Ce samedi 25 mai commence pour moi à Ingré où nous accueillons avec François Bonneau, président de la Région, et Christian Dumas, maire d’Ingré Delphine Batho venue ouvrir une « journée citoyenne » sur la transition énergétique. Que les citoyens soient appelés à réfléchir sur ces sujets sans tabous ni préjugés m’apparaît être une bonne chose. En tant que citoyen, je considère par exemple qu’il ne faudrait pas se priver a priori d’une ressource comme le gaz de schiste si on trouvait des moyens de l’extraire totalement respectueux de l’environnement. Certains disent que c’est impossible. D’autres pensent qu’il faut faire confiance aux chercheurs. Je fais, pour ma part, confiance aux chercheurs qui ont généralement la modestie de ne pas annoncer les résultats avant de les avoir vérifiés et validés.
Seconde étape, Tavers qui inaugure la nouvelle salle polyvalente, fruit des efforts et de la ténacité du maire, Jean Billard et de ses adjoints Roger Engel et Michel Silvestre. Je félicite l’architecte qui a disposé de larges baies vitrées tout le long de l’édifice. Cela me fait penser à cette chanson de Jacques Brel dans laquelle il est question d’une maison où il y aurait « presque pas de murs » et « beaucoup de fenêtres » où il « fera bon y être » avec une inaccessible Frida. De fil en aiguille je cite aussi Madeleine, toujours espérée et qui n’arrive jamais. La salle de Tavers, très attendue, elle, est bien là. Elle s’ouvre sur la campagne et les cerisiers. Elle s’appellera « la Cerisaie ».
Je pense donc à Tchekov en me rendant à la troisième étape de la journée, Chaingy, où une association organise ses portes ouvertes. Cette association qui s’appelle « CLIC » offre des formations ouvertes à tous permettant de maîtriser les techniques de l’Internet et aussi celles de la photographie. Animée par des bénévoles, elle met en œuvre une vraie démarche citoyenne, elle aussi. Me retrouvant au milieu d’une exposition consacrée au château de Chamerolles, je me souviens que Kléber Malécot m’avait demandé naguère d’inaugurer le château restauré, alors que j’étais membre du gouvernement. C’était le temps où le conseil général - désormais rebaptisé conseil départemental - avait les moyens de complètement restaurer un château.
Me voilà ensuite à Châteauneuf. Il pluvine encore. Là, je retrouve la convention départementale du parti socialiste consacrée à l’Europe. Ces amis ont beaucoup travaillé sur ce sujet ardu. En ces temps difficiles je persiste à penser que l’Europe est indispensable, qu’il faut la conforter et qu’il faut qu’elle devienne une Europe de l’investissement et de la croissance.
L’étape suivante me mène à Briare, où le soleil apparait enfin. Nous y inaugurons le salon des métiers d’art. Je salue sa présidente Natacha Bibet et le maire, Marius Collot. Leur salon est de haute qualité. Je continuerai de défendre contre vents et marée le « crédit d’impôt » pour les métiers d’art. Ceux-ci contribuent à l’image de la France – et aussi, plus qu’on ne le croit –, à nos exportations. Je continuerai aussi à me battre contre les conceptions restrictives de certains services fiscaux qui, pour faire bénéficier les artisans d’art des règles en vigueur, exigent qu’ils créent toujours des œuvres totalement nouvelles. Ce n’est pas possible : chaque professionnel œuvre dans son domaine, dans son métier d’art, et il fait des gammes, des variations, trouve de nouveaux motifs. J’en parlerai prochainement avec le ministre du budget, Bernard Cazeneuve.
Dernière étape, pour aujourd’hui : Patay. J’ai le plaisir d’y entendre un concert donné par un orchestre rassemblant des musiciens des harmonies de Patay, Artenay, Gidy et Boulay les Barres. Le maire Hubert Abraham dit que les musiciens ont trouvé les accords justes. Ils ont composé une juste harmonie. Ce faisant, ils ont montré le chemin aux élus. La création de la nouvelle communauté de communes d’Artenay et de Patay n’a pas été un fleuve tranquille. Mais les choses avancent. Elles vont dans le bon sens. Les communautés sont au service des communes. Elles permettent de faire ensemble ce qu’aucune commune ne pourrait faire seule tout en préservant et respectant l’identité propre de chaque commune.
Demain est un autre jour.
Jean Pierre Sueur
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