Interventions et prises de position

Vous trouverez ci-dessous les dernières prises de position de Jean-Pierre Sueur.

À l’heure où j’écris ces lignes, je ne sais pas ce qu’il adviendra des discussions entre les partis de gauche pour les législatives.
Mais je sais ce que je pense.
Je sais quelles sont et seront mes fidélités.
Qu’il y ait des accords entre les formations politiques de gauche, et que le désistement républicain soit mis en œuvre quand il le faut, cela a toujours été le cas, et cela me paraît être dans l’ordre des choses.
Mais à une condition. Et elle est pour moi essentielle. C’est que l’identité propre de chaque formation politique soit intégralement respectée.
Je serai donc aussi clair que dans mes textes précédents.
Il est hors de question pour moi de mettre en cause ou de gommer ce qui fait l’identité des socialistes et des sociaux-démocrates.
Il est hors de question pour moi de ne pas respecter les traités européens signés par la France, ce qui voudrait dire, en fait, prendre ses distances avec l’Europe et en réalité la quitter – et de surcroît quitter l’OTAN.
Il est hors de question pour moi d’adopter des formules ou des pratiques ambiguës et confuses par rapport à la laïcité et aux valeurs républicaines.
Il est hors de question pour moi – je reste rocardien – de souscrire à des promesses démagogiques et non financées ni susceptibles de l’être.
Il est hors de question de remettre en cause l’aide que le peuple d’Ukraine reçoit de la France et de l’Europe pour assurer sa défense face à l’agression intolérable qu’il subit.
J’arrête là la liste.
Elle pourrait s’allonger.
Oui, je souhaite que la future Assemblée Nationale soit pleinement pluraliste, que la gauche y tienne toute sa place, et qu’elle y soit si possible majoritaire.
Mais cela ne peut se faire que dans le respect et la fidélité à ce que nous sommes les uns et les autres.
Si l’on récusait ce respect et cette fidélité, il ne s’agirait que de leurres, de faux-semblants et, plus grave encore, de tromperies.
Jean-Pierre Sueur

Étrange situation que celle de la France d’aujourd’hui.
Le second tour de la présidentielle s’est joué autour de trois pôles incarnés par Emmanuel Macron (LREM), Marine Le Pen (RN) et Jean-Luc Mélenchon (Les insoumis).
Mais les trois formations politiques précitées ont pour caractéristique d’être peu représentées dans les exécutifs des régions, des départements et des communes et intercommunalités. Là, ce sont des représentants du Parti socialiste, des Républicains, des centristes et des écologistes qui exercent dans la grande majorité des cas les responsabilités.
Je tire plusieurs leçons de cette dichotomie.
1. Le « vote utile » a joué à plein. Et ce serait une grave erreur pour les trois protagonistes précités de croire que l’ensemble des électeurs qui se sont portés sur leur nom (ni même une majorité de ceux-ci) partagent leur programme ou leurs convictions.
2. Il est souhaitable que ce qui pourrait apparaître comme une rupture entre deux France se résorbe. Impossible de gouverner contre la France territoriale, à un moment où, justement, l’idée de « verticalité » du pouvoir est mise en cause.
3. Pour ce qui est des décisions relatives aux législatives, ne prendre pour référence que le résultat de la présidentielle serait une lourde erreur, en raison d’une part, des « votes utiles » massifs qui ont eu lieu, et, d’autre part, de la réalité des implantations locales. L’élection législative est une élection nationale… qui se fera dans 577 circonscriptions.
Jean-Pierre Sueur

Suite à la décision de Jean Castex, beaucoup se demandaient si le rapport des inspections annoncé serait conforme à nos attentes. Les doutes sont aujourd’hui levés !
- D’abord, le CHRO deviendra CHU dès 2022 ! Quand je pense à tous les amendements allant en ce sens repoussés depuis un quart de siècle, et encore récemment, c’est assurément
positif.
- Ensuite, la future Faculté de médecine d’Orléans sera une faculté autonome, pleine et entière. C’est essentiel !
- Enfin, les différentes années d’étude doivent s’ouvrir année après année jusqu’en 2026, de façon à arriver dès que possible à un cursus complet.
Ce sont de bonnes nouvelles. Car ces projets sont assurément les principales réponses, à long terme, à la désertification médicale que connaît notre département. Il nous faudra toutefois rester vigilants afin que les annonces se traduisent en actes. Il faudra aussi trouver des réponses immédiates aux crises actuelles. Je pense particulièrement, bien sûr, à la situation du service des Urgences.

Jean-Pierre Sueur

 

Jean-Pierre Sueur était l’invité du journal de France Bleu Orléans ce 19 avril à 7 h 45. Il a interpellé le ministre de la Santé sur la situation des urgences du Centre hospitalier régional d’Orléans (CHRO).

À ceux qui annoncent que l’élection d’Emmanuel Macron est inéluctable, je réponds que rien n’est joué.
Lors du premier tour de l’élection présidentielle, un grand nombre d’électeurs se sont déterminés durant les trois derniers jours, voire le dernier jour.
Or l’enjeu est fondamental.
L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir mettrait en cause nos valeurs républicaines les plus fondamentales ; elle nous couperait de l’Europe ; elle nous entraînerait dans une impasse économique.
Ce serait terrible pour l’image de la France, pays des droits de l’homme, dans le monde entier.
Face à ce risque, ni le vote blanc ni l’abstention ne sont efficaces. Seul le vote « Macron » permet d’éviter cette arrivée de l’extrême droite au pouvoir.
Or beaucoup me disent qu’ils préfèrent s’abstenir ou voter blanc.
Je peux comprendre leurs raisons. Mais je sais que le risque existe, que la menace est là !
C’est pourquoi je leur redis que le vote « Macron », le seul efficace, ne sera en aucun cas un « blanc-seing » donné à la politique qu’il a menée ni à celle qu’il mènera. Ce ne sera pas un « chèque en blanc ».
Pour ma part, je continuerai à défendre mes convictions, mes valeurs et mes idées.
Comme chacune et chacun.
Mais, aujourd’hui, au-delà des différences de convictions qui sont légitimes dans une République, il s’agit tout simplement de défendre les valeurs de la République – et la République elle-même.
Jean-Pierre Sueur

Le dernier numéro de la revue L’Amitié Charles Péguy publie un compte-rendu très détaillé du dernier livre de Jean-Pierre Sueur, Charles Péguy ou les vertiges de l’écriture, rédigé par Hadrien Courtemanche.

Le dernier numéro de la revue L’Amitié Charles Péguy publie un dialogue entre Jean-Pierre Sueur et Éric Thiers sur l’écriture de Charles Péguy intitulé « Péguy ou l’écriture se faisant ».

René Bouclon, qui vient de nous quitter, était un instituteur dans le sens plein du terme, très attaché au quartier d’Orléans-La-Source et à l’école Poincaré, où il a longtemps enseigné. Il adorait le théâtre. Il était comédien et metteur en scène de la compagnie orléanaise « La Picarde ». Il aura « monté » les œuvres de nombreux auteurs, de Molière à Goldoni et à des écrivains contemporains, dont il créait les pièces. René Bouclon était aussi auteur prolifique de « littérature jeunesse ». On lui doit plus de trente livres et contes pour enfants publiés chez Hachette, depuis Buldo et la vieille dame jusqu’à L’enfant de la nuit en passant par La tortue prodigieuse, et tant d’autres. J’ajoute enfin que René Bouclon était un profond et véritable humaniste.
JPS

Mon choix est clair. Si nous voulons éviter à notre pays les grands dangers que représenterait l’extrême droite, il faut voter pour Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle le 24 avril prochain. C’est ce à quoi j’appelle toutes celles et tous ceux qui me font confiance.
Même si la candidate de l’extrême droite a « adouci » son image, son programme est toujours le même.
Il tourne le dos aux valeurs républicaines qui nous sont les plus chères. Il est xénophobe. Il est anti-européen.
La victoire de cette candidate serait désastreuse pour l’image de la France, pays des droits de l’homme, dans le monde entier.
Je le redis. La seule manière efficace d’éviter ce drame, et les conséquences néfastes qui s’en suivraient, ce n’est pas l’abstention, c’est le vote pour Emmanuel Macron.
Je tiens à dire tout aussi clairement que ce vote ne sera pas un « chèque en blanc », ni une adhésion au programme d’Emmanuel Macron, ni à ses choix politiques. J’ai dit, dès 2017, que le choix du « ni droite ni gauche » aurait pour effet la montée des extrêmes. On le voit aujourd’hui, cinq ans après.
Je dis avec la même clarté que le socialisme démocratique, ou la social-démocratie, sont à reconstruire dans notre pays. Il faudra du temps, des efforts, le sens de l’écoute et la volonté d’ouvrir de nouveaux chemins.
De tout cela, nous reparlerons. Il est pour moi hors de question d’éviter les débats et les nécessaires remises en cause.
Mais aujourd’hui, il y a une urgence, qui doit nous mobiliser durant les deux semaines qui viennent : défendre les valeurs de la République !
Alors ne nous trompons pas.
Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur est intervenu le 30 mars lors d’une table ronde organisée par l’OCDE sur la corruption transnationale et le devenir des biens mal acquis.

Par une question écrite, Jean-Pierre Sueur était intervenu auprès d’Olivier Véran, ministre des Solidarité et de la Santé, sur la rémunération des aides-soignantes employées au sein des services de soins infirmier à domicile. Olivier Véran lui a répondu.

Jean-Pierre Sueur est intervenu après d’Éric Dupond-Moretti, garde des sceaux, ministre de la Justice à propos des préoccupations des surveillants de l’administration pénitentiaire, à la demande du syndicat UISP-FO. Éric Dupond-Moretti a répondu.

Mes convictions n’ont pas changé.
Je crois que la meilleure solution pour la France et l’Europe, c’est à la fois le choix de la justice, de la solidarité, de la liberté, des droits de l’homme, de la laïcité, de l’initiative économique et sociale la plus largement partagée. Et je sais que cela porte un nom : le socialisme démocratique ou la social-démocratie.
Je vois que cette option a été choisie par nombre de nos pays voisins. Je sais qu’elle a marqué notre histoire, et qu’elle inspire encore aujourd’hui nombre de nos régions et collectivités locales.
C’est pourquoi, dimanche prochain, j’apporterai mon soutien à Anne Hidalgo, et cela en dépit des sondages. Car ma « boussole », c’est bien davantage le projet de société auquel je crois que les sondages.
Je le ferai en héritier de François Mitterrand, dont je fus le ministre, qui a compris, après une longue histoire, combien l’ancrage à gauche était précieux ; et à Michel Rocard, dont je fus proche, qui a montré qu’il fallait rénover la pensée économique de la gauche et choisir clairement la décentralisation sans méconnaître ce que l’État républicain peut et doit apporter.
Observant le paysage électoral qui s’offre à nous, je mesure combien la confusion peut présenter des inconvénients et combien l’affaiblissement des partis de la gauche et de la droite républicaines a pour effet de renforcer dangereusement les extrêmes.
Je ne saurai souscrire aux projets anti-européens, dissimulés ou non.
Je ne saurai souscrire aux projets irresponsables. Les dépenses d’aujourd’hui – y compris celles qui sont pleinement justifiées – devront être payées demain. Et il faut avoir le courage de dire que les efforts nécessaires devront être demandés prioritairement à ceux qui en ont les moyens.
Je ne saurai souscrire aux discours démagogiques sur l’éducation qui méconnaissent tout ce que l’Éducation nationale représente pour aujourd’hui et demain.
Je ne saurai souscrire aux programmes qui méconnaissent l’indispensable justice sociale et fiscale.
Ni bien sûr à ceux qui promeuvent en réalité toutes les formes de racisme et de xénophobie.
Ni aux discours qui minimisent ou refusent l’aide concrète qui doit être apportée à l’Ukraine.
Je sais que le socialisme démocratique mérite – comme ce fut le cas – d’être repensé, revu, réformé. Tel est d’ailleurs le lot de la gauche, qui ne saurait être statique sans se renier. La gauche est mouvement, ou elle n’est plus elle-même.
Mais c’est pour moi une raison de plus d’être fidèle aux convictions pour lesquelles je me suis engagé en politique, et pour lesquelles je continue de m’engager !
Jean-Pierre Sueur

Devant la situation « plus que critiques » du service des urgences du Centre hospitalier régional d’Orléans (CHRO), Jean-Pierre Sueur a écrit Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, pour lui demander de prendre des mesures exceptionnelles.
Il lui a écrit : 
« Je me dois d’intervenir auprès de vous sur la situation plus que critique que connaît le service des urgences du Centre hospitalier régional d’Orléans (CHRO).
Épuisés par un afflux de patients dépassant largement les capacités d’accueil du service, nombre de personnels, aides-soignants et infirmières ont été contraints de se mettre en congé maladie. Les médecins connaissent la même sur-saturation d’activité et éprouvent de grandes difficultés pour faire face. Le SAMU est submergé d’appels.
Le Plan blanc a été mis en œuvre. Il a été fait appel aux secouristes, aux personnels infirmier et aide-soignant du bloc opératoire ainsi qu’au personnel du service de réanimation médicale, et à d’autres professionnels.
Mais ces solutions, très provisoires, ne sauraient suffire. 
C’est pourquoi, eu égard à cette situation plus que critique, je me dois d’insister très particulièrement auprès de vous pour que des mesures exceptionnelles puissent être prises dans des délais très rapides pour ce service des urgences du CHRO »

