hui, je veux simplement dire merci. Merci Augustin pour ce que tu nous as donné. Merci pour ton amitié. Merci d’avoir su rester simple et d’avoir montré combien il était possible de beaucoup agir en restant simple. En restant toi-même.
Aux membres de ta famille, je dis – avec tous nos amis – que nous partageons leur peine.
Jean-Pierre Sueur
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Thème : Textes sur Orléans