Jean-Pierre Sueur a donné à David Creff (La République du Centre) une interview sur le « sinistre urbanistique » des entrées de ville.
Jean-Pierre Sueur a donné à David Creff (La République du Centre) une interview sur le « sinistre urbanistique » des entrées de ville.
Les actes du colloque organisé par Jean-Pierre Sueur : « Revenir en Tunisie. Pour une reprise durable du tourisme en Tunisie et pour une coopération franco-tunisienne dans ce domaine » sont en ligne sur le site du Sénat.
Jean-Pierre Sueur a organisé ce colloque en sa qualité de président du groupe d’amitié France-Tunisie du Sénat.
J’écris ces lignes après avoir regardé dans la soirée les reportages sur la « passation de pouvoir » à l’Élysée, puisque les fêtes de Jeanne d’Arc qui, une fois encore, ont rassemblé les Orléanais, ne m’ont pas permis de suivre cet événement en direct.
Le mot qui me vient sous la plume pour caractériser cette « passation de pouvoir » est : « dignité ».
Évoquant l’ensemble de ses prédécesseurs, prononçant des paroles et accomplissant des gestes éminemment républicains, Emmanuel Macron a pris un bon départ.
Je sais qu’il n’ignore rien des difficultés de la tâche qui l’attend.
Ces difficultés sont renforcées par le fait qu’il a choisi de « faire bouger les lignes », de changer la donne politique afin de dépasser des oppositions qui ont pu apparaître comme trop rituelles et trop figées, en unissant ce qu’il appelle les « progressistes » – c’est-à-dire, si je comprends bien, et je crois bien comprendre, ceux qui ne sont pas conservateurs et qui s’opposent donc à ces derniers.
Je lui souhaite bonne chance et succès.
Je sais que beaucoup ont déjà commencé à faire son procès alors qu’il n’a encore engagé aucune action – et pour cause !
Je ne partage pas cet état d’esprit.
Beaucoup de Français attendent d’Emmanuel Macron un renouveau de notre vie politique. Je partage cette aspiration.
S’agissant du clivage entre la gauche et la droite, qui structure notre vie politique depuis si longtemps, je ne pense pas qu’il disparaîtra.
D’ailleurs, le clivage entre progressistes et conservateurs le recouvre largement.
J’ai dit – et je maintiens – qu’Emmanuel Macron devra pouvoir s’appuyer sur une majorité large, cohérente et progressiste.
Je maintiens que celle-ci doit, à mon sens, être « plurielle » et comprendre à côté du mouvement « République En Marche », les socialistes – ou socio-démocrates – qui, bien sûr, auront choisi de ne pas être dans l’opposition, c’est-à-dire la majorité d’entre eux, des radicaux, des écologistes, des centristes et des gaullistes sociaux qui auront évidemment choisi de rompre avec la droite conservatrice.
Pour moi, l’enjeu des élections législatives, c’est la constitution d’une telle majorité, dans sa diversité. Chaque composante devra apporter sa contribution pour gagner le défi du changement, de la réforme et du renouveau.
Jean-Pierre Sueur
Je tiens à saluer la mémoire de Louis Boyer, que j’ai bien connu, qui exerça trois mandats de sénateur du Loiret, fut maire de Gien durant trente-six ans et conseiller général du Loiret pendant trente ans.
À Gien, Louis Boyer a succèdé en tant que maire à Pierre Dézarnaulds qui avait participé au gouvernement du Front populaire et a œuvré avec ardeur et efficacité pour la reconstruction de Gien. Louis Boyer n’avait pas les mêmes orientations politiques. Il était membre des Républicains indépendants alors que Pierre Dézarnaulds, qui appartenait au Parti radical, était un homme de gauche.
Si, au Sénat, Louis Boyer fut toujours fidèle à sa famille politique (RI puis UDF) et défendit ses options, notamment en sa qualité de vice-président de la commission des affaires sociales, à Gien, il suivit les traces de son prédécesseur en poursuivant l’œuvre de reconstruction que celui-ci avait engagée, en créant de nouveaux quartiers et en construisant de nombreux logements. À cela s’est ajoutée, au fil du temps, une action économique considérable : Louis Boyer s’est pleinement enangé pour faire venir à Gien de grandes entreprises françaises et internationales, afin de créer le plus grand nombre d’emplois qu’il serait possible pour les habitants du Giennois.
Il a aussi poursuivi l’action de son prédécesseur en se montrant consensuel et en étant très proche des habitants de la ville, qu’il connaissait et auxquels il était très dévoué.
Il était très attaché aux sports et aux clubs sportifs de sa commune. Et c’est à très juste titre que le stade de football de Gien porte désormais son nom.
Nous n’avions pas les mêmes idées politiques. Mais nos relations ont toujours été très cordiales. Je sais qu’un grand nombre de Giennois et d’habitants du Loiret auront été marqués par la manière dont il se préoccupait des êtres humains et savait être chaleureux et bienveillant.
Jean-Pierre Sueur