Éditorial du numéro 36 de La Lettre de Jean-Pierre Sueur
 
Au moment où j’écris ces lignes, le peuple ukrainien continue de lutter courageusement, héroïquement contre la terrible agression et les bombardements criminels dont il est l’objet. Les Français, comme d’autres, font preuve d’une très remarquable solidarité pour accueillir les exilés, si nombreux, et l’Europe, plus unie que par le passé, se mobilise avec de multiples États pour exercer la pression maximale sur Vladimir Poutine afin qu’il renonce à son sinistre et tragique dessein et que soit trouvé au plus vite le chemin du cessez-le-feu.
Je ne sais si les choses auront évolué en mal, ou en bien – ce que nous espérons tous – lorsque vous lirez ces lignes. 
Ce qui est sûr, c’est que s’il y a un sujet pour lequel il est impératif d’agir dans l’union, quelle que soit la période, c’est bien celui-là, qui nous ramène aux pires heures de l’histoire. 
On le voit, le combat pour la paix n’est jamais acquis. Il faut œuvrer constamment pour elle. Cela suppose d’avancer toujours vers de vraies démocraties, d’apporter à nos enfants, ici et partout, toute l’éducation et la formation nécessaires pour qu’ils connaissent l’histoire, apprennent la vigilance, le prix de la démocratie et de la liberté, et les droits de tous les êtres humains à être respectés et à vivre en paix.
Je vous envoie ce 36e compte-rendu à la fin d’une session parlementaire, et avant un nouveau cycle qui s’ouvrira après les élections présidentielle et législatives.
En ces temps troublés et difficiles, je souhaite d’abord, bien sûr, le retour de la paix et je souhaite le meilleur pour notre pays, pour notre région Centre-Val de Loire, pour notre département du Loiret et pour chacune et chacun de vous.
Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur a posé au ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités locales une question sur les modalités du don du corps à la science.

Modalités du don de corps à la science

M. Jean-Pierre Sueur appelle l’attention de M. le Ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales sur la procédure de don de corps à des fins d’enseignement médical et de recherche. L’article R2213-13 du code général des collectivités territoriales dispose qu’ « un établissement de santé, de formation ou de recherche ne peut accepter de don de corps que si l'intéressé en a fait la déclaration écrite en entier, datée et signée de sa main. Cette déclaration peut contenir notamment l'indication de l'établissement auquel le corps est remis. » Or il se trouve que cette dernière possibilité est souvent présentée et perçue comme une nécessité ou une obligation. Par ailleurs, eu égard au développement de la mobilité géographique et aux évolutions qui peuvent se produire au cours d’une vie, le fait de choisir un centre de don peut dissuader un certain nombre de personnes de choisir de faire le don de leur corps à la science. C’est pourquoi, il lui demande s’il ne lui paraîtrait pas souhaitable de supprimer cette référence à l’établissement auquel le donneur souhaite que son corps soit remis et d’instaurer un registre national des donneurs à l’instar de ce qui existe pour les dons d’organe.

Oui, ce fut une vraie émotion lorsque pour la première fois dans l’histoire, nous avons pu entendre le président d’un pays en guerre s’exprimer en direct, par visioconférence, devant l’hémicycle du Sénat. Sans aucune note, il a parlé de tous les malheurs, de toutes les tragédies que son peuple connaît, exprimant directement ses demandes, faisant appel à la solidarité de la France et de l’Europe, expliquant que le combat de son pays pour la liberté était aussi le nôtre…
Ce fut un moment fort.
Mais au-delà de l’émotion, il nous faut agir :
  • répondre aux demandes de moyens de défense le plus efficacement possible avec la limite qu’impose la nécessité d’éviter une guerre mondiale et d’empêcher le recours aux armes nucléaires ;
  • développer à cet égard une vraie solidarité entre les pays d’Europe ;
  • renforcer les sanctions économiques autant que ce sera nécessaire, sans méconnaître qu’il y aura forcément des contrecoups pour nous ;
  • continuer d’accueillir des réfugiés – comme le font déjà  nombre de Français dans un véritable élan de solidarité.

JPS

 

Un grand bravo à la Fabrique Opéra pour cette si forte représentation de West Side Story au Zénith d’Orléans. Bravo au chef, Clément Joubert, au metteur en scène, Gaël Lépingle, à tous les interprètes, aux danseurs, aux chœurs et aux plus de 500 lycéens, apprentis  et étudiants qui ont apporté tout leur concours !
JPS
 

De nombreuses PME se trouvent en difficulté en raison de la décision d’ORANGE de ne confier à l’entreprise SCOPELEC qu’une part réduite des activités qu’elle lui confiait jusqu’ici. La conséquence en a été la mise en œuvre d’une « procédure de sauvegarde » qui s’applique à la SCOPELEC. Ce qui a conduit au fait que les fonds de cette dernière sont « gelés » et qu’elle ne peut plus effectuer le règlement des travaux réalisés depuis le 1er janvier 2022 par ses sous-traitants. Ainsi, plusieurs centaines de PME sont en difficulté dans toute la France, dont l’entreprise JALOUZOT de Saint-Germain des Prés.
Jean-Pierre Sueur est immédiatement intervenu auprès d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de l’Industrie, et Régine Engström, préfète du Loiret.

Je tiens à souligner tout particulièrement l’importance et la qualité du rapport de la commission d’enquête du Sénat sur le recours excessif par l’État aux cabinets de conseil (la commission d’enquête était présidée par Arnaud Bazin, sa rapporteure était Éliane Assassi).
Ce rapport dénonce un « phénomène tentaculaire » qui pose le problème de « notre vision de l’État et de sa souveraineté face à des cabinets privés » et aussi celui de « la bonne utilisation des deniers publics », le recours à ces cabinets étant très coûteux : il a entraîné en 2021 une dépense d’un milliard d’euros !
Des cabinets sont intervenus sur « la plupart des grandes réformes du quinquennat qui s’achève », ce qui a pu entraîner une « relation de dépendance entre l’administration et ses consultants, en particulier dans le domaine informatique. »
Le rapport note que « l’influence croissante des cabinets de conseil donne parfois l’impression que l’État "ne sait plus faire" alors qu’il peut compter sur une administration dévouée et sur près de 2,5 millions de fonctionnaires attachés à leur métier et à une certaine idée du service public. »
Il me paraît nécessaire et urgent que les propositions précises de ce rapport soient mises en œuvre.
JPS

 

À la demande de l’UMIH du Loiret, Jean-Pierre Sueur était intervenu auprès de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, pour lui faire part des difficultés persistantes d’un certain nombre d’entreprises de la restauration et de l’hôtellerie et lui demander des assouplissements dans les remboursements des prêts bancaires garantis par l’État qui leur ont été consentis. Le ministère des Finances lui a répondu.

Jean-Pierre Sueur interviendra le 30 mars lors d’un forum de l’OCDE sur la corruption transnationale, afin d'évoquer l'affaire des biens mal acquis et l'évolution législative sur le sujet.

Gérard Sustrac vient de nous quitter.
Géologue au BRGM, il avait la passion de son métier et a parcouru le monde entier pour l’exercer. Citoyen du monde, il était cependant très attaché à son quartier d’Orléans-la Source, à toutes les associations sourciennes et, en particulier, à l’Association des Habitants de La Source et à Convergence.
Cet attachement était tel qu’il a publié un ouvrage conséquent pour recenser toutes ces associations et décrire leur action. Il était également passionné par l’urbanisme. Il œuvrait pour la laïcité et la défense de l’environnement.
Merci Gérard.
JPS

SAMEDI 26 MARS - 17 h
CENTRE CHARLES PÉGUY
11 rue du Tabour à Orléans
 
 
Passionné par Charles Péguy et auteur d’un livre récent ainsi que de nombreux articles sur l’écrivain, le sénateur Jean-Pierre Sueur nous invite à redécouvrir cet écrivain majeur et cette écriture en mouvement.
 
Inscription à l’accueil, au 02 38 53 20 23 ou sur le site du Centre Charles-Péguy
 

Jean-Pierre Sueur a cosigné une tribune intitulée « Marioupol, Kharkiv, Mykolaïv... plus jamais ça ! La France doit se montrer à la hauteur des drames qui se jouent pour les populations civiles lors des conflits urbains ».
 

Jean-Pierre Sueur participera ce mercredi 23 mars à 15 heures à la séance publique au Sénat au cours de laquelle le Sénat entendra, en visioconférence, Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine.

 

Dans un dialogue avec Tania Racho sur Amicus Radio le 17 mars dernier, Jean-Pierre Sueur s’est exprimé sur le rôle et les décisions du Conseil constitutionnel.

Jean-Pierre Sueur avait posé à Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, une question écrite sur le rapatriement des enfants français retenus dans la zone irako-syrienne. Le ministre lui a répondu.

Jean-Pierre Sueur avait saisi le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur les conséquences, pour les étudiants originaires des pays du Maghreb, de la restriction de l'octroi des visas à l'égard de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie. Son directeur de cabinet lui a répondu.

Jean-Baptiste Djebbari, ministre chargé des Transports, a envoyé un courrier à Jean-Pierre Sueur, pour lui faire part, suite aux interventions de sa part, des financements affectés au titre de l’année 2022 pour des travaux dans le département du Loiret par l’Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF).

C’est une exposition de photographies que l’on pourra voir jusqu’au 3 juillet prochain sur les grilles du Jardin du Luxembourg à Paris. Organisée par le Sénat et l’association « France, patrimoine et territoires d’exceptions » qui regroupe sept associations d’élus locaux et de communes, elle présente des sites remarquables de France, dans toute leur diversité, parmi lesquels deux sites du Loiret, Yèvre-le-Châtel et Montargis, cette dernière étant présentée symboliquement comme la « Venise du Gâtinais ».
 
 

L’horreur est tous les jours sur nos écrans. Poutine pilonne les populations civiles. Et chaque jour nous voyons les courageux Ukrainiens se battre contre l’horreur.
…Mais nous le savons : dans l’univers médiatique, une information chasse l’autre. Comme le disait Jacques Brel : « On n’oublie rien. On s’habitue. C’est tout. » Il ne faudrait pas s’habituer, s’accoutumer à l’horreur. Et finalement se résigner, alors que les Ukrainiens se battent avec leurs mains nues.
Il faut toujours, inlassablement, rester à leurs côtés, les aider, envoyer de l’argent ou des biens de consommation et de protection utiles, accueillir les réfugiés, soutenir ceux qui négocient envers et contre tout. Contre le cynisme d’abord. Et en dépit de lui.
Il nous faut aussi user pleinement de l’arme des contraintes économiques. C’est en cours.
Mais cette arme – il vaut mieux le savoir et le dire – n’est pas exempte de contreparties pour nous.
On le voit : le prix du pétrole s’envole ; les marchés des produits agricoles se déséquilibrent, suscitant l’angoisse de nos agriculteurs et, dans le domaine industriel, la raréfaction de nombre de ressources indispensables produit dès maintenant de lourdes conséquences.
Face à cela il faut tenir bon.
Il faut aussi se tourner vers les solutions alternatives au statu quo devenu impossible, qu’il s’agisse du nucléaire, de la diversification des approvisionnements et des énergies renouvelables. Sur ces dernières, Sophie Fay note, de manière prémonitoire, que « la guerre en Ukraine nous conduira à faire plus vite ce que le GIEC nous demande, rapport après rapport, depuis des années. »
Et comme les mesures indispensables pour faire face à la hausse du prix de l’essence en particulier, mais aussi d’autres produits, devront être prises, on ne pourra plus compter une nouvelle fois sur le « quoi qu’il en coûte » pour les financer.
La vérité est que notre dette va fortement augmenter et que, pour la financer, il n’y aura pas de « politique de Gribouille » possible.
Il est facile de dire et d’écrire qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts.
Qu’il n’y en ait pas en dessous d’un certain niveau de revenu, ce serait, bien sûr, compréhensible et juste.
Mais ce serait une erreur que d’exonérer de l’effort fiscal nécessaire les revenus les plus élevés, les grandes fortunes et les profits parfois considérables perçus par les actionnaires d’un certain nombre de grandes entreprises.
Le courage de la solidarité devra être le corollaire du courage dont font preuve les Ukrainiens face à l’horreur.
Jean-Pierre Sueur

 

Jean-Pierre Sueur a donné ce samedi 12 mars une interview d’une heure sur les différents sujets de l’actualité aux animateurs de Radio Vag.

 

Jean-Pierre Sueur avait posé une question écrite à Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, à propos du développement des défigurations de films par des insertions publicitaires. La ministre lui a répondu.

Sur Public Sénat, interviewé par Rebecca Fitoussi dans le cadre de l’émission spéciale « 10 mars je lis », Jean-Pierre Sueur présente Ève de Charles Péguy, un chef-d’œuvre méconnu.

