
Pourtant les atouts ne manquaient pas. Dû à la volonté et à la ténacité de Jean-Paul Maury et de l’équipe qui l’entoure, cet atelier-musée est unique en Europe. Il rassemble 150 machines, des 18e au 20e siècles, dont la presse qui servit à imprimer en recto-verso Les Misérables de Victor Hugo, une autre ayant appartenu à Honoré de Balzac (et qui connut bien des échecs en matière d’imprimerie, ce qui lui inspirera Illusions perdues). Mais, de surcroît, il présente dans une remarquable muséographie l’histoire de l’imprimerie depuis six siècles, et bien au-delà, l’histoire et les réalités des arts graphiques des origines à nos jours.
C’est un joyau, au cœur de la cité de l’imprimerie qu’est Malesherbes et Le Malesherbois, et, de surcroît, un musée vivant ouvert à toute forme d’art et de culture, au travers d’expositions temporaires et d’ateliers très nombreux en direction, tout particulièrement, des jeunes.
J’ajoute – mais faut-il le préciser ? – que c’est un atout touristique pour le Nord-Loiret, le Loiret et la région Centre-Val de Loire.
… Ce fut donc avec une grande joie que nous avons appris, peu après, que suite à nos plaidoiries… mais surtout en raison de la très remarquable richesse de cet atelier-musée, celui-ci se voyait décerner enfin, le label « musée de France », qui sera un atout très précieux pour son développement et son rayonnement.
Jean-Pierre Sueur