Jean-Pierre Sueur vient de poser une nouvelle question au ministère de l'économie et des finances relative au contrôle du respect des disposition légales en vigueur pour les contrats obsèques.
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Je tiens à saluer le livre que Claude Bourdin nous propose, qui retrace son itinéraire d’artiste et nous invite à suivre, de tableau en tableau, le rapport singulier qui est le sien avec les êtres, les paysages et le monde.
On le sait, Claude Bourdin fut longtemps maire de Beaugency et conseil départemental de son canton. Mais avant même d’être élu, il était déjà un peintre talentueux… et cette passion pour la peinture lui est revenue – comme les résurgences de la Loire – alors qu’il a achevé ses mandats.
Entre temps, il n’a cessé d’être un artiste, donnant à l’art et au respect ainsi qu’au renouveau du patrimoine une place essentielle dans l’exercice de son activité de maire.
Il est vrai que Beaugency est une ville fabuleuse. Il n’est pas étonnant qu’elle attire autant les écrivains, les philosophes et les artistes. C’est une ville qui est penchée vers la Loire, indolente ou violente – c’est selon. Mais la pente qui mène à la Loire compte nombre de hauts monuments de pierre dont la verticalité compose avec la cité et son fleuve des harmonies changeantes qui ont – bien sûr – fasciné Claude Bourdin, comme elles fascinent tout visiteur. Si bien qu’il saisit au bout de son pinceau la géométrie de la cité et les courbes naturelles du fleuve – il « habite la Loire », écrit Olivier Rigaud –, et que là, à Beaugency, comme en tous lieux magiques du Val de Loire, comme à Saint-Benoît-sur-Loire, la culture et la nature s’unissent pour constituer un paysage sublimement harmonieux, réponse, oui, réponse, et forte réponse, à tous ceux qui professent que l’œuvre de l’homme se traduit inéluctablement par une destruction de la nature et de la beauté. Le contraire peut être vrai, comme le montre le miracle de Beaugency – et de son pont riche d’histoire et lourd de poésie devant lequel il nous arrive de rêver inlassablement.
Avec Beaugency et la Loire, Claude Bourdin a un autre sujet de prédilection : les femmes – ou plutôt la femme qui est, écrit-il, « beauté, paix, sérénité » et dont il inscrit fréquemment la silhouette « lovée » dans une « bulle ovoïde. » J’ai toujours aimé – depuis si longtemps – ce tableau cent fois refait, avec de nouvelles touches de lumière et de couleur, des positions changeantes, mais témoignant d’une absolue permanence du sentiment.
Telles qu’en elles-mêmes, la cité, le fleuve, la femme résistent aux aléas du temps et des circonstances. Claude Bourdin vise l’essence plus que l’existence et ses accidents de toutes sortes. Il préfère la profondeur et la carté des lignes au pittoresque, qu’il récuse.
Sa peinture est méditation. Elle ouvre sur « le rutilement immobile du monde. » D’ailleurs, Claude Bourdin l’écrit : « Je ne me servirais pas de ma peinture pour affirmer des certitudes, mais ce que j’ai de plus profond que mes certitudes, mon appartenance au monde. »
La période la plus récente donne moins de place à la figuration. Ce n’est pas « abstrait ». C’est épuré. On retrouve, de plus loin ou de plus près, la Loire avec ses courbes douces, ses mouvements incessants et ses bancs de sable.
Claude Bourdin nous renvoie ainsi à la philosophie grecque qui fut notamment une profonde méditation sur la permanence et le changement, sur ce qui est immuable et sur ce qui passe…
Jean-Pierre Sueur
Philippe Bas, président de la commission des lois du Sénat, Muriel Jourda et Jean-Pierre Sueur, co-rapporteurs de la commission d’enquête parlementaire sur « l’affaire Benalla » ont publié le 2 janvier un communiqué.