>> (Re)voir l’émission (à la 21e minute)

Le redirai-je ? Je fus d’abord réticent quant au projet de construction du Belvédère, sur la place de Saint-Benoît-sur-Loire, craignant que l’architecture de la façade ne s’accordât pas avec le bâtiment existant. J’ai aujourd’hui changé d’avis, après avoir visité la belle exposition, très bien présentée, qui nous permet de découvrir, au sein de ce Belvédère, l’histoire – dans toutes ses composantes – de ce joyau qu’est l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, et nous offre aussi, à son ultime étage, une vue unique sur cet incomparable chef-d’œuvre de l’art roman.
Mais le Belvédère – et son équipe – vont aujourd’hui au-delà en publiant, avec le concours de la communauté de communes du Val de Sully, un ouvrage remarquable sous le titre Patrimoine religieux en Val de Sully qui restitue et complète très largement une exposition sur le même thème.
Ce livre s’ouvre sur une histoire du fait religieux en Val de Sully. Il nous offre ensuite une seconde partie, la plus originale sans doute, intitulée : « Apprendre à regarder le patrimoine religieux ». Cette « éducation au regard » portant à la fois sur le bâti, les sculptures, les vitraux, etc., nous invite à passer du temps – contrairement à ce que font trop souvent les touristes trop pressés – pour découvrir, admirer et contempler les édifices – imposants ou non, comme les croix des chemins –, sans méconnaître ni les vues d’ensemble ni les détails.
Et il faut souligner que l’ouvrage ne s’arrête pas aux édifices les plus connus : Saint-Benoît et Germigny-les-Prés. Tout au contraire, il met aussi en valeur d’autres chefs-d’œuvre ignorés dans les dix-sept autres communes du Val de Sully. Ainsi l’art roman nous est-il présenté avec pour modèle l’église Saint-Étienne de Lion-en-Sullias, l’art gothique avec l’église Sainte-Marguerite de Cerdon, l’art baroque avec l’église Saint-Martin de Guilly et le style néogothique avec l’église Saint-Pierre de Dampierre-en-Burly.
La troisième partie de ce livre présente le patrimoine de chacune des dix-neuf communes de la communauté de communes du Val de Sully. On y découvre ainsi un tableau de Pierre Poncet (1612 -1659) à Isdes, un chef-d’œuvre du peintre flamand Joos Gaemare (17e siècle) à Dampierre-en-Burly et un autre chef-d’œuvre, à Cerdon, « la Nativité de la Vierge » du grand artiste italien Luca Giordano (17e siècle), qui vient d’être, à juste titre, retenue pour une restauration dans le cadre d’un concours organisé par la Fondation pour la sauvegarde de l’art français.
… On le voit, cet ouvrage permettra maintes découvertes en ce Val de Loire où la beauté de la nature et les richesses de la culture vont de pair depuis des siècles.
Jean-Pierre Sueur
  • Ce livre peut être obtenu auprès du Belvédère, 55 rue Orléanaise, 45730 Saint-Benoît-sur-Loire (120 pages, 7 €)

Notre admiration est sans borne pour le peuple ukrainien qui lutte et résiste de toutes ses forces contre l’agression criminelle de Poutine qui s’abat sur lui et suscite l’indignation dans le monde entier.
Notre solidarité doit être totale. Et nous devons soutenir tout ce qui est fait aujourd’hui par ceux qui en ont la responsabilité, au plus haut niveau de l’État, comme aux plans européen et mondial, pour apporter aide et assistance à l’Ukraine et œuvrer pour des cessez-le-feu et pour la paix.
Certains concluent de ces événements tragiques que la campagne électorale pour l’élection présidentielle n’a plus de sens, que les jeux sont faits, qu’elle doit être reléguée au second plan.
Je tiens à dire mon total désaccord avec ces points de vue. Les conditions sont, bien sûr, particulières. Mais elles n’empêchent nullement qu’un vrai débat démocratique ait lieu dans notre pays. Et comme les conditions sont particulières, je plaide pour que, dans ce débat, les candidats nous épargnent les polémiques inutiles, les dérapages, les insultes et les « noms d’oiseaux », mais qu’ils se consacrent à l’essentiel, c’est-à-dire les vrais enjeux pour la France et l’Europe.
C’est justement parce que nous voyons les horreurs auxquelles conduit le pouvoir dictatorial qu’il est d’autant plus nécessaire de faire vivre ce bien si précieux qu’est la démocratie.
Jean-Pierre Sueur

Professeur émérite à la Sorbonne, Antoine Prost, qui fut enseignant à l’université d’Orléans et un adjoint à l’urbanisme dont l’action aura beaucoup marqué notre ville, a notablement contribué, par ses ouvrages et ses travaux, au renouveau des méthodes de la recherche en histoire.
Il nous propose aujourd'hui une belle illustration de ce renouveau avec un livre rassemblant des études rédigées lors des dernières décennies, revues et complétées, intitulé Orléans 1911 publié aux éditions du CNRS (22 €).
Pourquoi 1911 ? Parce qu’on dispose dans les archives de la ville d’Orléans d’une précieuse liste nominative du recensement de 1911. C’est une source précieuse qu’Antoine Prost entreprit, avec ses étudiants d’abord, d’étudier de très près. S’y ajoutent d’autres sources comme les registres fiscaux, les listes électorales, les 528 actes de mariage de l’année 1911, l’Annuaire d’Orléans, etc.
L’étude méticuleuse de toutes ces sources, qu’il croise et confronte, permet à Antoine Prost de présenter un tableau d’une extrême précision de la population et de la société orléanaises. La ville est répartie en onze secteurs, de l’intérieur des mails à l’extérieur des mails, sans oublier Saint-Marceau au Sud, et la population est décrite sur la base de données chiffrées, dans son ensemble et dans chaque quartier.
Ce faisant, Antoine Prost échappe aux stéréotypes et aux idées toutes faites. On découvre ainsi qu’en 1911, Orléans ne comptait que 43 % d’habitants nés dans la ville ou sa banlieue immédiate. Il ne faut donc pas méconnaître l’importance des arrivées et des flux de population. On découvre combien les statuts de propriétaire ou de locataire, les lieux d’habitation, les métiers, le statut familial et maints autres facteurs permettent d’établir une description très détaillée d’une réalité sociale complexe et contrastée.
Antoine Prost est l’un de ceux qui ont introduit en histoire des outils statistiques élaborés, telles les analyses factorielles. On voit ici combien ces outils se révèlent précieux.
Ainsi l’analyse des « familles bourgeoises » est-elle très précise. Il en va de même pour l’analyse des « ouvriers dans leurs quartiers. » Les ouvriers sont, en effet, nombreux à Orléans dans une ville qui, à quelques exceptions près, est passée à côté de la révolution industrielle. Je cite : « Ce paradoxe d’une ville ouvrière sans industries et presque sans usines, sauf Delaugère, les tabacs et les ateliers des chemins de fer, s’éclaire si l’on prend garde au piège du vocabulaire. Les serruriers, charpentiers, menuisiers, monteurs, mécaniciens, tailleurs de limes et autres que nous considérons comme des ouvriers, ne constituent pas en fait un prolétariat industriel, mais plutôt un peuple urbain d’avant l’industrialisation. » C’est, en effet, le peuple de Péguy.
On le voit, sans récuser le terme de « classe », Antoine Prost dépasse les représentations de la société qui se réduiraient à la seule opposition entre deux « classes ». L’analyse socioprofessionnelle qu’il mène permet ainsi de mettre à jour entre les deux pôles que seraient « un noyau bourgeois » et « un noyau d’ouvriers sans qualification », divers groupes sociaux qui s’échelonnent « en suivant un jeu complexe de proximité et de différences » et de « respecter la diversité interne d’une société, tout en dégageant un ordre, une organisation, c’est-à-dire un sens. »
Ajoutons que ce livre s’ouvre sur une présentation de l’histoire d’Orléans et s’achève sur une analyse ethnologique des fêtes de Jeanne d’Arc. Autant de raisons supplémentaires de le lire !
Un dernier mot. Dans son avant-propos, Antoine Prost écrit qu’il aimerait un jour expliquer comment l’action que nous avons eu l’honneur de mener ensemble – avec bien d’autres – au sein des municipalités de 1989 à 2001 a transformé la ville d’Orléans. Puis-je exprimer le vœu que ce soit l’objet de son prochain ouvrage ?
Jean-Pierre Sueur
  • Antoine Prost présentera et signera son livre à la librairie « Les temps modernes » d’Orléans le samedi 12 mars à 17 h.

 

À la suite de l’annonce de la fermeture des guichets à la gare de Malesherbes et dans de nombreuses gares du RER, Jean-Pierre Sueur a posé une question écrite au ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari.
Fermeture des guichets à la gare de Malesherbes
Question n° 27121 adressée à M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports
À publier le : 10/03/2022
Texte de la question : M. Jean-Pierre Sueur appelle l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports sur le projet de fermeture des guichets à la gare de Malesherbes (Loiret), gare de départ et d'arrivée du réseau express régional (RER), ainsi que dans de nombreuses autres gares du RER C et D. Il n'ignore pas les arguments avancés par la SNCF relatifs au développement du numérique et à la « dématérialisation » de l'achat de billets. Il lui fait toutefois valoir toute l'importance de la présence d'agents dans la gare pour aider et accompagner toutes les personnes qui en ont besoin et pour lesquelles la « présence humaine » est donc très précieuse. Il lui demande en conséquence quelles dispositions il préconise pour maintenir cette « présence humaine ».

À la demande de l’Union départementale des écoles et sociétés musicales et artistiques du Loiret (UDESMA 45), Jean-Pierre Sueur a posé une question à Roselyne Bachelot, ministre de la Culture.
 
Pérennité et répartition des crédits du plan en faveur des fanfares et orchestres d'harmonie
Question n° 27120 adressée à Mme la ministre de la culture
À publier le : 10/03/2022
Texte de la question : M. Jean-Pierre Sueur appelle l'attention de Mme la ministre de la culture sur les conditions de mise en œuvre du plan en faveur des fanfares et orchestres d'harmonie qu'elle a lancé et dont l'objectif est de soutenir la pratique instrumentale, qui a été très affectée par la pandémie de la covid, notamment en direction des jeunes et des zones rurales et territoires éloignés de l'offre culturelle. Il lui demande de bien vouloir lui confirmer que ce plan sera pérennisé et, au vu des projets retenus au titre de ce plan durant l'année 2022, dont la répartition est très inégalitaire entre les régions et les départements, quelles initiatives elle compte prendre afin de parvenir à une répartition plus harmonieuse et équilibrée des crédits afférents à ce plan sur l'ensemble du territoire.

Andrée Thomas nous a quittés. Sa longue vie – elle avait 102 ans – fut vouée à un engagement constant pour l’Éducation Nationale, depuis Sougy jusqu’à l’école du Nécotin d’Orléans, dont elle fut la directrice. Andrée était aussi une militante socialiste tellement amicale, fidèle aux valeurs de justice, de liberté, de laïcité. Elle reste, avec son cher Olivier, en nos cœurs. Merci Andrée !
 
JPS

Nous avons été nombreux à croire que la chute du mur de Berlin ouvrirait une période d’extension de la démocratie dans notre monde.
Ce n’est malheureusement pas le cas. Les dictatures et autres régimes autoritaires et impérialistes ne manquent pas, hélas !
Et la guerre, la guerre toujours recommencée, en dépit de tout, est encore là, toujours là, en Europe même, puisque l’Ukraine en est partie prenante par sa culture et son histoire.
Il est vrai que, comme l’a dit Nicolas Sarkozy, toutes les instances internationales – et il n’en manque pas ! – ont été, une fois encore, impuissantes pour prévenir et empêcher la guerre. Et cela, malgré les efforts diplomatiques mis en œuvre en particulier par Emmanuel Macron.
Il reste que, comme l'a dit François Hollande à Libération : « Un jour, les générations à venir nous dirons : qu’avez-vous fait le jour où Poutine a écrasé l’Ukraine ? »
Anne Hidalgo a tenu, à cet égard, des propos clairs à Bordeaux. Je cite : « Nous, la gauche européenne, nous sommes toujours avec les agressés, les opprimés, avec le droit d’un peuple à décider de son destin. […] Je propose une procédure accélérée d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. […] Ciblons les banques, frappons, même si cela demandera des sacrifices, ses exportations de gaz ou de pétrole, ses échanges extérieurs. […] Je demande l’interruption immédiate du système Swift de transaction financière entre la Russie et le reste du monde, une décision difficile qui aura des conséquences sur nos vies, mais la prospérité n’est rien sans la liberté et la paix. » Soutenant « la livraison de matériel militaire », elle a enfin dit vouloir avancer « rapidement vers une Europe de la défense. »
Je cite longuement ces propos d’Anne Hidalgo, à dessein, pour montrer que le sens de la responsabilité n’est heureusement pas indexé sur le niveau – actuel–  des sondages, alors que d’autres ont bien du mal à masquer par de vains retournements les connivences qu’ils affichaient hier encore.
… Mais il est des moments où la politique politicienne pèse décidément peu !
Elle pèse peu devant la résistance qu’oppose vaillamment le peuple ukrainien, que nous nous devons de soutenir autant que nous le pouvons, de toutes les manières possibles, car nous mesurons combien son combat est essentiel, vital, pour lui, bien sûr, mais, au-delà, pour l’avenir du monde.

