C’est avec une grande émotion que j’ai participé à l’inauguration du Centre de Mémoire qui permettra aux générations d’aujourd’hui et de demain de se souvenir des camps d’internement de Pithiviers, Beaune La Rolande et Jargeau, des enfants du « Vel d’Hiv », de toutes celles et tous ceux qui ne sont pas revenus des camps de la mort et dont nous garderons à Orléans le nom, la photo, la mémoire vivante, afin qu’il soit dit et redit : « Plus jamais cela ! ». Je sais combien il a fallu lutter contre l’oubli. On nous a tellement, dit, il y a vingt ans – et bien avant – qu’il ne fallait pas « remuer le passé ». Avec Henri Berthier, maire de Pithiviers, Edmond Suttin, maire de Beaune La Rolande, François Landré, maire de Jargeau, avec Hélène Mouchard-Zay, avec Nathalie Grenon, Serge Klarsfeld, avec le soutien précieux de Simone Veil, qui était présente ce jeudi 27 janvier à Orléans pour cette inauguration, aux côtés de Jacques Chirac, nous nous sommes pourtant obstinés car le devoir de mémoire est impérieux et l’oubli est délétère. Je remercie les maires et les municipalités qui nous ont succédé dans les quatre villes de Pithiviers, Beaune la Rolande, Jargeau et Orléans d’avoir poursuivi l’œuvre entreprise et d’avoir, avec l’aide de nombreux partenaires, permis l’ouverture de ce centre de mémoire de la rue du Bourdon-Blanc.
C’est un événement que nous venons de vivre au musée d’Orléans : l’arrivée dans les collections d’une œuvre majeure et jusqu’ici inconnue de Maurice Quentin de la Tour : le Portrait de Madame Restout en coiffure. Ce pastel s’ajoute aux trois autres du même auteur que compte le musée et notamment le si poignant portrait d’un jeune homme noir, comme l’a si bien expliqué Isabelle Klinka, conservatrice, par sa beauté, par l’infinie sérénité qui émane de ce visage, de ce regard, à nouveau. Ce tableau est fascinant. Allez le voir ! Il trouve toute sa place dans la si riche salle du Musée dédiée aux pastels, aux côtés des œuvres de Chardin, Valade, Coppel et Perroneau.Jean-Pierre Sueur a donné une interview à La République du Centre, à la veille du débat sur les propositions de lois relatives à « l’aide active à mourir ».
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