« Affaire Benalla » : La commission demande des explications à l’Élysée et au Gouvernement
Ces derniers jours, la presse s’est fait l’écho d’informations selon lesquelles M. Alexandre Benalla aurait fait usage, au cours des derniers mois, des passeports diplomatiques qui lui avaient été délivrés dans le cadre de ses fonctions à l’Élysée.
Au vu de ces informations, la commission a adressé le vendredi 28 décembre 2018 à M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Christophe Castaner, ministre de l’intérieur, ainsi qu’à la présidence de la République des demandes d’explications afin de faire la lumière sur les conditions dans lesquelles M. Alexandre Benalla a pu faire usage de passeports diplomatiques en dépit de la demande de restitution qui lui avait été adressée après son licenciement, au mois de juillet dernier, et alors même qu’il avait déclaré, lors de son audition sous serment du 19 septembre 2018, les avoir laissés dans le bureau qu’il occupait à l’Élysée.
Par ailleurs, conformément à son mandat, la commission vérifiera que la sanction de licenciement infligée à M. Alexandre Benalla a bien entraîné l’arrêt de toute collaboration entre l’intéressé et la présidence de la République.
Des demandes d’éclaircissements ont également été formulées concernant d’éventuelles activités privées, notamment dans le domaine de la sécurité, réalisées par MM. Alexandre Benalla ou Vincent Crase lorsqu’ils étaient en fonction à l’Élysée.
Le président de la commission, M. Philippe Bas (Les Républicains – Manche), et les rapporteurs, Mme Muriel Jourda (Les Républicains – Morbihan) et M. Jean-Pierre-Sueur (Socialiste et républicain – Loiret), ont indiqué : « en fonction des informations qui nous seront transmises, nous apprécierons s’il y a lieu de procéder à de nouvelles auditions voire de saisir la justice. »
Je publie ci-dessous le texte intégral du rapport de François Pillet – « Les "fiches S" en questions : réponses aux idées reçues » –, établi au nom de la commission des lois du Sénat, à la suite des travaux d’un groupe de travail auquel j’ai participé sur les « fiches S ». Comme l’a clairement exprimé son rapporteur, ce texte est d’abord pédagogique. Tout en présentant les pistes d’amélioration, il expose clairement ce que les « fiches S » sont et ce qu’elles ne sont pas. L’usage constant de cette expression dans les médias incite nombre de nos concitoyens à penser que les personnes « fichées S » seraient coupables et devraient donc a priori être sanctionnées. Or, ce n’est pas le cas. Les « fiches S » sont d’abord un outil précieux pour les services de renseignement afin de lutter le plus efficacement possible contre le terrorisme.
On lira pages 57 et 58 mon intervention lors de la présentation de ce rapport en commission.
JPS
Il y a une magie de la coupe de la Ligue comme de la coupe de France.
Ce samedi, alors que je me rendais aux cérémonies de vœux d’Aillant-sur-Milleron puis de Préfontaines, ce fut un plaisir d’écouter sur France Bleu le reportage ô combien enjoué présentant en direct ce match riche de rebondissements qui a opposé l’USO football aux Aiglons de Lamentin, en Martinique. Quel suspense jusqu’à la fin et si la « logique » a été respectée, les Martiniquais accompagnées de nombreux supporters ont été ô combien « fiers » et « valeureux ».
« Valeureux » avaient été quelques jours plus tôt les joueurs de l’USO qui ont plus que résisté en un match mémorable face au PSG. Là aussi, la « logique » a été respectée. Mais on a vu que les Orléanais avaient donné, plus que beaucoup d’autres, bien plus huppés, du fil à retordre au plus grand club français.
« Valeureux », enfin, les joueurs de Saint-Pryvé-Saint-Hilaire qui, eux aussi, se sont qualifiés pour les seizièmes de finale.
Conclusion : le sport c’est passionnant quand il y a du sport, quand rien n’est acquis pour personne, quand les plus humbles gagnent leur place au soleil et quand c’est la fête.
JPS