Jean-Pierre Sueur

 

Jean-Pierre Sueur est intervenu au Sénat lors du débat sur le projet de loi ratifiant l’ordonnance étendant et adaptant les dispositions statutaires applicables aux personnels communaux de la Polynésie française. 
Il a notamment présenté et défendu deux amendements rétablissant dans ces dispositions statutaires la notion de laïcité ainsi que la prévention des conflits d’intérêt, qui avaient été supprimés du texte lors de son examen par la commission des lois du Sénat. 
Ces deux amendements ont été adoptés, avec l’avis positif du Gouvernement.
 

« L’art, l’argent, le pouvoir : vaste sujet ! Combien de peuples, de cultures, de civilisations spoliés au fil des temps ? Combien d’artistes qui ont vécu dans la misère et dont les œuvres donnent lieu à des gains pléthoriques ? » a dit Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, en commençant son intervention sur la proposition de loi de Catherine Morin-Desailly, dont il a souligné que, si elle ne permettait pas de traiter ces sujets, elle apportait néanmoins des réformes utiles à un moment où le marché de l’art en France ne représente que 6 % du marché mondial : réforme du conseil des maisons de vente, avec, désormais, une majorité de professionnels ; possibilité donnée aux opérateurs de vente volontaires de procéder à des inventaires dits fiscaux en cas de succession (suite à un amendement de Jean-Pierre Sueur) ; formation professionnelle continue ; suppression du terme  « opérateurs » au bénéfice du titre protégé de commissaire-priseur, etc.
 

Jean-Pierre Sueur est intervenu au Sénat le 25 février sur deux propositions de lois relatives aux élections présidentielles et législatives présentées par Philippe Bonnecarère. Il a dit que ces propositions venaient « trop tard », au dernier jour de la session parlementaire telle qu’elle était initialement prévue, alors qu’elles ne pouvaient plus être examinées par l’Assemblée Nationale et qu’elles ne pourraient donc pas avoir d’effet sur les prochaines élections. Il a cependant pris position sur les différentes mesures proposées et a rappelé les propositions qui avaient été faites il y a un an (donc « dans les temps ») par le groupe socialiste pour réformer certains aspects de nos procédures électorales et favoriser la participation et, donc, la lutte contre l’abstention.

Ayant participé à la rencontre des élus de la région Centre-Val de Loire initiée par le président François Bonneau avec le Premier ministre, Jean Castex, je me suis exprimé pour rappeler que depuis plus de trente ans, je défends la nécessité que le CHRO acquière une dimension universitaire. Je me réjouis donc que le Premier ministre ait annoncé au cours de cette réunion que le principe de la création d’une Faculté de médecine à Orléans était acté. C’est un point évidemment très positif.
Le Premier ministre a indiqué qu’il demandait un rapport à l’IGAS et à l’inspection générale de l’Enseignement supérieur sur la mise en œuvre de cette décision de principe. Ce rapport devra être rendu en avril. Il conviendra donc d’être vigilants afin que cette décision soit effectivement mise en œuvre dans les meilleurs délais possible.
Le Premier ministre a aussi annoncé que pour l’année à venir, le nombre de postes d’internes dans la région passerait de 251 à 350, ce qui représente une progression significative. Il a enfin annoncé que le nombre d’étudiants en médecine formés passera de 300 à 350, ce qui est un premier pas, qui reste en deçà des 500 formations demandées et qui sont nécessaires pour commencer de rattraper le déficit en médecins dont souffre notre région.
Jean-Pierre Sueur
 

Alors secrétaire d’État aux collectivités locales, Jean-Pierre Sueur avait présenté devant le Parlement le texte qui deviendrait la loi du 13 juillet 1992 autorisant les communes à apporter des aides directes aux salles de cinéma. Cette loi avait pour but de développer les salles de cinéma, dans des conditions définies, sur l’ensemble du territoire, et notamment dans le monde rural. C’est ainsi que selon le Centre national du cinéma (CNC), au moins cinquante projets ont obtenu depuis 2014 des aides des collectivités locales pour vingt-trois millions d’euros pour 190 millions d’euros investis.
Or le Conseil d’État a considéré par une décision prise en 2021 que, contrairement à la mise en œuvre de la loi depuis 1992, celle-ci ne pouvait s’appliquer à la création de nouveaux cinémas  dans une commune par des entreprises dont le siège est situé dans d’autres communes.
Se refusant de voir une loi dont il est l’auteur ainsi privée d’une part de ses effets, Jean-Pierre Sueur a présenté un amendement qui a été adopté et inséré dans la loi « Différenciation, décentralisation, déconcentration, simplification » permettant aux communes d’attribuer des subventions à des entreprises cinématographiques pour la création d’un nouveau cinéma répondant aux critères fixés par la loi (moins de 7 500 entrées hebdomadaires ou classement en « art et essai »).
Cette faculté est aussi ouverte, dans les mêmes conditions, aux départements.
Cette nouvelle rédaction répond donc aux attentes des associations qui œuvrent pour le développement du cinéma dans tous les territoires et en direction de tous les publics.
Lire :

Je signale tout particulièrement l’article de Pierre Januel, dans Dalloz Actualité, qui montre concrètement les conséquences désastreuses qu’aurait le maintien du verrou de la « double incrimination » pour le jugement de crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Je me bats depuis 2013 pour la suppression de ce « verrou » et j’espère qu’avec tous ceux qui partagent cette cause, nous serons enfin entendus par les autorités françaises.
JPS

Jean-Pierre Sueur a posé une question écrite à Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, pour demander que les patients qui ne puvent avoir accès à un médecin traitant soient exonérés du paiement du forfait « patient urgence ».
 
Forfait patient urgences pour les patients sans médecin traitant
Question n° 26866 adressée à M. le ministre des solidarités et de la santé 
À publier le : 24/02/2022 
Texte de la question : M. Jean-Pierre Sueur appelle l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le forfait patient urgences en vigueur depuis le 1er Janvier 2022, qui est facturé à toute personne se rendant aux urgences d'un hôpital pour des soins non suivis d'une hospitalisation. Or dans de nombreux territoires, le recours aux urgences étant la seule solution permettant à un certain nombre de nos concitoyens d'accéder à une consultation médicale, il appelle son attention sur le bien-fondé de la demande qui a été formulée auprès de lui par nombre d'associations et d'élus locaux visant à exonérer du paiement de ce forfait les patients qui ne peuvent pas avoir accès à un médecin traitant. Il lui demande quelles dispositions il compte prendre à cet égard.
 

« Seize années durant, entre 1950 et 1967, Orléans a été le quartier général des troupes américaines de l’OTAN » – et bien que ces seize années de « présence américaine » ne soient pas un événement si lointain, le souvenir en est presque oublié. C’est pourquoi le livre que Sylvie Blanchet vient d’y consacrer sous le titre Orléans et ses environs, 1950 1967 - la parenthèse américaine (éditions L’Harmattan, collection Graveurs de mémoire, 25 €) constitue un apport précieux pour restituer cet épisode de la vie d’Orléans et des communes voisines.
On sait ce que notre pays et ce qu’Orléans doivent aux États-Unis d’Amérique et aux troupes américaines dans le combat contre l’Allemagne nazie et pour la Libération que nous célébrons chaque année.
On aurait pu penser que cette dette se traduirait par un accueil positif et même chaleureux des troupes basées à Orléans et dans les environs à la suite de la signature du Traité de l’Atlantique nord en 1949, et de la décision d’y installer le quartier général des troupes américaines de l’OTAN.
Or, tout l’intérêt du récit de Sylvie Blanchet, fondé sur un important travail documentaire et la restitution de nombreux témoignages, est de nous présenter la réalité de la cohabitation entre Orléanais et Américains, telle qu’elle fut, avec ses ombres et ses lumières, en cette période de guerre froide.
Ainsi, si les pouvoirs publics – qu’il s’agisse de la mairie ou de la préfecture – ont tout fait pour que les choses se passent au mieux, de vives critiques n’ont pas manqué, venant en particulier du Parti communiste, auquel s’opposèrent, au fil des temps, au sein du conseil municipal d’Orléans, Pierre Chevallier, ancien résistant, avec beaucoup de vivacité, puis Roger Secrétain, mais aussi René Dhiver et Pierre Ségelle.
Sylvie Blanchet consacre une analyse détaillée à la question du logement. Dans ces années d’après-guerre, nombre d’Orléanais vivent encore dans des baraquements et des cités d’urgence. Dans ce contexte, la création de nombreux logements pour accueillir « les Américains » n’est pas sans poser des problèmes de priorité et sans susciter les critiques. Assurément, il faut de toute façon beaucoup construire – et c’est pour moi l’occasion de redire combien l’action de Pierre Ségelle, ancien député-maire d’Orléans, fut à cet égard décisive.
L’architecture des cités américaines a ses spécificités et ses qualités et, après 1967, les ensembles des Châtaigniers à Saint-Jean de Braye, de la résidence Foch à Olivet et de la Petite Espère à Saint-Jean de la Ruelle ont été bien vite occupés par les habitants de ces communes, cependant que le quartier de Maison fort à Olivet était voué à un nouvel avenir, militaire notamment, et que la caserne Coligny devenait la cité administrative qu’on connaît aujourd’hui.
Sylvie Blanchet note combien les mentalités ont évolué au fil du temps. Elle observe, après les difficultés du début, un « renversement de tendance » au cours des années soixante conduisant à des relations harmonieuses.
J’ajoute, pour finir, que son livre vaut surtout pour les multiples témoignages et restitutions d’évènements qu’on pourra qualifier de mineurs, mais qui contribuent à rendre véridiques ces épisodes d’une histoire oubliée prise « sur le vif. »
 
Jean-Pierre Sueur

Depuis que j’ai défendu devant le Parlement la loi fondatrice de 1993, qui a mis fin au monopole des pompes funèbres et a redéfini les règles de service public qui s’imposent désormais à tous les opérateurs funéraires, quels qu’ils soient, j’ai suivi, année après année, l’évolution du droit funéraire et j’ai été à l’initiative de nombre d’évolutions législatives – dont la loi de 2008 – avec, toujours, la même volonté d’aller vers une totale transparence quant au prix des prestations, de veiller à la dignité des cérémonies d’obsèques et de prendre en compte la situation et l’intérêt des familles qui sont éprouvées, et donc vulnérables, et qu’il faut donc aider au moment où elles doivent cependant prendre de nombreuses décisions en 24 ou 48 heures.
 
C’est dans ce même état d’esprit, et avec cette même volonté, que, lors du débat sur le projet de loi « Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification » présenté par la ministre Jacqueline Gourault, j’ai déposé un amendement portant sur plusieurs aspects du droit funéraire, d’abord en commission au Sénat, puis en séance publique. Cet amendement a ensuite été précisé et enrichi à l’Assemblée nationale par la rapporteure Élodie Jacquier-Laforge. Il a été intégré dans le texte de la loi définitivement adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat. Je détaille ci-après les principaux apports de ce texte.
 
Les devis modèles
On le sait, je tiens beaucoup aux devis modèles. Je connais les réticences qu’ils ont pu susciter chez certains professionnels. Mais ma position est claire : toute la profession a intérêt à mettre en œuvre une totale transparence quant aux prix. Il est pour cela nécessaire que les familles puissent avoir accès rapidement à des devis comparables. C’est le sens des devis modèles, établis sur la base d’un descriptif précis publié par un arrêté du ministère de l’Intérieur. Je précise – s’il en était encore besoin ! – que ce devis n’est en rien exclusif. Les professionnels ont toute latitude pour proposer toute autre formule d’obsèques. Il y a, dans la nouvelle loi, deux nouveautés. La première a pour effet d’imposer la publication des devis modèles sur les sites internet des communes de plus de 5 000 habitants. C’était une possibilité. Ce sera une obligation. Et c’est bien. Toutes les familles pourront donc accéder facilement, depuis chez elles, à tous les devis modèles, comparables, proposés dans leur secteur géographique, sans devoir se déplacer à la mairie.
En second lieu, ces devis doivent être actualisés, ce que, jusqu’ici, la loi ne prévoyait pas. Pour avoir déposé il y a déjà quelques années une proposition de loi en ce sens, je suis heureux de voir que cette actualisation sera désormais inscrite dans la loi. Dans l’amendement que j’avais déposé au Sénat, j’avais prévu que cette actualisation serait annuelle. L’Assemblée nationale a préféré qu’elle ait lieu, au minimum, tous les trois ans. C’est donc ce délai qui est inscrit dans le texte. Là encore, même si le délai d’un an eût été, à mon sens, préférable, cette réactualisation triennale répond à un vide juridique. Elle est une garantie supplémentaire, et judicieuse, pour les familles. Je précise d’ailleurs, qu’en toute logique, les opérateurs se doivent de déposer de nouveaux devis chaque fois que leurs prix évoluent, y compris dans l’intervalle triennal, les familles étant dans tous les cas fondées à obtenir que le prix pratiqué soit, à tout moment, celui inscrit dans les devis modèles.
 
