Jean-Pierre Sueur et Michel Chambrin, maire d’Outarville viennent de recevoir confirmation par le Directeur régional des Finances publiques qu'une permanence de la Trésorerie sera organisée deux fois par semaine à Outarville et que la mise en œuvre technique est en cours de préparation en lien étroit avec le maire. Cette décision s'inscrit dans le cadre de l'engagement qu'avait pris Christian Eckert, secrétaire d’État chargé du Budget, auprès de Jean-Pierre Sueur dans une lettre du 24 août dernier dans laquelle il écrivait notamment : « Cette opération de regroupement s’accompagnera effectivement par la mise en place régulière de permanences locales. »
Michel Chambrin et Jean-Pierre Sueur se réjouissent que suite à leurs interventions, menées également avec Marc Gaudet, conseiller départemental, une solution ait pu être trouvée qui permet de revenir en partie sur la suppression pure et simple de la Trésorerie d'Outarville qui avait été annoncée dans un premier temps.
Robert Badinter est venu au Sénat, le 28 septembre, remettre solennellement le manuscrit du discours qu’il avait prononcé en septembre 1981 lors du débat sur l’abolition de la peine de mort. Je me souviens de l’émotion avec laquelle j’ai voté le projet de loi qu’il avait d’abord présenté à l’Assemblée nationale. Une forte majorité le suivit : il y eut 362 voix pour et 117 contre.
Dans la majorité qui avait voté l’abolition, il y avait des élus de gauche, alors très nombreux, mais aussi des députés de droite abolitionnistes, comme Jacques Chirac. On s’attendait ce que le débat fût plus difficile au Sénat. Le gouvernement n’avait pas engagé la « procédure accélérée ». En cas de vote négatif du Sénat, il y aurait donc eu plusieurs navettes avant que l’Assemblée pût « dire le dernier mot ». Le 28 septembre dernier, Robert Badinter nous rappelait que, deux jours avant le vote, il y avait encore de grandes incertitudes : beaucoup pronostiquaient un vote négatif du Sénat. Or, le 30 septembre 1981, le Sénat votait l’abolition de la peine de mort par 160 voix pour et 126 contre. C’était le fruit d’un « travail de conviction » mené par des sénateurs abolitionnistes au sein de cette assemblée alors dominée par la droite. Ce fut aussi – Robert Badinter le rappelait – le fruit d’une profonde réflexion de ceux qui exprimaient alors leur « intime conviction. »
Contrairement à toute attente, contrairement à ce qu’indiquaient les sondages quant à l’état de l’opinion, l’abolition de la peine de mort a donc été votée dès la première lecture dans les deux assemblées du Parlement, pourtant de couleur politique différente.
Évoquant le terrorisme, Robert Badinter a parlé de la morbide attirance vers la mort qui caractérise ceux qui rompent avec le respect dû à l’humanité et à l’humanisme.
Gérard Larcher, président du Sénat, à qui le précieux manuscrit était remis, rappelait que la tâche continuait puisque la peine de mort est toujours en vigueur dans 95 États (même si cinquante d’entre eux n’ont procédé à aucune exécution au cours des dix dernières années).
Jean-Pierre Sueur
Jean-Pierre Sueur est intervenu à plusieurs reprises lors de la nouvelle lecture au Sénat (après échec de la commission mixte paritaire) du projet de loi sur la justice du XXIe siècle.
>> Lire ses interventions :
Il est des jours où l’emploi du temps (ou « l’ordre du jour » si l’on préfère) réserve des surprises et des contrastes représentatifs des paradoxes du temps présent.
Donc, ce vendredi, je participais à la visite par Harlem Désir, secrétaire d’État aux affaires européennes, de l’entreprise Altyor Technochina située dans la zone d’activité de la Saussaye à Saint-Cyr-en-Val. Cette entreprise, dirigée par André et Yves Cottard, est spécialisée dans la conception et la fabrication d’« objets connectés ». En visitant, on a vraiment le sentiment de se mouvoir dans le monde du futur, un monde proche cependant, déjà existant, où la connectique offrira quantité d’applications concrètes, qui changeront notre vie quotidienne. Les salariés sont très qualifiés, très inventifs. L’entreprise a créé une « sœur jumelle » à Shanghai. Elle bénéficie des crédits européens sur l’innovation. Elle va de l’avant !
… Une demi-heure plus tard, j’étais à Orléans-la-Source, au vingtième anniversaire d’Amidon 45, une entreprise d’insertion spécialisée dans le repassage et les travaux de couture, qui a été créée quand j’étais maire d’Orléans. Accueil plus que sympathique : chaleureux (comme tout à l’heure à Saint-Cyr-en-Val). Le président, la directrice, les membres du conseil d’administration, les salariés croient à ce qu’ils font. Il s’agit de remettre ou de mettre le pied à l’étrier à des demandeurs d’emploi, en deux ans.
Prenant la parole, j’explique qu’il faut développer des entreprises comme Altyor, que je viens de visiter… mais qu’il est clair qu’aujourd’hui (et sans doute pendant de nombreuses années encore), l’ensemble des entreprises françaises ne créent et ne créeront pas les emplois nécessaires pour que chacun et chacune ait du travail. C’est pourquoi il faut impérativement, à côté de l’autre, développer l’« économie solidaire » dont relèvent les entreprises d’insertion.
Il n’y a aujourd’hui que quatre entreprises d’insertion dans le Loiret – dont Amidon 45, à laquelle je souhaite bon anniversaire et plein succès !
JPS
Lire dans La République du Centre :
>> L’article sur la visite d’Harlem Désir (édition du 1er octobre)
>> L'article sur le 20e anniversaire d’Amidon 45 (édition du 3 octobre)