Ayant été élu co-rapporteur de la commission d’enquête parlementaire du Sénat qui a été créée à la suite des faits qui sont apparus ou ont été induits parce qu’on appelle « l’affaire Benalla », je tiens à apporter ici quelques précisions – sans pour autant anticiper sur les conclusions que notre commission, et ses rapporteurs, rendront publiques le moment venu.
D’abord, une commission d’enquête parlementaire n’est pas un tribunal. Elle ne juge personne. Et elle ne prononce pas de sanction. Et d’ailleurs, elle ne peut pas traiter des faits dont la justice a été saisie ou s’est saisie.
Non : son but est d’établir la vérité, de mettre en évidence, le plus précisément possible, les dysfonctionnements qui ont eu lieu et de faire des propositions pour éviter que ceux-ci perdurent ou se renouvellent.
C’est dire qu’une commission d’enquête parlementaire n’est pas, ne doit pas être un lieu d’un combat politique ou de conflits politiques – comme ce fut le cas à l’Assemblée Nationale, ce que je déplore.
Les membres d’une commission d’enquête appartiennent à TOUS les groupes du Sénat – comme de l’Assemblée. Nous sommes deux co-rapporteurs, ma collègue Muriel Jourda et moi-même qui n’appartenons pas aux mêmes groupes politiques. Cependant, aux côtés du président, Philippe Bas, nous ne menons, les uns et les autres – avec mes collègues sénateurs qui interviennent et posent des questions lors de nos travaux – qu’un seul combat : le combat pour la VÉRITÉ, pour mettre à jour les contradictions, les insuffisances, les dysfonctionnements – et pour y remédier.
Chacun et chacune, à sa place, contribue à l’œuvre commune.
C’est pourquoi nombre des rapports des commissions d’enquête du Sénat sont adoptés à l’unanimité, après un travail approfondi.
Et en un mot, il s’agit de servir la République.
C’est à quoi je m’attache et continuerai à m’attacher dans la suite de nos travaux, en toute indépendance, avec vigilance et sans complaisance.
Jean-Pierre Sueur
>> Voir toutes les vidéos des auditions
>> Le programme des auditions du lundi 30 et du mardi 31 juillet
Dans la presse
>> La République du Centre, 28 juillet : L’affaire Benalla transite par le Loiret
>> Mag'Centre, 23 juillet : Jean-Pierre Sueur (PS-Loiret) rapporteur de la commission d’enquête du Sénat
>> RFI, 30 juillet : Jean-Pierre Sueur sur l'affaire Benalla : « Mon but, c'est de connaître la vérité »
>> La République du Centre, 21 juillet : « Comment le Président a-t-il pu se soustraire à la loi ? »
>> RMC/BFM TV, 27 juillet : « Des documents prouvent qu'il exerce une mission de police »
>> France 3 Centre-Val de Loire, 27 juillet
>> Mag'Centre, 24 juillet : Les policiers très remontés
>> Le Monde, 23 juillet : L'audition très attendue du directeur de cabinet d’Emmanuel Macron
>> Le Monde, 26 juillet : Ce qu’il faut retenir de l’audition du secrétaire général de l’Elysée par le Sénat
>> Le Monde, 26 juillet : Pour le secrétaire général de l’Elysée, la sanction à l’encontre de Benalla « peut apparaître insuffisante »
>> Le Huffpost, 25 juillet : Gérard Collomb en apprend "tous les jours" et égratigne au passage les socialistes
>> Le Huffpost, 26 juillet : lL Parlement prouve qu’il ne veut pas être transformé en fan-club du Président
>> Public Sénat, 23 juillet : « Il faut remettre en cause la réforme de la Constitution », selon le sénateur socialiste Rémi Féraud
>> Public Sénat, 24 juillet : Que retenir de l'audition de Gérard Collomb au Sénat ?
>> L'Obs, 23 juillet : Le Sénat auditionne jeudi le secrétaire général de l'Elysée
>> Le Courrier du Soir, 25 juillet : Le DG de la Police Nationale détruit la version de l’Elysée et aggrave la crise
>> L'Essor de la Gendarmerie nationale, 25 juillet : Le directeur de la Gendarmerie assume la nomination de Benalla comme spécialiste dans la réserve
>> La Croix, 27 juillet : Ce que l’on sait après une semaine
>> Le JDD, 26 juillet : Sur le port d'arme accordé à Alexandre Benalla, le secrétaire général de l'Elysée est mis en difficulté
>> L'Express, 26 juillet : Le meilleur du Sénat et le pire de l'Assemblée
>> Bourse Direct, 26 juillet : Port d'arme de Benalla en raison de sa "mission de police" ? Kohler ne répond pas
Il faut féliciter Olivier Jouin et les 250 bénévoles qui nous offrent cette année – et pour quatre ans – un spectacle très remarquable sur la Résistance, telle qu’elle a été vécue dans le Val de Loire, la Sologne et la Beauce.
Les « son & lumière » de Cléry étaient jusqu’ici consacrés à une histoire plus lointaine dans le temps. Il y eut Louis XI, Dunois, Jeanne d’Arc, la Renaissance, la Révolution Française évoquée du point de vue des femmes. Cette année, c’est une histoire plus contemporaine qui nous est racontée. Et cela est fait avec vérité, justesse, efficacité. La mise en scène est parfaitement au point. On mesure combien, depuis l’écriture du texte, la composition de la musique, l’élaboration des décors et de la bande-son jusqu’au jeu de très nombreux acteurs, cela a demandé des heures et des heures de répétition – et beaucoup de travail.
Mais le résultat est là.
D’ailleurs les spectateurs, qui sont les meilleurs juges, expriment fortement leur enthousiasme à la fin de la représentation.
J’ajoute que ce « son & lumière » a une grande vertu pédagogique. Il permet à toutes les jeunes et moins jeunes générations de connaître cette page d’histoire et d’apprendre ou de se souvenir de tout ce que nous devons aux « combattants de l’ombre » que furent les Résistants.
JPS
Je tiens à saluer tout particulièrement le retour des « Nocturnes » à Ferrières-en-Gâtinais.
On le sait : cette manifestation, très originale, s’était interrompue durant une année.
Et puis grâce – là aussi – à de très nombreux bénévoles parfaitement désintéressés, amoureux du patrimoine exceptionnel de Ferrières, autour de son abbaye, de son abbatiale, de sa ville ancienne et de ses ruelles descendant vers le lavoir – les Nocturnes sont repartis !
Le concept est original. Les visiteurs sont invités à participer à une vingtaine de spectacles disséminés dans les lieux remarquables de la cité.
Il y a dans l’abbatiale ces structures blanches, faites d’acteurs qui se figent et nous offrent des tableaux des scènes de l’ancien et du nouveau Testament très impressionnants.
Il y a tout le peuple des bâtisseurs devant l’église.
À Bethléem – autre lieu de culte – l’histoire, la longue histoire de Ferrières est mise en scène.
À côté, c’est une farce, Giani Schichi, qui nous est présentée, servie par des comédiens enjoués.
À tous les coins de rue, tout un peuple de sorcières, de chanteurs, danseurs er lavandières nous attend…
C’est toute la ville – ses pierres illuminées – et ses habitants devenus comédiens qui se changent, se transfigurent en spectacle vivant.
Ne manquez pas les « Nocturnes ».
JPS