Le statut des métaux issus de la crémation
Cette question restait sans réponse claire, malgré les travaux positifs effectués par le Conseil national des opérations funéraires (CNOF). Le Conseil d’État ayant considéré qu’un décret ne suffirait pas, le sujet devait relever de la loi.
C’est pourquoi j’ai intégré une rédaction à ce sujet dans l’amendement que j’ai présenté, qui reprend, pour l’essentiel, l’esprit du projet de décret que le CNOF avait validé. Cette rédaction a été, là encore, précisée par l’Assemblée nationale. Les métaux en question ne seront donc pas « assimilés aux cendres du défunt. » Ils feront l’objet d’une récupération par le gestionnaire du crématorium pour cession en vue du traitement approprié pour chacun d’entre eux (sauf volonté explicite exprimée avant la crémation). Les recettes financières résultant du traitement ne pourront être affectées par le gestionnaire du crématorium qu’à la prise en charge des obsèques des indigents (ce qui supposera un accord entre les gestionnaires du crématorium et la ou les communes concernées) ou à des dons à des associations d’intérêt général ou à des fondations d’utilité publique, à l’exclusion de tout autre usage. Les familles pourront disposer à cet égard d’une information complète.
Au total, nous disposerons d’une loi claire et précise à ce sujet auquel aucun texte ne s’appliquait jusqu’ici et c’est, incontestablement, un progrès.
 
Renouvellement des concessions et reprise des concessions en état d’abandon
Le texte définitivement adopté crée une obligation d’information des ayants droit sur leur droit à renouvellement à l’échéance d’une concession temporaire. Cette obligation d’informer sera précieuse pour les familles qui, dans bien des cas, comme l’ont souvent constaté des maires, restent dans l’ignorance de la date d’échéance d’une concession, quand bien même celle-ci a été affichée.
Le texte définitif réduit, en outre, de trois à un an le délai après lequel une concession en état d’abandon pourra être reprise afin de permettre aux collectivités compétentes de reprendre plus efficacement des concessions abandonnées tout en respectant les droits des usagers du service public funéraire.
 
Décès à domicile
Le même texte adopté assouplit les interdictions pesant sur les opérateurs funéraires, afin de régler certaines situations difficiles, en cas de décès à domicile, tout en les encadrant.
C’est ainsi que, dans ce seul cas, seront autorisées les dimanches, jours fériés et aux heures de nuit, les démarches à domicile des personnels des opérateurs funéraires habilités, sollicités par la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, pour ce qui est, exclusivement, de la commande de prestations de transport ou de dépôt de corps avant mise en bière ou de soins de conservation à domicile.
Cette nouvelle rédaction, qui simplifiera les choses en cas de décès à domicile, répond à des demandes récurrentes des professionnels du funéraire.
 
Cessation définitive d’activité
Enfin, le même texte simplifie le droit funéraire en cas de cessation définitive d’activité d’un opérateur funéraire en créant la possibilité d’abroger immédiatement l’habilitation dont celui-ci est titulaire.
 
Au total, chacun voit que cet ensemble de mesures, qui peuvent paraître techniques, permettent d’améliorer le droit existant, tant pour les familles que pour les professionnels. S’agissant de ce sujet très sensible des obsèques auquel chaque famille est inéluctablement confrontée, je suis persuadé que nous devons, en effet, toujours faire preuve de vigilance afin que les procédures afférentes soient très transparentes et que « le respect, la dignité et la décence », pour reprendre les trois termes inscrits dans la loi de 2008, soient, pour tous, des impératifs absolus.
Jean-Pierre Sueur

 

On le sait, le récent arrêt de la Cour de cassation considérant qu’une personne accusée de crimes contre l’humanité ne pouvait être poursuivie en France au motif que le droit syrien était, à cet égard, différent du droit français… a suscité de nombreuses réactions d’incompréhension de la part d’associations, d’ONG, de juristes en France et à l’étranger.
La non-réponse du ministre de la Justice à la question orale que je lui ai posée au sujet à ce sujet a renforcé cette incompréhension.
J’ai, d’ailleurs, depuis, saisi également de cette question le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, par la lettre qu’on lira ci-dessous.
Le communiqué que viennent de publier conjointement le ministre de la Justice et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, qu’on lira également ci-dessous, montre que les réactions que je viens de rappeler ont eu quelque effet, puisque les deux ministres disent « se tenir prêts » en fonction de nouvelles décisions de justice attendues, « à définir rapidement » des « évolutions y compris législatives. »
J’en accepte l’augure. Je rappelle que ma première proposition de loi sur ce sujet de la « compétence universelle », déposée en 2012, a été adoptée par le Sénat en 2013, comme le signale l’article très précis que le Bulletin Quotidien vient de publier sur le communiqué des deux ministres et qu’on lira ci-dessous.
C’est donc un bien long chemin qu’il faut continuer à parcourir pour que la « compétence universelle » devienne une réalité dans notre pays.
Jean-Pierre Sueur
Lire :

Jean-Pierre Sueur était intervenu auprès de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, au sujet de la mise en œuvre des mesures destinées à réduire l’artificialisation des sols.
Celle-ci lui a répondu.

À la demande des gérants de plusieurs entreprises de tourisme du Loiret, touchés par les effets de la crise sanitaire, Jean-Pierre Sueur est intervenu auprès de Jean-Baptiste Lemoyne, ministre chargé du Tourisme. Celui-ci lui a répondu.

Jean-Pierre Sueur a posé une question écrite au sujet de la publicité de permis de construire à la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les Collectivités territoriales.

Publicité des permis de construire
Question n° 26290 adressée à Mme la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales
À publier le : 20/01/2022
Texte de la question : M. Jean-Pierre Sueur appelle l'attention de Mme la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales sur les conditions de mise en œuvre de l'obligation d'information du voisinage en vue de la délivrance d'un permis de construire. Lorsqu'un voisin a un projet de construction sur un terrain mitoyen dans une impasse privée, l'affichage du permis de construire doit être effectué sur la voie publique située à l'entrée de l'impasse. Cependant, lorsque la demande de permis de construire concerne un terrain situé dans une impasse publique, l'affichage à son entrée n'est pas obligatoire, ce qui ne permet pas au riverain dont le terrain est implanté en opposition de prendre connaissance du permis de construire, alors même que la future construction aura un impact sur sa propriété. Il lui demande en conséquence s'il ne lui paraît pas opportun d'insérer dans le code de l'urbanisme un article L. 600-1-2-1 qui serait ainsi rédigé : « Les délais de recours contre une décision relative à l'occupation ou à l'utilisation du sol régie par le présent code ne sont opposables à un voisin immédiat du terrain d'assiette que si le bénéficiaire de la décision a pris les mesures nécessaires pour garantir que chaque voisin immédiat puisse en prendre connaissance, soit depuis son terrain, soit en y accédant. »

Je tiens à saluer la mémoire de Marie-Hélène de Robien, qui vient de nous quitter. 
Arrivée à Orléans-La Source en 1964, en tant que travailleuse familiale, Marie-Hélène fut ensuite directrice du Centre social et fit preuve, un quart de siècle durant, d’une incroyable énergie auprès de tous ceux qui débarquaient à La Source, encore en pleine construction, venus d’Algérie et de partout, souvent dans des situations difficiles ou précaires.
Marie-Hélène était toujours là, toujours disponible pour accueillir, aider, organiser. Chacun la connaissait et tous pouvaient compter sur elle.
Marie-Hélène était vraiment l’âme de La Source. Nous ne l’oublierons pas.
JPS

Un livre salutaire est paru aux éditions Gallimard. Il s’intitule Zemmour contre l’histoire. Il ne coûte que 3,90 €. Il a été rédigé par quinze historiens. Il montre combien M. Zemmour bafoue notre histoire et nos valeurs.
Ainsi M. Zemmour ne cesse de dire que le régime de Vichy a « protégé les juifs français. » Les historiens s’indignent de ce propos. Ils écrivent : « En persécutant l’ensemble des juifs dès 1940, en jouant la carte de Hitler à l’été 1942, Vichy ne s’est absolument pas mis en situation de protéger ses nationaux. De fait, sur les 74 150 juifs déportés vers les camps de la mort, vingt-quatre mille, dont sept mille enfants avaient la nationalité française. Et si les trois-quarts des juifs ont survécu en France, ils le doivent avant tout à l’aide des populations. »
Les déclarations de M. Zemmour sont non seulement fausses, mais elles sont honteuses.
Ce qui m’étonne et m’indigne, c’est à quel point on laisse proliférer sur nos télévisions et nos médias ce genre de propos – et d’autres.
Je pense au contraire que toutes ces impostures justifient un vrai et fort sursaut républicain.
JPS

Un débat ayant été programmé le 1er février dernier au Sénat sur les ordonnances, je suis à nouveau intervenu après de nombreux collègues de tous bords pour dénoncer le recours très abusif aux ordonnances, ainsi que le fait que la plupart d’entre elles ne donnent pas lieu à ratification. Ayant pris mes responsabilités à cet égard en étant à l’initiative de deux propositions de loi qui ont, toutes deux, été inscrites à l’ordre du jour du Sénat, débattues et ont donné lieu à des votes très larges (que ce soit pour refuser de ratifier une ordonnance sur la fonction publique ou pour en revenir à la règle de la ratification explicite de toute ordonnance, conformément à la Constitution), j’ai à nouveau interrogé le représentant du Gouvernement sur la suite que ce dernier comptait donner à ces votes massifs du Sénat. La réponse, cette fois encore, fut – comme on en jugera – une non-réponse.
JPS

Dans le contexte créé par la surabondance des ordonnances et le faible nombre de ratifications, il est étonnant de constater que la ratification d’une ordonnance portant élargissement et adaptation des dispositions relatives à la fonction publique des communes de la Polynésie française, a été retirée de l’ordre du jour de la séance publique au Sénat par le gouvernement après avoir donné lieu à un vote unanime de la commission des lois du même Sénat.
Dans mon intervention, qu’on lira ci-dessous, lors de la réunion de la commission des lois, j’ai dit qu’il aurait été possible d’aller plus loin en matière d’adaptation du droit.
C’est le sens des deux amendements que j’ai déposés sur les prérogatives des CAP, qu’on lira ci-dessous (qui ont été approuvés en commission, étant identiques à ceux du rapporteur). Mais j’ai surtout dit que, dans ces conditions, le Sénat devrait prendre lui-même l'initiative de réinscrire ce texte à l'ordre du jour de la séance publique, ce qui entre tout à fait dans ses prérogatives.
Si tel est le cas – ce que j'espère –, je déposerai un nouvel amendement au nom de mon groupe pour réintroduire dans le texte la notion de laïcité, qui a été supprimée au bénéfice du terme « neutralité ». Or la laïcité, qui est inscrite au premier article de la Constitution, s'applique à tous les territoires de la République.
JPS

Jean-Pierre Sueur avait appelé l’attention d’Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, sur la situation de soins des femmes souffrant d’un cancer du sein « triple négatif ».
Olivier Véran lui a répondu.

Jean-Pierre Sueur avait interpellé Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, sur la situation des propriétaires-bailleurs de résidences de tourisme qui ne perçoivent plus de loyer, compte tenu de la crise sanitaire.
Bruno Le Maire lui a répondu.

Jean-Pierre Sueur a saisi Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relation avec les collectivités locales, d’une question écrite sur modalités du calcul de la taxe d’aménagement en cas de « fondations adaptées ».
 
Modalités du calcul de la taxe d’aménagement
Question n° 26289 adressée à Mme la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales. À publier le 20/01/2022
M. Jean-Pierre Sueur appelle l'attention de Mme la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales sur les conditions de calcul de la taxe d'aménagement. Lorsque, en raison de la mauvaise qualité du terrain, le constructeur d'une maison doit réaliser des fondations adaptées qui, dès lors qu'elles se trouvent à plus de 1,80 m de profondeur, sont assimilées à un sous-sol et entrent ainsi dans l'assiette de la taxe, celle-ci voit son montant augmenter de manière très importante. Il lui demande en conséquence s'il ne lui paraît pas opportun d'insérer à la fin du dernier alinéa de l'article L. 331-10 du code de l'urbanisme la mention « ainsi que de la surface d'assiette des fondations ».

Jean-Pierre Sueur était intervenu auprès de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, pour lui demander des chiffres et dates précis quant aux renforts de police annoncés dans les circonscriptions de sécurité publique d’Orléans et de Montargis.
Gérald Darmanin lui a répondu.

S’exprimant en séance publique au Sénat  lors du débat sur le projet de loi relatif à la réparation des Harkis, Jean-Pierre Sueur a demandé que cette réparation soit générale et ne repose pas sur des critères arbitraires. 
Puisqu’une commission sera mise en place, il a demandé que toutes les situations soient prises en considération. Ainsi, il a demandé, en son nom propre, au nom du maire de Semoy, Laurent Baude, et au nom des harkis du Loiret et de leurs représentants, la prise en compte de la cité de l’Herveline, à Semoy, où des harkis ont vécu à partir de 1963, dans des conditions de précarité, d’isolement, subissant des discriminations, après avoir vécu, pour nombre d’entre eux, dans des camps de transit ou d’ « accueil » ou des hameaux de forestage. 
Il a dit que, depuis des décennies, il entendait la demande de reconnaissance de cette cité et de ceux qui y ont vécu. Et qu’il fallait que, pour eux comme pour l’ensemble des Harkis, leur droit à réparation soit pleinement reconnu. 

