Jean-Pierre Sueur se réjouit de la validation par le Conseil constitutionnel de l’essentiel des dispositions de la loi sur la transparence de la vie publique.
Cette loi sera une loi fondamentale de la République.
Le Sénat avait voté la publication des déclarations de patrimoine des parlementaires. Le texte voté par l’Assemblée nationale a prévu que celles-ci puissent être consultées.
Les faits montreront s’il est possible qu’une consultation n’entraîne pas une publication.
Cette divergence n’enlève rien au fait qu’avec cette loi, nous avançons fortement vers une grande transparence dans la vie publique – et vers une République exemplaire que François Hollande a appelée de ses vœux.
La réforme pénale adoptée par le Conseil des ministres, ministre de la Justice, marque un tournant.
Il s’agit d’aller vers une justice plus efficace. Cela passe d’abord par une exécution effective des peines. Il faut rappeler que la politique précédemment menée a abouti à ce que 99 600 peines de prison ferme décidées ne sont pas exécutées.
La nouvelle politique que définit ce texte se traduira par une exécution effective des peines qui seront mieux adaptées et plus individualisées. Il s’agit de rendre tout son sens à la sanction, de mieux prendre en compte les victimes et de lutter contre la récidive qui n’a cessé de s’accroître au cours des dix dernières années.
Enfin, l’annonce par le Premier ministre de mille emplois en trois ans est fondamentale. Elle donne à la réforme les moyens d’être appliquée et de produire tous ses effets. En dépit des accusations pavloviennes de « laxisme », cette réforme choisit la voie du courage, du réalisme et de l’efficacité.
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Suite au vote unanime du Sénat ce lundi, la proposition de loi de Jean-Pierre Sueur et Jacqueline Gourault sur les normes est définitivement adoptée par le Parlement.
Ce texte est issu des conclusions des États généraux de la démocratie locale organisés par Jean-Pierre Bel, président du Sénat.
En vertu de ce texte, les conséquences pour les collectivités locales de tout projet de loi seront étudiées et évaluées en amont par un conseil national d'évaluation des normes, qui pourra demander des réécritures des textes.
Jean-Pierre Sueur a insisté sur l'importance de la loi organique présentée par les mêmes auteurs qui permettra que l'avis du conseil national soit obligatoirement annexé aux projets de loi. Ainsi, au moment où ils seront appelés à statuer, les parlementaires disposeront de toutes les données utiles sur l'impact des projets de loi sur les collectivités locales.
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On sait que Paul Gauguin vécut neuf ans à Orléans. Un lycée professionnel à La Source, une salle de réunion avenue de Saint-Mesmin, une maison de retraite hébergée dans l’ancien petit séminaire où le peintre fit ses études, à la Chapelle Saint-Mesmin, portent son nom. Au musée des Beaux-Arts, deux de ses tableaux sont exposés, l’un célèbre, La fête Gloanec, l’autre, moins connu, de facture plus classique, La Clairière.
Et puis, que sait-on d’autre ou de plus ? Peu de choses.
C’est pourquoi il faut remercier Christian Jamet qui vient d’écrire un ouvrage passionnant sur Gauguin à Orléans (publié aux éditions de la Simardière).
On y apprend d’abord que la seule plaque qui témoigne de la présence de Paul Gauguin à Orléans n’est pas apposée au bon endroit… puisque le jeune Gauguin et sa famille ne vécurent pas au 7 rue Tudelle mais au 25 quai de Prague, qui s’appelait alors quai Neuf. Le déplacement de cette plaque au bon endroit sera une œuvre salutaire que pourra accomplir la future municipalité et qui ne grèvera pas trop nos finances…
Au fil des pages, le livre de Christian Jamet nous apprend beaucoup.
On découvre Isidore, l’oncle de Paul, bijoutier établi rue des Petits-Souliers (c’est, depuis 1882, la rue Louis-Roquet), républicain farouche, comme tous les membres de la famille, participant le 2 décembre à une manifestation menée par Alexandre Martin et Pereira, manifestation qui envahit la mairie avec le slogan « Constitution républicaine », qui sera victime, comme d’autres, d’une répression sévère – vingt et un manifestants furent déportés en Guyane -, emprisonné avant que d’être gracié.
On découvre la grand-mère de Paul Gauguin, Flora Tristan. Il écrit d’elle dans son autobiographie (Avant et après), que « Proudhon disait d’elle qu’elle avait du génie », qu’elle était « un bas bleu socialiste, anarchiste », qu’elle était « une fort jolie et noble dame » et « qu’elle employa toute sa fortune à la classe ouvrière ».
On découvre Lima, où le père de Paul, Clovis, « fervent républicain », décide de s’expatrier avec sa famille en 1849. Revenant ensuite à Orléans, Paul gardera la nostalgie de ce pays « où il ne pleut jamais ».
On découvre les interrogations du peintre, depuis le premier séminaire, entre anticléricalisme et protestantisme. Christian Jamet cite Debora Silberman, qui présente Gauguin « comme un jouisseur pénitent oscillant entre l’élévation visionnaire et la tentation charnelle et se tournant vers la peinture pour se poser à nouveau la question fondamentale du catéchisme de son enfance : "Pourquoi sommes-nous sur la Terre ?" ».
On découvre encore les raisons pour lesquelles le célèbre tableau La fête Gloanec est signé « Madeleine B. ». Il paraît – selon Maurice Denis – que Mme Gloanec aurait refusé d’accrocher dans sa salle à manger ce tableau qui était décrié par certains convives comme trop moderniste. Paul Gauguin lui fit croire, par cette signature, que c’était l’œuvre d’une débutante. Il semble qu’elle ne fut pas dupe.
On découvre enfin Paul Gauguin bien loin d’Orléans, aux Marquises, sur la petite île d’Hiva Oa où devait le rejoindre Jacques Brel.
C’est là qu’il mourut, le 8 mai 1903, le jour où Orléans célébrait le 474e anniversaire de sa libération.
Voilà.
J’espère vous avoir donné le désir de lire le livre de Christian Jamet.
Jean-Pierre Sueur
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