Les amis rassemblés au ministère de l’Education nationale, le lundi 25 février, autour d’Antoine Prost, à qui Vincent Paillon remettait les insignes de commandeur de la Légion d’honneur, étaient représentatifs de toutes les étapes du parcours d’un brillant universitaire constamment engagé pour les valeurs et les projets qui lui sont chers : du Premier ministre Lionel Jospin, de Robert Chapuis, aux syndicalistes en passant par les historiens, historiens de l’éducation, chercheurs en didactique et en pédagogie… et, bien sûr, Orléanais !
Je ne dirai jamais assez ce que l’urbanisme à Orléans doit à Antoine Prost. Et nous ne dirons jamais assez combien ses travaux sur l’histoire de l’éducation ont ré-ouvert un domaine majeur de la recherche historique, trop délaissé avant lui. J’ajouterai que son œuvre d’historien ne se limite pas à l’histoire de l’éducation puisqu’elle inclut notamment des livres passionnants traitant du rôle politique (majeur) des anciens combattants de 1914 à 1940, de la CGT à l’époque du Front populaire, du vocabulaire des proclamations électorales de 1881, 1885 et 1989, du métier d’historien (Douze leçons sur l’histoire, Seuil, 1996), ou, plus récemment, de René Cassin (Antoine Prost et Jay Winter, René Cassin, Fayard, 2011). Pour tout cela, notre reconnaissance est grande à l’égard d’Antoine Prost.
Jean-Pierre Sueur
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