Jean-Pierre Sueur était l’invité de l’émission « Dimanche en politique » sur France 3 Centre-Val de Loire ce dimanche 30 janvier. Il a répondu aux questions de Xavier Naizet, en particulier sur la prochaine élection présidentielle.

Jean-Pierre Sueur était intervenu auprès de Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, pour appeler son attention sur la situation à Gaza, et sur le drame humanitaire que connaît sa population. Il lui avait demandé les initiatives que la France prenait et prendrait à cet égard, dans le cadre du règlement du conflit israëlo-palestinien.
Jean-Yves Le Drian lui a répondu.

À la demande de François Reisser, président de la section du Loiret de l’Association nationale des retraités (ANR), Jean-Pierre Sueur a posé une question orale le 25 janvier en séance publique sur les inégalités à l’égard des retraités en matière de déductions fiscales sur les complémentaires santé. Adrien Taquet lui a répondu.

Je tiens à signaler, à propos des débats sur la « double incrimination » :
  • Le « 28 minutes » d’Arte du 25 janvier qui reprend mon intervention du 18 janvier au Sénat.
  • La tribune de Bénédicte Jeannerod et Aisling Reidy « La France ne doit pas être un refuge pour les auteurs de crimes contre l’humanité » dans Le Monde daté du 28 janvier.

Mon ami, trop tôt disparu, Jean-Pierre Michel fut le fondateur du Syndicat de la magistrature. Député, puis sénateur, il fut un parlementaire pleinement engagé dans l’égalité des droits.
J’ai l’honneur de parrainer et d’ouvrir le colloque qui lui est consacré au Sénat (salle Clémenceau) ce vendredi 4 février de 14 h à 17 h 30.
JPS
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Jean-Paul Rabourdin nous a quittés. Il nous aura constamment marqués par son sens de l’engagement et son dévouement discret. Jean-Paul n’était pas un « arriviste », il ne cherchait pas à se mettre en avant : il était simplement au service des autres, guidé par de solides valeurs. Ainsi s’est-il engagé dans son métier d’agriculteur, à Sandillon, et, très vite, dans le syndicalisme agricole. Il s’est engagé politiquement au sein du Parti socialiste. Il s’est engagé dans la vie associative, notamment au Secours populaire. Jean-Paul, avec la « force tranquille » de son tempérament, refusait toute discrimination et voulait que tous les humains soient des frères et des sœurs, quelle que fût leur origine ou la couleur de leur peau. Merci Jean-Paul ! Toute mon amitié à ton épouse Chantal et à tes enfants, Fabrice et Carole.
JPS

Cela fait vingt-cinq ans… que je demande la création d’un centre hospitalier universitaire (CHU) à Orléans.
Cela fait un quart de siècle que nous nous heurtons au refus des responsables du CHU de Tours et à l’indifférence ou a l’inaction des différents gouvernements.
On nous a dit tellement de fois qu’on « déploierait » à Orléans tel ou tel enseignant ou praticien hospitalier, des internes et même des chefs de clinique.
Mais au-delà de quelques mesurettes, rien de sérieux n’a été fait.
Alors, aujourd’hui, j’ai signé des deux mains l’appel lancé par François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire, et Éric Chevée, président du Conseil économique, social et environnemental régional (CESER).
Certes, le texte ne parle pas d’un CHU à Orléans, mais d’une formation sur deux sites en région, Tours et Orléans, avec la création d’une faculté régionale bi-site et l’universitarisation du CHRO. Autrement dit, cela se traduirait par une faculté de médecine à Orléans, et c’est bien là l’essentiel.
J’espère donc que le Premier ministre, Jean Castex, nous recevra très vite pour évoquer cette question importante et urgente à l’heure où nous assistons à une désertification galopante dans le Loiret.
J’ajoute un mot à propos d’une question qui peut être liée à ce projet : le déplacement de la faculté de droit de la Source au centre-ville d’Orléans.
J’ai, pour ma part, toujours été réticent – pour ne pas dire plus – sur ce projet.
Pourquoi ?
Parce que si je suis tout à fait favorable à la création, sur le site de l’ancien hôpital Porte-Madeleine, d’un second pôle universitaire, je préférerais qu’on y accueille des enseignements et des composantes qui n’existent pas à La Source. Et, à cet égard, les idées, projets et opportunités ne manquent pas.
La faculté de droit est, en effet, installée à La Source dans des locaux de qualité et bénéficie d’un rayonnement national et international très reconnu.
La déplacer coûterait, nous dit-on, cinquante millions d’euros. En réalité, ce sera de l’ordre de soixante-dix millions d’euros. Et après cela, il n’y aura pas un étudiant ni un enseignant de plus que si cette faculté restait sur son site actuel. Et, par voie de conséquence, le site de la Source (qu’il est impossible de déplacer totalement en centre-ville, loin s’en faut) aura perdu de sa densité et de son attractivité.
Les décideurs, avec qui j’ai eu l’occasion d’évoquer ces questions, souscrivent – pour certains d’entre eux ! – à ma position, mais me disent que c’est un « coup parti. »
Qu’à cela ne tienne ! Alors je fais une proposition simple : si on ne peut renoncer à ce transfert, utilisons les locaux de ce qui sera l’ex-faculté de droit pour accueillir la future faculté de médecine. Située à la Source, elle sera proche du CHRO. Et on pourra dire et montrer enfin que le transfert de la faculté de droit aura servi à quelque chose.
Jean-Pierre Sueur

Depuis 2012, dans le sillage de Robert Badinter et Mireille Delmas-Marty, je me bats, avec un grand nombre d’associations – et notamment la Fédération internationale des droits de l’Homme – pour que les magistrats français soient dotés de la « compétence universelle » qui leur permet de juger les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocides, même s’ils ont été commis à l’étranger, en vertu du statut de Rome qui a créé la Cour pénale internationale et qui a prévu que les magistrats des pays signataires seraient pourvus de cette prérogative.
Cela suppose de lever plusieurs verrous inscrits dans notre droit, ce qui a déjà été fait pour l’un d’entre eux. Mais trois subsistent dont celui en vertu duquel une personne ne peut être jugée que si elle a sa « résidence habituelle » en France (et non si elle « s’y trouve ») et celui appelé « double incrimination » en vertu duquel l’incrimination doit être identique en France et dans le pays dont l’auteur présumé est ressortissant.
C’est en vertu de ce principe que la Cour de cassation a considéré qu’il était, en droit, impossible de condamner un ressortissant syrien coupable de crime de guerre en Syrie – le droit syrien étant, en effet, bien différent du droit français !
J’ai obtenu lors du débat sur la loi de programmation de la justice de 2019 que le crime de génocide puisse être réprimé en l’absence de cette condition de double incrimination.
Mais cette condition reste nécessaire pour réprimer les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. C’est pourquoi, me fondant sur la récente décision de Cour de cassation, j’ai à nouveau posé la question à Éric Dupond-Moretti en séance publique le 18 janvier dernier.
Celui-ci étant absent, Annick Girardin a répondu en son nom par la négative. Le texte de la réponse (qu’elle n’a pas eu le temps de lire entièrement !) contient les phrases suivantes : « Les conséquences de cette décision sur les procédures ouvertes des chefs de crimes contre l’humanité et crimes de guerre sont en cours d’évaluation, intégrant la question de l’équilibre visant à assurer la nécessaire répression d’infractions particulièrement graves tout en permettant de concilier la sauvegarde des intérêts nationaux et les grands principes du droit international. »
Cette réponse est bien différente de celle qu’a faite le ministre fédéral allemand de la Justice, Marco Buschmann, qui est reproduite dans un article de Luc Mathieu sur le sujet paru dans Libération du 12 janvier : « Les crimes contre l’humanité ne doivent pas rester impunis. Peu importe où ils ont été commis et par qui. »
On le voit, en France, sur ce verrou de la « double incrimination », le combat continue.
Jean-Pierre Sueur
Lire
 

Le Conseil constitutionnel a donc validé la possibilité donnée aux professionnels de contrôler les pièces d’identité en même temps que les passes vaccinaux.
Les décisions du Conseil constitutionnel s’imposent à toutes les autorités publiques.
Il nous est cependant permis de constater que le Conseil a assorti cette décision d’une « réserve d’interprétation » par laquelle il « exclut » « toute discrimination de quelque nature que ce soit entre les personnes. »
Ce que le Conseil constitutionnel ne dit pas, c’est comment les restaurateurs, cafetiers et autres professionnels pourront procéder à des contrôles d’identité sur certaines personnes et non sur d’autres « sans discrimination ni rupture d’égalité. »
Or, c’est une vraie question pratique !
Peut-être faut-il y trouver une réponse dans celle quelque peu fataliste que mon collègue rapporteur du texte, Philippe Bas, a faite à Public Sénat : « Je peux attester que le texte ne crée pas d’obligation pour les professionnels des établissements recevant du public. C’est leur libre interprétation. Et ils ne le feront peut-être jamais. Cette disposition ainsi vidée de son vernis, a pu passer le cap du Conseil constitutionnel par sa portée inopérante. »
À suivre.
Jean-Pierre Sueur

Jean-Louis Rizzo, qui fut adjoint au maire d’Amilly, professeur au lycée de Montargis et à l’Institut d’études politiques de Paris, et qui est docteur en histoire contemporaine, est un historien d’une grande probité. Ses livres se caractérisent par leur sérieux. Ils témoignent d’une volonté de restituer l’histoire – et ceux qui la font – le plus justement possible, sans asservir la réalité à une thèse, une doctrine ou une idéologie. Il explique, analyse, permet de comprendre l’histoire, persuadé qu’il est – car il reste un pédagogue – que cette compréhension est indispensable pour déchiffrer le présent et préparer l’avenir.
Dans ses ouvrages, il s’est notamment – et même particulièrement, faut-il écrire – penché sur l’histoire du radicalisme. Aussi lui doit-on deux livres sur la grande figure de Pierre Mendès-France.
Le livre qu’il nous propose aujourd’hui est consacré à une figure moins connue, moins flamboyante aussi (encore que Mendès préférait les actes et le réalisme au lyrisme exacerbé), celle d’Albert Sarraut, dont beaucoup ignorent qu’il fut, sous la troisième République, député durant vingt-deux ans, sénateur durant quatorze ans, qu’il appartint à vingt-cinq gouvernements – pas moins ! – et en dirigea deux.
Du dreyfusard qu’il fut très tôt au président de l’assemblée de l’Union française qu’il fut sous la quatrième République, Jean-Louis Rizzo nous livre avec une grande objectivité les lumières et les ombres d’un très long parcours politique. Il nous éclaire sur la prudence de Sarraut sous le Front populaire, sur sa complaisance à l’égard du régime de Vichy durant ses premières années, sur son courage lors de ses dix mois de déportation à Neuengamme. Il nous éclaire sur sa conception de la décolonisation : il « ne colle pas aux idées assimilatrices » et « comprend assez vite l’aspiration des peuples dominés. » Il nous éclaire enfin sur ce que représente pour lui le radicalisme : le sens de l’État, l’attachement à la République, la laïcité, le refus des extrêmes, « la défense d’’un progrès social graduel », l’union d’un état d’esprit « très girondin dans l’Aude », mais « très jacobin dans la capitale… »
On voit ainsi combien Jean-Louis Rizzo nous offre une fois encore un vrai travail d’historien ce qui est déjà beaucoup.
Jean-Pierre Sueur
  • Albert Sarraut. Au cœur de la République parlementaire et coloniale, éditions L’Harmattan, 26 €

Anne-Marie Liger, qui vient de nous quitter, était le deuxième enfant d’une famille qui en compte seize !
Née à Orléans, elle est entrée à la Poste comme agent d’exploitation et, à la force du poignet, elle accède au grade de contrôleur divisionnaire, au terme d’un concours dont elle fut la plus jeune lauréate de France, avant de devenir inspectrice principale. Parallèlement, elle devient entraîneuse départementale de basket dans le Loiret. Mais ce qui a surtout marqué des générations d’habitants d’Orléans-la-Source et de postiers, c’est l’intense et rayonnante activité qui fut la sienne à la tête du Centre culturel des chèques postaux qui, grâce à elle, fut un lieu de culture, de loisirs, de convivialité qui nous aura tous tellement marqués.
Merci Anne-Marie !
JPS

