Tout massacre est de trop. Tout massacre est insupportable. Tout crime aussi. François Hollande et Laurent Fabius ont employé les mots de "carnage" et de "massacre" pour qualifier la riposte du gouvernement israélien à Gaza. On leur a reproché de le dire trop tard. J'entends ce reproche. Mais je redoute les amalgames et les discours instrumentalisés. Le Hamas qui a inscrit dans sa charte la destruction de l'État d'Israel n'a reculé devant aucun moyen terroriste. Ses missiles menacent effectivement la sécurité d'Israel. Si cela explique la réaction de Benyamin Nétanyahou, cela ne justifie en rien la forme qu'elle a prise ni toutes ces morts de civils, hommes, femmes et enfants. On a le droit de ne souscrire ni aux vues et aux méthodes du Hamas, ni à la politique et aux actes de Benyamin Nétanyahou. C'est pour moi une double impérieuse nécessité. On ne peut tolérer que la juste dénonciation des massacres justifie, pour certains, des slogans et des actes antisémites. On ne peut tolérer non plus qu'au motif que l'État d'Israël à le droit d'exister, une telle répression sanglante s'abatte sur des populations civiles. Le drame, c'est aussi que la communauté internationale n'ait pas été - ne soit pas - en mesure d'imposer l'arrêt des hostilités et la reprise des discussions pour arriver à la reconnaissance de deux États vivant dans des frontières sûres et reconnues. Et, au sein de la communauté internationale, la voix européenne est, une fois encore, bien faible.
Comme souvent, Jacques Julliard fait preuve d'une grande lucidité dans son éditorial de Marianne sur Gaza et la situation internationale. Il s'étonne que « même si la gravité des crimes n'est pas proportionnelle au nombre des victimes », (...) « les 170 000 morts dont Assad est le responsable principal laissent les manifestants indifférents. De même pour les massacres impitoyables perpétrés par les djihadistes du nouveau "califat". Même chose encore pour les chrétiens de Mossoul ». Je ne peux tout citer. Mais Jacques Julliard à raison de s'indigner des indignations sélectives. Ce qui n'excuse rien ni personne.
Jean-Pierre Sueur
De nombreuses autorités de l’islam condamnent la « purification ethnique et religieuse » en Irak
Je signale l’éditorial de François-Régis Hutin dans l’édition de 11 août de Ouest-France qui déplore que les nombreux appels lancés par les autorités de l’islam en France n’aient pas été relayés dans les médias.
>> Lire l’édito de François-Régis Hutin
Trois articles récents se font l’écho de la situation du groupe orléanais Roc-Villemain à propos de laquelle Jean-Pierre Sueur est intervenu à plusieurs reprises auprès du ministère de l’économie et du redressement productif pour qu'une solution soit trouvée avec le comité interministériel de redressement industriel (CIRI).
Lire :
>> « Le groupe Orléanais Villemain, l'orfèvre en vieilles pierres, menace de s'écrouler » par Christian Bidault sur Mag Centre, 23 juillet 2014
>> « Obtenir un prêt de 3,6 millions », par Carole Tribout, dans La République du Centre, 9 août 2014
>> « Villemain, un artisan du patrimoine en péril », par Guillaume Mollaret, Le Figaro, 23 juillet 2014
La décision récente du Conseil Constitutionnel, suite à une question prioritaire de constitutionnalité (commune de Salbris) pose d’ores et déjà de nombreux problèmes pour la composition des communautés de communes et d’agglomération, notamment en cas d’annulation d’élection municipale.
C’est pour répondre à ce problème qu’Alain Richard et Jean-Pierre Sueur ont déposé une proposition de loi « autorisant l'accord local de représentation des communes membres d'une communauté de communes ou d'agglomération ».
Celle-ci vise à favoriser la liberté des représentants des communes membres. Elle pourra être amendée et modifiée lorsqu’elle sera examinée par le Parlement.
>> Lire la proposition de loi