Ce fut une joie que de retrouver ou de découvrir les œuvres de Bernard Foucher lors de l’exposition de la galerie la Tour Saint-Étienne à Orléans, largement conçue par son épouse, Marie-Odile Foucher. Cette exposition a en effet révélé toutes les facettes d’un artiste qui s’est exprimé sous de multiples formes : peinture, gravure, sculpture, livres d’artistes et j’y ajouterai le vitrail, bien qu’il ne fut pas présent dans cette exposition.
Inspiré d’Hölderlin, le thème de cette exposition, « Habiter le monde », s’est d’abord révélé en des peintures se référant à des cités utopiques et à la recherche d’un dialogue entre nature et architecture.
Les sculptures renvoient à d’autres dialogues, à des confrontations aussi, avec la matière, avec les matières, lisses ou rugueuses, sous leurs multiples formes.
Les livres d’artistes sont encore des dialogues, avec Charles Péguy et sa
« Nuit », avec Hélène Cadou et son
« Outre bleu », avec Michel Lagrange.
Il faudrait, donc, ajouter les vitraux qui, loin de l’expressionnisme facile, renvoient à des motifs spirituels, intimes – au partage. Je pense aux vitraux du monastère de Bouzy-la-forêt et à ceux de la chapelle Notre-Dame des Foyers, de la rue Porte Dunoise à Orléans, dont on peut regretter qu’elle soit si souvent fermée.
Au total, Bernard Foucher était – et il reste pour nous – un artiste de l’intériorité.
JPS