Je déplore qu’en dernière lecture, la majorité de l’Assemblée Nationale ait réintroduit le contrôle d’identité par les restaurateurs, cafetiers, gérants de cinéma et responsables d’établissements recevant du public.
Je rappelle que le Sénat s’était opposé à cette disposition par 303 voix contre 37.
En effet, il ne faut pas tout mélanger ! Ce n’est pas aux restaurateurs qu’il revient de procéder à des contrôles l’identité, mais à la police et à la gendarmerie ! 
Autant il faut prendre des mesures rigoureuses en matière sanitaire, autant je refuse une société dans laquelle un quart des citoyens contrôlerait les trois autres quarts et, en définitive tout le monde contrôlerait tout le monde.
C’est une conception de la société, ce sont les libertés publiques qui sont en cause.
C’est pourquoi, avec les collègues du groupe socialiste du Sénat, j’ai saisi le Conseil constitutionnel.
Jean-Pierre Sueur

Chef de file du groupe socialiste du Sénat, conjointement avec Bernard Jomier, Jean-Pierre Sueur est intervenu à de nombreuses reprises dans le débat sur le projet de loi instaurant le « passe vaccinal ». il a constamment défendu la nécessité de la vaccination la plus large possible (son groupe avait voté l’obligation vaccinale) et le refus de demander aux restaurateurs, cafetiers et responsables d’établissements recevant du public de procéder à des contrôles d’identité, cela devant revenir à la police et à la gendarmerie – en vertu de ce qui est pour lui un choix de société ; il a récusé « une société où un quart des citoyens contrôlerait trois quarts des citoyens, ou chacun contrôlerait chacun. »

Lire les interventions de Jean-Pierre Sueur
Première lecture
 
Après le commission mixte paritaire
>> Déclaration du 12 janvier : pourquoi la commission mixte paritaire a échoué
Pourquoi la commission mixte paritaire a échoué…
L’échec de la commission mixte paritaire (CMP) n’aura pas permis d’intégrer certains apports du Sénat, qui a pourtant beaucoup travaillé. Avec le groupe socialiste, j’ai soutenu la responsabilité sanitaire ET le respect des libertés publiques –notamment pour les contrôles d’identité ! Cet échec est dû notamment à un événement extérieur à la CMP. Il traduit les effets pervers que l’obsession des réseaux sociaux peut avoir sur la politique… Pour avoir annoncé la réussite de la CMP... alors que ceux qui y siégeaient n’avaient pas même eu connaissance d’un éventuel compromis, un tweet a empêché toute possibilité d’accord dans le monde réel…Cela mérite réflexion ! Et j’espère – il faut vivre d’espoir ! –que l’Assemblée Nationale reprendra demain certains des apports positifs du Sénat !
>> Déclaration du 15 janvier sur le contrôle d’identité
La majorité de l’Assemblée Nationale a, hélas, réintroduit, cette nuit, le contrôle d’identité effectué par les responsables d’établissements recevant du public (restaurants, cinémas, etc.). Je vais me battre au Sénat aujourd’hui, en commission et en séance publique, pour revenir à la position du Sénat en première lecture (adoptée par 303 voix contre 37). C’est une question essentielle, un choix de société : non au contrôle de tous par tous ; oui au contrôle d’identité par la police et la gendarmerie !
>> Déclaration du 15 janvier à la suite d’un nouveau rebondissement
La majorité du Sénat change de position et fait voter en commission ce matin un amendement pour supprimer à nouveau les contrôles d’identité par les restaurateurs, cafetiers, responsables d'ERP, etc. ! Si c’est voté en séance publique, le Sénat aura été cohérent, et aura défendu les libertés publiques. L’Assemblée pourra toutefois, rétablir, hélas, cette disposition en dernière lecture, malgré toutes les voix qui s’y sont opposées en son sein cette nuit !
 
Nouvelle lecture
Le groupe socialiste au Sénat s'est finalement abstenu sur le projet de loi sur le passe vaccinal. En effet, même si nous avons réussi à empêcher les contrôles d'identité par les responsables d'établissements recevant du public, il est incompréhensible que la majorité du Sénat ait refusé d’intégrer dans le texte des apports importants de la première lecture, et notamment la nécessaire limitation du passe vaccinal dans le temps, qui avait été votée à l’initiative du rapporteur LR Philippe Bas, qui a voté avec son groupe…contre son amendement ! >> Voir la vidéo

Après l’adoption définitive de la loi relative au passe vaccinal, Jean-Pierre Sueur était l’invité de la Matinale de Public Sénat ce lundi 17 janvier.
 
 
 

À la suite de l’appel de la Ligue contre le cancer relative à la pénurie de médicaments contre le cancer, Jean-Pierre Sueur avait adressé une question écrite à Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. Celui-ci lui a répondu.

Dans nombre de communes du Loiret, des associations d’habitants travaillent sur leur histoire et élaborent des publications souvent précieuses, car le passé explique le présent et la connaissance de l’histoire est essentielle pour préparer l’avenir.
Parmi ces publications, je signale tout particulièrement la dernière en date intitulée Les petites et grandes histoires du quartier est d’Orléans réalisée par l’Association pour la mémoire et l’animation de l’est d’Orléans (AMAE). Celle-ci est consacrée à toute la partie est d’Orléans, depuis les quais de la Loire, le faubourg de Bourgogne, le quartier Saint-Marc, l’Argonne, le Belneuf jusqu’à la Barrière Saint-Marc et se présente comme la forme d’un abécédaire.
On y redécouvre toute la vie de ces quartiers, où, dans le passé, l’arboriculture était très présente avec la vigne qui, par exemple, entourait le « Cabinet vert », au bout du « quai du Roi », dont l’histoire nous est contée, les fêtes de toutes sortes, le cirque Lavrat qui y avait son siège. On y retrouve l’École normale du Faubourg de Bourgogne et son école annexe, et la grande figure de Charles Péguy qui en fut l’élève puisqu’il habitait à proximité, au numéro 50 de ce faubourg, dans sa maison natale qu’une municipalité eut la mauvaise idée de détruire.
On parcourt la rue du Fil Soie et on apprend comment la rue de la Fosse au Diable fut rebaptisée du nom de Pierre-et-Marie-Curie.
On suit l’histoire du logement social, depuis la loi Loucheur, en passant par la cité d’urgence du Belneuf, la Cité Rouge (du nom de la couleur de ses toits) et la Borde aux Mignons, et aussi l’histoire de l’église Saint-Jean-Bosco située dans le quartier d’habitat social.
On visite des édifices remarquables, tels la villa Sébastopol, siège d’innombrables fêtes, cérémonies et banquets, devenue le « Kiproko », boîte de nuit partiellement détruite en 1982, la maison Barillet située au 46 rue Saint-Marc, représentative de l’Art nouveau, ou le collège Jean-Rostand, l’ancien et l’actuel (qui n’a pas encore reçu de dénomination).
On côtoie les associations, comme la très active Étoile Saint-Marc.
Et enfin, on rencontre nombre de personnes remarquables, certaines sont toujours vivantes, comme Daniel Gélis, artiste peintre de renommée internationale, qui vit et travaille dans le quartier Saint-Marc, et Jean-Nicolas Weigel, champion du monde de boxe, devenu entraîneur et expert en joutes nautiques.
D’autres nous ont quittés : Jean Zay, le grand ministre de l’Éducation nationale du Front populaire à qui fut dédiée l’avenue qui relie ces quartiers Est au centre-ville d’Orléans inaugurée en 1994 ; Alice Lemesle, « bienfaitrice du quartier » ; Théophile Naudy, directeur de l’École normale, qui détecta les talents de Charles Péguy et le fit inscrire au lycée ; Olympia Cormier, institutrice militante qui fut déportée à Ravensbrück ; Henri Lavedan, auteur de nombreuses comédies ; et enfin Roger Toulouse, grand artiste, qui vivait et peignait dans sa maison rue de l’Abreuvoir et dont l’œuvre immense est trop longtemps restée méconnue de beaucoup.
Au total, ce voyage historique, géographique, et d’abord humain, au cœur de l’est d’Orléans, mérite d’être emprunté. C’est ce que nous propose ce livre, fruit d’un travail sérieux d’une équipe de bénévoles qu’il faut remercier.
Jean-Pierre Sueur

Je salue la mémoire d’Odette Marlot, femme de gauche, chaleureuse et généreuse, qui fut, durant deux mandats conseillère municipale dans l’équipe de Jean Poulain à Briare et fut très dévouée aux associations patriotiques et à l’Office de tourisme de Briare.
JPS

Jean-Pierre Sueur avait dit, ce mardi, lors de la discussion générale sur le passe vaccinal toute l’importance que revêtait pour son groupe l’amendement supprimant le contrôle d’identité exercé par les restaurateurs, cafetiers et responsables d’établissement accueillant du public. Il a dit que c’était une question de liberté publique : de tels contrôles doivent relever de la police et de la gendarmerie, et non de ces professionnels, dont ce n’est pas le rôle.
Après un long débat, auquel il a pris toute sa part, le rapporteur Philippe Bas, a fait évoluer sa position, s’en remettant à la « sagesse » du Sénat, et l’amendement, ainsi que plusieurs autres identiques, émanant de différents groupes, a été adopté par 303 voix contre 37 dans la nuit de mardi à mercredi.

Jean-Pierre Sueur est intervenu au nom du groupe socialiste au Sénat ce mardi lors du débat sur le projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire.
Il a rappelé que son groupe avait eu une position très claire en soutenant l’obligation vaccinale dès le mois d’octobre. Il a redit qu’il fallait faire confiance à la science, que la France était le pays de Pasteur et que dix vaccinations étaient déjà obligatoires dans notre pays. Il a dit qu’il était maintenant avéré que la vaccination était le seul moyen de lutter contre les formes graves de la maladie.
Il a déclaré qu’après une réflexion approfondie, son groupe avait considéré que, dès lors qu’il était favorable à l’obligation vaccinale, il ne pouvait qu’approuver le passe vaccinal, qui s’en rapproche. Il a cependant ajouté que cette position allait de pair avec l’obtention des garanties qui se traduisent par 19 amendements.
Parmi ceux-ci, il a particulièrement défendu celui qui n’impose pas aux responsables d’établissements recevant du public, les restaurateurs par exemple, de contrôler les cartes d’identité, ce rôle devant être exclusivement dévolu à la police et à la gendarmerie.
Jean-Pierre Sueur a également proposé un double dépistage hebdomadaire dans les écoles et collèges, dénonçant la gestion scandaleuse des protocoles par le ministre de l’Éducation nationale qui entraîne à juste titre le désarroi et l’incompréhension des enseignants et des parents.
Il a enfin demandé la levée des brevets afin que les habitants des pays pauvres puissent être vaccinés aussi bien que ceux des pays riches, dénonçant les enjeux financiers qui subsistent à cet égard.

Je tiens à saluer le livre remarquable consacré à la forêt d’Orléans qui vient de paraître sous le titre La forêt d’Orléans : mythes et réalités, fruit de nombreuses années d’effort et de travail de Pierre Bonnaire, qui fut le fondateur de la Société des amis de la forêt d’Orléans (SAFO).
Cet ouvrage rassemble les contributions de plus de cinquante auteurs portant sur l’histoire de cette forêt – la plus grande domaniale de France –, sur « l’univers des arbres et du bois » et sur le « patrimoine humain et matériel » qu’elle constitue.
On dit souvent que la forêt d’Orléans sépare l’Orléanais et le Gâtinais. Je crois au contraire qu’elle unit tous les territoires du Loiret. C’est pourquoi j’ai écrit en avant-propos à ce livre un texte intitulé « Une forêt qui nous unit ».
JPS

• Ce livre, dont la réalisation a été coordonnée par Cécile Richard, est paru aux éditions du Jeu de l’Oie, 16 rue Saint-Nicolas, 45110 Châteauneuf-sur-Loire. 39,90 €

 
 
 

Jean-Pierre Sueur a exprimé sa position à propos du passe vaccinal dans un article publié sur le site de Public Sénat. Il a donné une interview à Louis Mollier-Sabet avant les dernières déclarations d’Emmanuel Macron et avant le vote du projet de loi à l’Assemblée nationale.
Ce projet de loi est examiné en commission des lois au Sénat ce lundi 10 janvier et Jean-Pierre Sueur interviendra sur ce texte en séance publique lors du débat qui débutera mardi 11 janvier à 14 h 30 (à suivre en direct sur www.senat.fr)

Jean-Pierre Sueur est intervenu au Sénat le 4 janvier sur les conditions de fonctionnement de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). En effet, nombre d’avocats et d’agents de la CNDA dénoncent le nombre de décisions prises par ordonnance, sans que le demandeur d’asile n’ait donc eu la possibilité de s’exprimer devant la Cour. Ce recours aux ordonnances permet, certes, de réduire les délais de traitement – ce qui est un objectif positif –, mais Jean-Pierre Sueur considère avec les avocats et agents de la CNDA que cela ne doit pas être fait au détriment des droits d’expression devant la CNDA. Marlène Schiappa, ministre, n’a malheureusement pas répondu sur ce point précis, mais seulement à la question des délais.

