Jean Oury, l’inventeur de la clinique de la Borde
(Loir et Cher), nous a quittés.
Ces quelques mots pour saluer l’œuvre immense de Jean Oury, psychiatre et psychanalyste, qui vient de mourir et qui avait créé en 1953 – il y a soixante ans –, à Cour-Cheverny, la clinique de la Borde où il accueillait des malades mentaux par rapport auxquels il mettait en œuvre une « approche humaniste de la folie », comme l’écrit Elisabeth Roudinesco. Jean Oury fut l’inventeur de ce que Georges Daumezon – dont l’hôpital de Fleury les Aubrais porte le nom – appelait la « psychothérapie institutionnelle » et qui allait « réformer l’institution asilaire ». Il s’agit, comme l’écrit Eric Favereau, de « libérer la folie des murs de l’asile et lui donner une place dans la ville ». Jean Oury disait que « le lieu doit être aussi soigné que le malade ». Son œuvre et son action qui ont suscité l’enthousiasme, et aussi des débats, auront eu, et ont toujours, une influence considérable.
Pierre Barbéris.
Merci à mon ami Francis Marmande d’avoir fait ce portrait si chaleureux – dans Le Monde du 14 mai – de notre maître en études littéraires à l’Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud, Pierre Barbéris.
Pierre Barbéris a écrit sur Balzac une œuvre qui a la force et l’ampleur de cet auteur !
Tu as raison, Francis, il était d’une « érudition ahurissante », il « fonçait en cours sabre au clair » et il y avait en lui « du Pardaillan mâtiné de Littré ».
Il écrivait : « La littérature sera toujours une avant-garde de la pensée et de réaction au monde ».
Olivier Foss.
C’est dans le calme, le silence, la sérénité, la lumière blanche de Saint-Benoît sur Loire que furent célébrées, ce vendredi, les obsèques du peintre Olivier Foss qui, en une vie pleine, de New York à Bâle, à Venise et à Paris, créa une œuvre de haute qualité dont les témoignages seront – je l’espère – bientôt réunis dans un musée en Suisse. Je pense à celles et ceux qui l’aimaient.
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