La mort de Nahel est un drame, une tragédie. Je comprends les vives réactions qu'elle  suscite. La justice a été justement saisie. Dans l'État de droit qui est le nôtre, et doit l'être pour tous, c'est à elle et à nulle autre instance d'accomplir son office. C'est dire que je condamne pour ma part, en cette circonstance comme en d'autres, des récupérations politiques délétères.Pour vives et compréhensibles qu'elles soient, les réactions à la mort de Nahel ne justifient pas la violence, la guerre civile, les saccages et les pillages. C'est absurde que des jeunes s'emploient à détruire des mairies, des centres sociaux, des écoles, des bibliothèques, des commerces, des services publics dont ils ont et auront tellement besoin, ainsi que les habitants de nos quartiers.Il y a là un nihilisme – qui ne mène à rien ou qui mènerait, si ces faits continuaient, au pire.Il y a bien des sujets liés à cette crise dont nous devrons reparler, et par rapport auxquels il faut et il faudra agir, qui concernent aussi bien les politiques urbaines que les trafics de drogue, que l'autorité parentale, que le rapport de la population et des jeunes à la police,  la justice, l'éducation, etc.Oui, il faudra tirer les conséquences de ces jours et de ces nuits sombres.Mais il faut d'abord dire ensemble stop à la violence. Il faut que la violence cesse.
Jean-Pierre Sueur
 
 
Je pense au maire de l’Haÿ-les-Roses et à sa famille. S’en prendre ainsi avec une extrême violence à la famille et au domicile d’un élu est un acte ignominieux, injustifiable, inexcusable. Puisse-t-il être sanctionné comme il le mérite ! Puissions-nous dire partout : « Stop à cette violence qui ne règle rien pour personne et qui n’apporte que du malheur. »
 
JPS