 

Christian Parcineau nous a quittés. Il a été durant 19 ans maire de sa chère commune de Nevoy, pour laquelle il s’est dépensé sans compter. Proche des habitants, Christian était un homme très chaleureux, pleinement engagé dans la politique, le syndicalisme et au service des associations. Merci, cher Christian,  pour tout ce que tu as fait, et pour tout ce que tu nous as apporté ! Toute mon amitié à Annette et à vos enfants.
Jean-Pierre Sueur
 
 
 
 

Suite aux nombreuses démarches qu’il a effectuées auprès d’eux, Jean-Pierre Sueur vient de recevoir un courrier de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités locales et d’Olivier Dussopt, ministre du Budget, l’informant qu’ils attribuaient, à titre exceptionnel, une subvention de 33 300 euros au Syndicat scolaire d’Ervauville, Foucherolles et Rozoy-le-Vieil, suite aux difficultés auxquelles ce syndicat a été confronté.
 

En ma qualité de sénateur du Loiret, je suis intervenu auprès du ministère des Affaires étrangères au sujet des faits dont a été victime Philippe Boutron en Arabie Saoudite, deux jours avant le départ du Dakar.
Je lui ai demandé quelle diligence avait été entreprise par le Quai d’Orsay dès que les faits ont eu lieu et que ce dernier en a eu connaissance, tant auprès de l’Arabie Saoudite que de la société organisatrice du Dakar. Je lui ai notamment demandé s’il pouvait m’informer des raisons pour lesquelles les faits avaient été dissimulés par la société organisatrice de la course. J'ai enfin demandé au Quai d’Orsay quelles dispositions il avait prises ou il allait prendre pour permettre à la DGSI de disposer de tous les moyens nécessaires, en Arabie Saoudite, pour mener ses investigations suite à l’ouverture d’une enquête par le Parquet antiterroriste.
Je rendrai publiques les réponses du ministère dès que j'en aurai connaissance.
JPS

Au moment de présenter des vœux pour la nouvelle année, comment ne pas penser d’abord à cette crise du COVID, et à toutes celles et tous ceux qui en souffrent et en subissent les conséquences. Nous pensions, à vrai dire, que le temps des épidémies était révolu et que La peste l’Albert Camus – redevenu un best-seller – n’était plus qu’un lointain souvenir. Et voilà qu’un virus nous réveille. Nous l’avons cru passager, mais, de vague en vague, il se rappelle à nous. Et beaucoup se demandent si on en viendra à bout un jour. Pour ma part, je refuse cette désespérance. Je crois que la science et la sagesse des humains pourront nous délivrer de ce mal. L’humanité a déjà surmonté d’autres épreuves, dont le coût fut souvent lourd. Mais je refuse que nous nous résignions à ce que la raison abdique. Je crois en la science – et non au scientisme. Je crois que la sagesse humaine peut et doit l’emporter sur la folie, l’abandon ou le culte de l’irrationnel. Pour cela, soyons toutes et tous attentifs, vigilants, responsables. Chacune et chacun d’entre nous porte en elle ou en lui une part de la santé commune. Ne l’oublions pas !
À l’heure où l’écologie est devenue une large préoccupation, portée par tous les programmes politiques, je me refuse, là encore, à la résignation. Nous mesurons aujourd’hui ce que quelques-uns, plus visionnaires que d’autres, avaient qualifié, il y a quelques décennies de « dégâts du progrès. » Mais je crois que rien n’est fini, définitif, ni irrévocable. Ce que l’action des êtres humains a abîmé, détruit, la science et la sagesse des femmes et des hommes peuvent le réparer, le reconstruire – et mieux, elles peuvent innover, inventer, créer. À l’heure de la conquête de l’univers, qui se résignera à ce que la planète soit inéluctablement vouée à la dégradation ? Je ne crois pas à l’écologue punitive – mais je crois à l’écologie qui ne se résigne pas, qui s’attarde à régénérer notre monde. Là encore, cela demande attention, vigilance, responsabilité.
Et pour en venir à notre pays, et à l’élection présidentielle, si présente dans nos médias, je m’exprimerai, bien sûr, dans les semaines et les mois qui viennent, en fidélité à mes convictions – mais ce n’est pas aujourd’hui l’objet ni le sens de ce message de vœux. Dans l’immédiat, je dirai simplement que notre vie politique s’abîme et se perd quand dominent les discours extrémistes, populistes, simplificateurs et même racistes et xénophobes. J’observerai que par rapport à ces détestables thématiques, il est des sujets essentiels singulièrement absents du débat. Ainsi l’université et la recherche – sujet si déterminants pour l’avenir des jeunes de notre pays – ne doivent guère occuper plus qu’un ou deux pour cent du temps d’antenne que mobilisent les dérives que je viens de citer. On pourrait y ajouter la précarité et la grande pauvreté, la santé, les déserts médicaux, l’emploi, le pouvoir d’achat dont on parle, certes, un peu plus, mais sans excès. Et sur l’immigration, que de bêtises sont proférées. Un monde sans migrations, sans échanges, sans déplacements n’a jamais existé et n’existera jamais – et même existera de moins en moins. Là encore, j’appelle à la vigilance, à la responsabilité – et à la solidarité.
À toutes les habitantes, à tous les habitants du Loiret, je présente mes voeux les plus sincères et chaleureux de bonne année 2022 !
Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur est intervenu au Sénat le jeudi 16 décembre lors de la lecture définitive après la commission mixte paritaire du projet de loi sur la « responsabilité pénale et la sécurité intérieure ». Il a commencé son intervention en apportant son soutien aux magistrats et personnels du ministère de la Justice.
 
 
Jean-Pierre Sueur est allé à la manifestation de magistrats et personnels de la Justice à Paris le 16 décembre pour leur apporter son soutien.

Jean-Marie Muller vient de nous quitter. Il aura consacré toute sa vie à penser la non-violence, et à mettre ses actes en conformité avec sa pensée. Il habitait dans le Loiret, à Chanteau. Il était amical, fraternel. Je me souviens de longues conversations avec lui. Il était très ouvert au dialogue, y compris avec les responsables de la Défense, qui ont, à plusieurs reprises, sollicité ses réflexions et analyses.
Il avait publié trente-six livres, une œuvre considérable, depuis L’Évangile de la non-violence, en 1969, jusqu’à La violence juste n’existe pas. Oser la non-violence, en 2017, en passant par Désarmer les dieux, ample analyse des rapports entre les religions et la violence, et des ouvrages consacrés à Gandhi, Simone Weil, Charles de Foucault, Albert Camus, Nelson Mandela, Guy-Marie Riobé, etc. Ses livres ont été traduits dans le monde entier, parfois clandestinement, comme en Pologne.
Jean-Marie Muller avait sollicité l’objection de conscience, alors qu’il était officier de réserve. Il s’en suivit un procès au cours duquel il reçut le soutien de Guy-Marie Riobé, évêque d’Orléans. Il alla protester sur place, dans le Pacifique, contre les derniers essais nucléaires français. Il participa à la conférence de Medellin. Il se rendit partout, en Amérique du Sud, en Afrique, au Moyen Orient, en Inde, au Liban, pour défendre ses convictions lors de multiples conférences, colloques, ou en donnant de nombreux enseignements. Il était connu dans le monde entier, parfois plus qu’en France.
Il avait fondé le Mouvement pour une Alternative Non Violente (MANV). Il était directeur des études à l’Institut de recherche pour une résolution non violente des conflits. Il était l’un des fondateurs de la première université académique pour la non-violence dans le monde.
Ses convictions étaient fortes. Il était chaleureux. Qu’on partage des idées ou non, sa contribution est féconde et profonde pour toutes celles et tous ceux qui aspirent à la paix - dans un monde où la violence  et la guerre prennent toujours trop de place.
Un grand merci, Jean-Marie !
Jean-Pierre Sueur

 

L’hebdomadaire Le Journal de Gien rend compte, dans son édition du 16 décembre, de la réunion  sur la ligne de train Orléans-Châteauneuf-Gien organisée par l’Association « Les amis du rail giennois », présidée par Martial Poncet, à laquelle François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire, Francis Cammal, maire de Gien, et Jean-Pierre Sueur ont participé.
Il apparaît au terme de cette réunion que le premier enjeu pour aller vers la réouverture de cette liaison ferroviaire est d’obtenir son inscription au Contrat de plan 2021-2027.

Jean-Pierre Sueur avait interrogé la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, sur la mise en œuvre des garanties financières pour la post-exploitation des centres d’enfouissement techniques. Celle-ci lui a répondu que ces garanties financières ne pourront pas peser sur les finances des collectivités locales.

Je signale tout particulièrement l’article de Michel Lejeune, publié sur le site du quotidien Le Monde, et intitulé « Il faut ramener l’activité sondagière dans le champ scientifique ».
JPS

 

Robert Chapuis vient de consacrer au livre de Jean-Pierre Sueur, Charles Péguy ou les vertiges de l’écriture, un article publié dans le numéro de décembre 2021 de la revue de l’Office universitaire de recherches socialistes (L’ours).
 

Tout – ou presque – sur Péguy !

L’hebdomadaire La Tribune Hebdo a également consacré un article à ce livre, dans son édition du 16 décembre.

À tous les passionnés de l’œuvre de Max Jacob – qui repose au cimetière de Saint-Benoît-sur-Loire –, je signale le très riche dernier numéro des Cahiers Max Jacob (760 pages) dirigé par Patricia Sustrac et Alexander Dickow, consacré à « Max Jacob et la Bretagne ».
 
 
 
 
 
 
JPS
 

La situation catastrophique que connaît le service des urgences du Centre hospitalier régional d’Orléans appelle des mesures d’urgence : il y a une véritable pénurie de personnels soignants, d’infirmières, de médecins, beaucoup sont exténués, après avoir beaucoup donné et les patients sont toujours plus nombreux !
Oui, des mesures d’urgence s’imposent. Les élus que nous sommes ne cessent de les demander. Elles doivent passer, notamment, par une mobilisation exceptionnelle de personnels et de moyens hors de l’hôpital, même si ce n’est pas simple à mettre en œuvre, ce que nous ne pouvons ignorer.
Mais il faut aussi se demander comment on a pu en arriver là et en tirer les conséquences.
Je ferai quatre remarques à ce sujet.
♦ D’abord, on voit aujourd’hui les effets de la politique désastreuse dite de « tarification à l’activité » (T2A) mise en œuvre en 2004. En organisant l’hôpital à partir de critères essentiellement comptables, on a porté atteinte à la logique même du service public hospitalier. J’ajoute que les objectifs assignés aux Agences régionales de santé (ARS) – les personnels ne sont pas en cause – étant, eux aussi, très liés aux facteurs comptables, cela a amplifié l’effet de cette fameuse T2A, puisque les ARS étaient garantes de sa mise en œuvre.
♦ En second lieu, la désertification médicale dans de nombreux secteurs ruraux et urbains (on le voit dans le Loiret) a pour effet que nombre de patients se tournent vers les urgences et contribuent à les emboliser, faute de trouver une réponse médicale là où ils vivent. On ne peut se satisfaire d’un tel état de choses. Et des mesures volontaristes et efficaces sont devenues indispensables pour que le droit à la santé, et donc à la présence de médecins sur l’ensemble du territoire, soit une réalité. Ces mesures qui sont devenues inévitables doivent donner lieu à dialogue et négociations avec les professions médicales concernées.
♦ Le « numerus clausus » a été une erreur. On a raison de revenir dessus. Mais il faut faire davantage. Et le fait qu’il n’y ait pas d’études universitaires médicales dans le Loiret porte préjudice à notre département et à ses habitants.
♦ Enfin, ces questions étant essentielles – et l’étant d’autant plus que nous devons faire face à la pandémie du Covid –, il est navrant que les débats de la prochaine élection présidentielle se concentrent sur des polémiques absurdes, des propos simplistes et des discours de haine. Il est plus qu’urgent – justement ! – de s’intéresser aux vrais sujets tels que la santé, un droit auquel tous les Français sont profondément attachés.
Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur s’est exprimé dans le dernier numéro du Courrier du Loiret pour apporter son soutien aux initiateurs d’une pétition pour demander la formation de deux cents médecins en plus dans les années à venir au sein de la région Centre-Val de Loire. Au sujet des « déserts médicaux », il a dit : « On ne peut pas continuer comme ça. »

À l’occasion du débat sur la proposition de loi relative à la commémoration de la répression d’Algériens le 17 octobre 1961 à Paris, je suis revenu en séance publique sur la question des archives, regrettant (comme je l’avais fait sur le texte qui est devenu la loi du 30 juillet 2021) de nouvelles restrictions par rapport à la loi très positive de 2008 sur les archives. J’ai notamment soutenu, à ce sujet, les propos de mon collègue Pierre Ouzoulias.
… Et comme il arrive (il faut le noter et le dire !) que nous soyons entendus, j’ai appris avec plaisir que Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, a annoncé le vendredi 10 décembre la prochaine ouverture des archives sur « les enquêtes judiciaires » de la guerre d’Algérie (1954-1962).
Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur a interrogé Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, sur les conséquences néfastes pour certains professionnels d’un article du Code de la commande publique qui permet aux entreprises, collectivités territoriales ainsi qu’à l’État de procéder à des appels d’offres publics non rémunérés. Bruno Le Maire lui a répondu.

Je suis triste d’apprendre le décès d’Hélène Pichot, artiste peintre, dont les œuvres subtiles, délicates, si sereines, étaient, restent - et resteront - aimées d’Orléans jusqu’au Japon. Merci, Hélène !

JPS

 

 

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