Le musée des Beaux-Arts d’Orléans est le second de France, après le Louvre, pour les pastels. Il offre une collection d’œuvres de Chardin, de Delatour et de Perronneau d’une grande richesse.
Il était naturel que notre musée accueille l’exposition sans précédent qui nous est offerte jusqu’en octobre en ce musée et qui propose un grand nombre d’œuvres de Jean-Baptiste Perronneau – celles du musée d’Orléans et de bien d’autres, venues de musées français ou étrangers ou prêtées par des collectionneurs privés.
Que toutes celles et ceux qui ont œuvré pour que cette remarquable rétrospective existe soient sincèrement remerciés.
Lorsqu’on entre dans la salle d’exposition, on peut avoir l’impression de découvrir une collection très classique, un peu conventionnelle, de portraits académiques, un peu figés.
Et – c’est le miracle de cette exposition -, quand on regarde de près chaque pastel, « l’académique » s’estompe, puis disparaît. Et les expressions de chaque visage s’imposent, avec une large palette de sentiments, de caractère, de tempéraments et une extraordinaire virtuosité de l’auteur de ces pastels pour les mettre en lumière.
Dominique d’Arnoult, grande spécialiste de Perronneau, insiste justement dans le catalogue de l’exposition sur ce qu’on pourrait appeler le réalisme des portraits, par opposition à l’académisme. Elle explique que, par rapport à la question de savoir s’il faut « corriger les défauts » des visages, « Perronneau prend le parti opposé à celui de l’école française prescrivant de « corriger » le naturel et suit le parti de l’école flamande (…) qui demande à la jeunesse de "rendre le naturel tel qu’elle le voit" (…) Perronneau s’efforce cependant d’exprimer les défauts avec cette "tendresse" que représente la nature. »
C’est assurément une exposition à ne pas manquer.
Jean-Pierre Sueur
Il faut remercier Alain Di Stefano, maire de Yèvre-la-Ville, de nous avoir donné la chance de découvrir des œuvres du grand sculpteur qu’est Claude Mercier et d’avoir pris la tête d’un « Comité Claude Mercier » qui a pris l’initiative de la publication d’un très beau livre, dont je recommande la lecture, mais aussi la contemplation – puisque nombre d’œuvres y sont bien photographiées – intitulé Claude Mercier, catalogue raisonné et publié sous la direction de Carole Mercier-Métayer, avec des textes de Lydia Harambourg.
Claude Mercier l’écrit – et le dit – d’emblée : « Les formes qui font signe dans mes sculptures, je les possède en moi. Elles n’existaient nulle part ailleurs ; elles sont l’expression de ma liberté. »
Qu’il sculpte les animaux, les végétaux, les figures mythologiques, les instruments de musique, les miroirs, les objets cosmiques ou les formes de l’industrie, Claude Mercier sait épurer les lignes, créer le mouvement dans toute sa pureté, magnifier la matière.
Comme l’écrit très justement Lydia Harambourg, « la sculpture de Claude Mercier porte l’évidence des formes sensibles du monde transposées dans le jeu des tensions et des équilibres savants. Chaque sculpture est une structure dressée et cherche à suspendre l’insaisissable. Elle exige que nous nous déplacions pour en comprendre toutes les subtiles articulations. Chaque face nécessite une approche nouvelle pour une perception renouvelée de l’ensemble. Le regard va bien au-delà de sa vision générale et revient sur l’élégance des courbes qui jouent avec les verticales et les horizontales, s’infléchissent sous la pression des pensées intérieures » (p. 15).
Ce « catalogue raisonné » est un bel hommage à un grand sculpteur. Il mérite assurément d’être lu. Et surtout, les œuvres qu’il recèle méritent d’être longuement admirées.
Jean-Pierre Sueur
Jean-Pierre Sueur a annoncé le 17 juillet dernier sa candidature aux élections sénatoriales du 24 septembre prochain, à la tête d’une liste qui, outre lui-même, comprend :
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C’est avec tristesse que j’ai appris le décès de Bernard de la Rochefoucauld, fondateur et ancien président de la Communauté de communes des Loges, ancien maire d’Ingrannes et créateur de l’Arboretum des Grandes Bruyères dans cette commune.
Bernard de la Rochefoucauld, ancien élève de l’École centrale, ingénieur et urbaniste, fut, toute sa vie, un homme d’entreprise et d’initiative – en France comme à l’étranger. Il présida l’Institut Montaigne. Amoureux du patrimoine, il fut parmi les fondateurs de la Fondation du Patrimoine. Passionné par les arbres et la nature, il créa, avec son épouse Brigitte, l’Arboretum des Grandes Bruyères, à Ingrannes, qu’il avait plaisir à faire visiter lui-même. Il fut à l’origine de la Fondation des Parcs de France.
Maire d’Ingrannes, Bernard de la Rochefoucauld fut parmi les créateurs de l’Association des maires ruraux du Loiret.
Mais je garde surtout le souvenir du grand défenseur de l’intercommunalité qu’il a été. Avec ses collègues maires, il créa la Communauté de communes des Loges rassemblant des communes du secteur de la forêt d’Orléans et d’au-delà. Il en devint naturellement le président et parvint à faire travailler ensemble les maires et les élus de toutes les communes membres dans un excellent climat. Il me disait souvent qu’il n’avait aucune ambition – sinon celle de favoriser le travail en commun.
Il me parlait souvent de la loi de 1992 que, jeune ministre, j’avais défendue devant le Parlement. Il y voyait un germe de grand progrès pour l’aménagement du territoire, dans le respect de la spécificité et de la personnalité de chaque commune.
Aujourd’hui, je le remercie pour son soutien constant à cette cause et aussi pour son profond humanisme.
Jean-Pierre Sueur