Jean-Pierre Sueur a posé une question d'actualité, lors de la séance des questions du jeudi 23 juin, sur les services publics dans le monde rural, notamment.
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.Jean-Pierre Sueur a posé une question d'actualité, lors de la séance des questions du jeudi 23 juin, sur les services publics dans le monde rural, notamment.
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.Merci à Marie-Liesse d’Aboville et à sa famille d’avoir, ouvert les portes du château du Bignon-Mirabeau où vécut Patrice de La Tour du Pin, et de nous avoir offert une conférence et des lectures par de jeunes comédiens passionnés de textes de ce poète trop méconnu – y compris dans le Loiret -, autour d’une imposante « Somme poétique » (trois volumes chez Gallimard) qui mérite vraiment d’être lue et relue. J’y reviendrai plus longuement. Permettez-moi de citer dès aujourd’hui deux extraits de son œuvre.
L’un est dédié aux cantons de Ferrières en Gâtinais et des alentours (il s’agit de quatre strophes du poème « Départ de Jean Flaterre »)
« Ceux du Bignon, de Rozoy, de Châlette,
Ceux de l’Anche et du Moulin de Misou,
Ceux de la Borde et la Marquette
De Mardeleuse ou de n’importe où,
- Vous m’avez connu sans savoir la Quête
Que j’essayais de mener parmi vous.
Pour le bonheur de citer vos présences,
Pour le plaisir d’épeler vos noms,
Je m’abandonne à ma complaisance
Et reprends terre à mon meilleur fond,
Avant que Jean de Flaterre s’élance
Vers d’autres champs avec mon pavillon » (…)
Toi qui naquis aux Mardelles de feu,
(L’eau n’y dort plus et le feu ne s’élève…)
Qui t’amusais près du Noyer-Angleux
Et sur les bords des Champs-de-Genièvre,
(Les noyers ont dû mourir bien trop vieux,
Et les genévriers poussent en rêve…)
Toi qui dormis dans la Vigne-aux-Nouplées
(Où sont les vignes et ses vendangeurs ?)
L’aventurier dont tu pris la foulée,
(Etait-il de ces lieux ou d’ailleurs ?)
Te mène hors de mon domaine étoilé
Vers les domaines des autres cœurs »
L’autre citation est extraite du « Poème d’amour » :
« Je l’ai portée à travers les landes, à travers
Un grand château jusqu’à sa chambre. Je peux
Retrouver dans les dunes de sable des hanches
Ou sa poitrine, et même son parfum de chair
Douces dans les prairies. Comme tout amoureux,
Je l’ai menée aux vallées les plus désolées
De mon âme, où jamais femme n’est allée,
Et c’est elle qui les habite… Elle connaît
Tous mes jours et mes nuits, c’est elle qui les fait
Et les défait ; elle entre d’un battement de cœur
Et sort d’un autre ; entre deux, le bonheur
Du ciel est arrêté, d’une sorte de danse
Arrêtée. J’ai tenu hier l’un de ses seins
Dans ma main refermée ; et mon âme qui change
Toujours de paysage, a conservé sans fin
Un grand ciel pâle où tremblaient des étoiles blanches… ».
Puissent ces deux citations vous donner le désir de lire l’œuvre de Patrice La Tour du Pin…
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Comme il s’y était engagé lors de l’inauguration du dernier festival organisé par le Théâtre de l’Escabeau de Briare, secrétaire d’État chargé du Commerce, de l’artisanat, des PME, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation, qui lui a répondu au nom du Gouvernement.
Jean-Pierre Sueur a fait état du « travail remarquable » accompli depuis un quart de siècle par le Théâtre de l’Escabeau, de la grande qualité des spectacles, de la « ferveur » avec laquelle il assistait à ces spectacles, de « l’amour du théâtre » que les comédiens du Théâtre de l’Escabeau faisaient partager à tous, des actions de formation qui avaient été menées en direction des scolaires, du rayonnement du Théâtre de l’Escabeau, bien au-delà de Briare, ville dont il a par ailleurs vanté la beauté du patrimoine et l’essor touristique.
Jean-Pierre Sueur a exposé qu’il ne comprenait absolument pas pourquoi – dans ces conditions – le Théâtre de l’Escabeau ne percevait pas, contrairement à nombre de structures présentant des spectacles « qui – a-t-il dit – ne témoignent pas toujours de la même ferveur », d’aide ni de subvention de l’État.
S’exprimant au nom du ministre de la Culture, Frédéric Lefebvre a notamment exposé que le Théâtre de l’Escabeau avait reçu des aides de l’État « à son démarrage », mais que maintenant que le Théâtre de l’Escabeau avait atteint sa « viabilité », ces financements étaient « redéployés ».
Jean-Pierre Sueur a repris la parole pour dire son total désaccord avec ces propos. Il a dit que le Théâtre de l’Escabeau accomplissait son remarquable travail de création dans un contexte financier difficile et précaire, que sa « viabilité » n’était nullement acquise et que, chaque année, il était difficile de boucler le budget. Il a demandé en conséquence à Frédéric Lefebvre de se faire son interprète auprès de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, afin que, dans ce contexte, l’attribution d’aides financières de l’État au Théâtre de l’Escabeau puisse être réétudiée.
Frédéric Lefebvre lui a publiquement répondu qu’il accomplirait cette mission « avec enthousiasme ».
Dans ces conditions, Jean-Pierre Sueur reprendra contact dès que possible avec Frédéric Mitterrand pour conforter cette démarche.
>> Le compte-rendu intégral du débat en séance publique
>> Le Journal de Gien, 23 juin 2011
."Villes du futur, futur des villes : quel avenir pour les villes du monde ? " le texte intégral du rapport de Jean-Pierre Sueur est consultable dès à présent sur le site du Sénat :
>> L'avant-propos : "Pour l'amour des villes"
>> Le Tome I : Enjeux
>> Le Tome II : Analyses
>> Le Tome III : Débats
>> La conclusion : 25 pistes pour l'avenir des villes du monde
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