Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, a adressé à Jean-Pierre Sueur une lettre relative à l’accessibilité au Palais de justice d’Orléans.
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Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, a adressé à Jean-Pierre Sueur une lettre relative à l’accessibilité au Palais de justice d’Orléans.
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Jean-Pierre Sueur est intervenu au Sénat lors de la séance des questions d’actualité au gouvernement le 9 juin. Il a interpellé Manuel Valls, Premier ministre, sur plusieurs points précis concernant les inondations dans le Loiret.
- Communes « ajournées » pour les catastrophes naturelles
En premier lieu, Jean-Pierre Sueur a interrogé le Premier ministre sur la durée du délai de réexamen des demandes de reconnaissance en catastrophe naturelle des communes qui ont été ajournées. Manuel Valls a répondu qu’un arrêté a été pris en conseil des ministres pour 782 communes qui sont reconnues en catastrophe naturelle et a annoncé qu’un nouveau décret serait pris la semaine prochaine en conseil des ministres.
- Voiries
Ensuite, Jean-Pierre Sueur a demandé des précisions sur l’aide apportée aux communes qui ont connu des dégâts de voiries dont on mesure aujourd’hui l’ampleur. Manuel Valls a indiqué que les préfets sont autorisés à faire des avances sur les indemnisations qui feront partie du dispositif d’indemnité au titre des calamités publiques.
- Canaux
En réponse à Jean-Pierre Sueur, le Premier ministre a annoncé qu’une évaluation des dommages et travaux à effectuer sera faite très vite.
- L’autoroute A10
Jean-Pierre Sueur a dit qu’il était profondément anormal que Vinci ait laissé des véhicules et des camions accéder aux péages de l’autoroute A10 alors que la submersion de celle-ci était prévisible. Manuel Valls a répondu que cette question était très sérieuse et qu’il faudrait en tirer les conséquences précises pour l’avenir.
- La prison de Saran
Enfin, Jean-Pierre Sueur a demandé au gouvernement si une enquête serait diligentée concernant les études préalables à la construction du centre pénitentiaire de Saran, où quatre cents détenus ont dû être évacués en une nuit, et quelles seront les dispositions que le gouvernement prendra concernant la présente situation au centre pénitentiaire. Manuel Valls a annoncé que des experts viendraient constater, d’ici la fin de la semaine, les dégâts et définir, dans les meilleurs délais, les travaux à effectuer.
>> Lire le texte intégral de la question d’actualité de Jean-Pierre Sueur et des réponses de Manuel Valls
>> Voir la vidéo de la question d’actualité
Jean-Pierre Sueur a pris acte de la décision de reconnaissance en situation de catastrophe naturelle de 234 communes du Loiret, dans les délais qui avaient été annoncés.
Il est immédiatement intervenu auprès du ministre de l’Intérieur pour que les demandes des sept communes pour lesquelles la décision a été ajournée soient réexaminées le plus rapidement possible.
Le drame, la tragédie de Tibhirine nous a profondément touchés. Ces moines étaient des hommes de paix. Ils aimaient les habitants de l’Atlas algérien où leur monastère était situé. Ils étaient proches d’eux. Ils les soignaient.
Le film de Xavier Beauvois, Des hommes et des dieux – un chef-d’œuvre du cinéma – les a ressuscités. Une séquence de six ou sept minutes, sans parole aucune, si ce n’est celle, éloquente, des visages et des yeux, restera comme un témoignage exceptionnel – quelles que soient nos convictions – de la « force de l’esprit ».
Ces images sont restées en nous. Nous pensions tout savoir sur le sujet, à la notable exception de la question, lancinante, des coupables et des culpabilités.
Et voilà qu’un livre de Fadila Semaï, qui vient de paraître chez Albin-Michel et qui s’intitule L’ami parti devant, apporte une lumière inédite sur l’une des victimes de la tragédie, le prieur Christian de Chergé.
Celui-ci avait été sous-officier durant la guerre d’Algérie. Il y avait vécu une histoire qui l’avait profondément marqué – et qui le marquera toujours.
Fadila Semaï avait l’intuition que cet épisode méritait d’être retrouvé. En journaliste qu’elle est, elle se mit en quête – un mot qu’elle aime – du passé de Christian de Chergé.
Son livre narre cette quête, depuis son arrivée dans le monastère de Tibhirine froid, vide et déserté, jusqu’à ses pérégrinations à Sougueur et Aïn Saïd.
C’est un voyage géographique, journalistique, mémoriel, spirituel, où l’on retrouve, en particulier, la claire lumière du soufisme qui tranche avec les obscurantismes, hélas, trop largement diffusés.
Fadila Semaï ne nous cache rien des difficultés et des aridités de la tâche qu’elle s’est assignée. Au terme de beaucoup d’effort, tout devient lumineux. Christian s’était durant la guerre d’Algérie lié d’amitié avec un garde forestier d’Aïn Saïd. Ce garde forestier, qui était musulman et qui était un fonctionnaire – on l’appellera « Mohamed » – avait donc un ami chrétien, à qui il sauva la vie en le protégeant des combattants de l’ALN qui voulaient le tuer. « À cause de cela, écrit Fadila Semaï, il sera assassiné ; cet événement va marquer Christian toute sa vie. Il estimera qu’il a une dette spirituelle vis-à-vis de l’Algérie. » Et c’est pourquoi il choisira de vivre durant vingt-cinq ans au monastère de Tibhirine, « à côté de ses amis musulmans. »
« Mohamed » est donc « l’ami parti devant. »
Voilà. Je n’en dis pas plus.
Je vous laisse découvrir ce livre ainsi que les textes de Christian de Chergé qu’il recèle. Celui, déjà connu, qui commence par ces mots, « S’il m’arrivait un jour (…) d’être victime du terrorisme » et interpelle, de manière prémonitoire « Toi l’ami de la dernière minute, qui n’auras pas su ce que tu faisais. »
Et cet autre texte – totalement inédit – qui vient confirmer la patiente quête de Fadila Semaï : « Notre compagnonnage aura duré quatre mois à peine, mais Mohamed – c’est son nom – est désormais le compagnon tout proche d’un appel qui m’a retenu au pays où il repose. »
Jean-Pierre Sueur
Plus de deux cents communes du Loiret ont connu des inondations et subi des dégâts considérables. Nombre d’habitants ont dû quitter leur logement, et ont beaucoup perdu. Il y a eu à ce jour quatre morts dans notre pays, nombre de blessés et il y a beaucoup de familles dans le désarroi.
Face à cette épreuve, je tiens d’abord à exprimer une grande reconnaissance à l’égard des maires, des élus, des responsables de l’État et des collectivités locales, des sapeurs-pompiers, policiers, gendarmes et des milliers de bénévoles qui se sont mobilisés dans notre département du Loiret et ont donné le meilleur d’eux-mêmes, jour et nuit, pour faire face à ce sinistre d’une ampleur exceptionnelle, voire sans précédent.
Pour ma part, j’ai saisi le président de la République pour appeler son attention sur la nécessité de décider, le plus vite possible, l’état de catastrophe naturelle. Cela fut fait et la décision sera formellement prise par le conseil des ministres ce mercredi. Il reste à obtenir d’ici là que la totalité des communes qui ont sollicité le classement en catastrophe naturelle l’obtiennent. C’est ce que je plaide auprès des collaborateurs du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur.
Il y a 226 communes du Loiret qui ont demandé ce classement.
Le Premier ministre a annoncé la création d’un « fonds exceptionnel de soutien. » J’interviens jour après jour auprès de lui-même et de son cabinet pour que ce fonds soit suffisamment doté – eu égard à l’ampleur des sinistres dont de nombreux maires me font part. Il est clair que si l’on peut espérer que les assurances rembourseront tout ce qui peut et doit l’être, des charges reviendront inévitablement aux communes qui doivent donc être aidées.
C’est pourquoi la nouvelle annonce qui vient d’être faite, ce lundi, par le Premier ministre à Montargis, selon laquelle un « fonds d’extrême urgence » sera débloqué très rapidement est également importante. Ce fonds sera géré par les préfets en lien avec les communes et les centres communaux ou intercommunaux d’action sociale. Là encore, je serai attentif auprès des ministères concernés : les montants doivent être à la hauteur des besoins et les aides devront parvenir le plus vite possible aux familles sinistrées.
J’ai saisi Ségolène Royal sur le problème posé par le fait qu’on n’ait pas interdit l’accès à l’autoroute A10 aux péages dès lors que l’on pouvait prévoir la forte inondation qui l’a envahie. Il serait impensable que de tels faits se reproduisent.
J’ai également saisi Jean-Jacques Urvoas de la situation du Centre pénitentiaire de Saran. Je lui ai notamment demandé une enquête sur les conditions dans lesquelles les études préalables à la construction ont été faites. Je lui ai également demandé les dispositions qu’il comptait prendre pour faire face à la situation ainsi créée.
On trouvera ci-dessous les liens vers les textes relatifs à ces différentes interventions.
Je reste évidemment disponible pour toutes les démarches et interventions qui seront utiles en cette période difficile.
Jean-Pierre Sueur
Lire :
>> Le communiqué relatif à mon intervention auprès de François Hollande
>> La lettre et la question écrite à Ségolène Royal
>> La lettre et la question écrite à Jean-Jacques Urvoas
>> Le communiqué relatif à ces deux démarches
Voir :
>> L’audition par la commission des lois d’Adeline Hazan, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, dans laquelle j’évoque la situation du Centre pénitentiaire de Saran (à 15 minutes et 10 secondes)